En préparant un déménagement à Lyon, une archiviste est tombée par hasard, au fond d’une armoire, sur un document d’une valeur inestimable, dont tout le monde ignorait l’existence. Des expertises ont montré que cet ensemble de 59 feuillets rédigés sur un parchemin datait de 1200 ans !

Ce sont des décisions juridiques ecclésiastiques.

A t-on ainsi découvert beaucoup de manuscrits du moyen-age depuis un siècle et dans quel mesure cela a t-il changé notre compréhension du moyen-âge ?

Pour faciliter la lecture de ce fil je précise que les "notes tironiennes" sont une méthode de sténographie abréviative.

Incroyable ! » Nous sommes en 2013 à Lyon. Krystel Gilberton, archiviste à l’archevêché, prépare notamment avec Chantal Chaussard, chancelier, le déménagement de l’ensemble des documents du site de Fourvière, vers celui de la Maison Saint-Irénée. Au fond d’un placard, la spécialiste tombe sur une enveloppe en papier Kraft. A l’intérieur, elle découvre un manuscrit très ancien, de provenance inconnue. Des expertises scientifiques sont décidées en lien avec la Bibliothèque nationale de France et la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu. Elles établissent que ce parchemin remonte à l’époque carolingienne, vers le milieu du IXe siècle ! Ce texte en latin est une collection de décisions juridiques de l’Eglise. Certains feuillets sont dégradés. Un travail de restauration commence l’année suivante. Il aboutit en mai 2016. Le manuscrit est numérisé, avant d’être stocké en un lieu tenu secret. Le diocèse reste muet sur sa valeur marchande, ne voyant que l’intérêt patrimonial d’un tel document. Ce trésor du passé restera sa propriété, selon le vœu du cardinal Barbarin. Sans doute une exposition sera-t-elle organisée un jour à Lyon pour le présenter aux passionné(e) s d’Histoire.