GustavedeBeaumont a écrit :
Cependant sur le Royaume d'Italie, Wikipedia est disert et confirme qu'à son avènement, les prétentions impériales sur la péninsule... C'est Charles Quint qui revendiqua les droits impériaux lors des guerres d'Italie.
https://journals.openedition.org/e-spania/25659Je songeais laisser... mais vous m'avez donné envie de m'y "recoller".
Attention, lorsque l'on emploie le mot "empire", ceci ne veut pas toujours dire "Saint Empire" : on évoque "
l'empire Habsbourg".
L'adjectif "impérial", concernant Charles Ier, a raison d'être parce-qu'il est "empereur". Si François Ier avait été élu, Charles serait resté roi des Espagnes et archiduc d'Autriche (là encore, il aurait délégué) en ajoutant l'héritage paternel des Pays-bas. On l'aurait nommé peut-être "
le roi aux multiples couronnes", que sais-je...
La dernière épouse de Maximilien Ier (ESERG) est une Sforza, voyez les liens entre Ludovic Sforza et Maximilien Ier...
C'est dans ces moments que je trouve la vision d'un Milanais "volé" à la France un peu "franco centrée".
L'empereur Charles V ne va tout de même pas s'excuser d'être un héritier pourvu. Au départ, union de Marguerite et Juan doublée de l'union de Jeanne et Philippe : personne ne pouvait augurer de la suite.
Philippe, fils de Maximilien, hérite de sa mère les "pays bas". Ensuite les événements feront que. Exit Juan. Exit l'aînée de Jeanne etc. La succession des Espagnes suit son cours. Isabelle Ière appelle sa fille : la Castille et le Léon ne souhaitent pas passer dans les mains de Ferdinand pour X raisons. La suite le montre puisque même "folle" : les Cortes n'envisagent pas de la dépouiller de son titre.
Pour le Milanais, c'est idem. De plus, c'est une plaque tournante sûre afin de se rendre en Autriche et dans les PB. Vous pouvez m'en croire ou lire Chaunu entre autres : pour que Charles V demande -à un moment- au roi de France (F Ier) s'il peut traverser le royaume de France car il doit intervenir assez vite dans les PB, c'est qu'il faut faire vite. Il se serait bien passé de cette demande
amha.
Pour en revenir aux "soldats" : la plupart sont rétribués par l'argent espagnol, arrivant avec les richesses du nouveau monde.
1- lorsque Charles de Gand descend pour son héritage (Castille, Léon), c'est un quiproquo total. Il s'aliène son aïeul qui pousse Ferdinand en avant pour garder une sorte de "régence" sur les biens de son épouse.
Les Espagnols (un petit groupe pendant un court moment) ne veulent pas de ce jeune blond entouré d'une cour flamande, habillé comme des nababs qui ne touchent pas un mot d'espagnol.
C'est sûr : l'argent espagnol ira enrichir les Pays-Bas. Il faudra beaucoup de temps pour rattraper le rendez-vous manqué avec Cisneiros et bien connaître/être dans la mentalité "espagnole" de l'époque.
2- Lorsque décède Maximilien Ier, il va de soi que Charles se présente. C'est dans la famille. C'est d'ailleurs sa tante Marguerite qui fera l'essentiel. Cependant, dans les Espagnes, Charles vient juste de commencer à se faire apprécier et n'est pas encore totalement sorti d'un conflit interne.
Là encore, les Espagnols regimbent : l'argent des Espagnes ira pour l'archiduché autrichien et pour le SERG bref, les Espagnols paieront.
De plus, nous sommes à une époque où on aime avoir "son souverain" dans le royaume. Que va aller faire Charles dans d'autres contrées ?
Son union avec l'infante Isabelle du Portugal et son discours vont un peu apaiser les choses : il sera pour l'essentiel en Espagnes, déléguera le gouvernement de l'Autriche à Ferdinand, des Pays-Bas à Marie etc.
Le tout grince encore mais les Espagnols acceptent.
3- La solde des soldats est payée essentiellement par les Espagnes.
Croyez-vous qu'une diète -à moins de négocier et on peut, d'abord à cause de la poussée ottomane, ensuite du Pape et puis d'une Réforme- aurait accepté de lever impôts au niveau des trois collèges, le tout pour arranger un passage entre des biens patrimoniaux dont la plupart des princes se fichent comme d'une guigne car plus Charles accumule les biens, plus il pèse au niveau politique ?
Quoique fracturée après le don des biens italiens à Philippe II, les Habsbourg font bloc et l'on verra plus d'une fois les tercios présents dans des querelles qui sont -au final- "autrichiennes" contre X. Dans l'autre sens, ce sera plus que bcp plus "difficile".
On le verra tardivement avec le testament de Charles II en faveur d'un fils de France.
Nous sommes loin du M-A et de Florence mais peut-être ceci en a-t-il valu la peine ? Je n'ai pas osé ouvrir un sujet car j'ai noté, en lisant en diagonale certains sujets et posts que parfois, l'ouverture d'un sujet pouvait être évalué comme "sujet médiocre" donnant à se gausser. En béotienne de l'Histoire, je ne tiens pas à essuyer ce genre de désagrément et d'évaluation.
Si la modération le souhaite/veut/décide, on peut déplacer le message ou l'annuler ainsi que les vôtres introduisant les guerres d'Italie afin que le sujet reste compréhensible.
Cordialement.
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