Les richesses des Templiers provenaient essentiellement des dons qui leurs étaient faits par les nobles de l'Europe entière, qui ainsi avaient l'impression de partir en croisade "par procuration".
De plus, les commanderies qu'ils avaient installées sur la route de la Terre Sainte étaient également une importante source de revenus, puisque elles fournissaient à la fois le gîte et le couvert aux pélerins, et faisaient offices de banques - un système probablement emprunté aux marchands musulmans.
En Terre Sainte, ils apparaissent plus préoccupés de conquérir des positions fortes (le Krach des Chevaliers ?) ou d'établir des relations durables avec les musulmans (et peut-être même les Assassins) plutôt que de se livrer au pillage, même si, comme on l'a dit, cette activité fait partie intégrante de la guerre médiévale.
Selon les témoignages, en période de trêves, leurs relations avec les musulmans étaient plutôt cordiales. Bien sûr, en campagne, la cordialité n'est plus de mises, puisque l'entrée au paradis dépend du nombre de têtes circoncises rapportées à Saint-Pierre.
Il n'y a donc rien de commun avec les chevaliers, tels Renaud de Châtillon, qui ne conçoit la guerre que comme une "succession de rezzous (razzias)" (René Grousset) et qui n'hésite pas à violer les trêves pour rançonner les caravanes.
Donc, si on peut les considérer comme des guerriers, parfois fanatiques, je ne pense pas qu'on puisse les qualifier de brigands.