A la fin du moyen-age il semble qu'en Europe la lèpre ait progressivement régressé, peut-être parce que des résistances naturelles sont apparus.
Auriez-vous des renseignements sur cet aspect de l'histoire.

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

La lèpre semble surtout s'estomper au XIVème siècle face à la peste et la tuberculose, qui prennent alors de l'ampleur. En fait, il semble que la lèpre a toujours été surévaluée auparavant en raison de son impact psychologique, de sa visibilité, et du nombre de léproseries : elle n'aurait que rarement dépassé un taux d'endémicité de 2 à 3 pour mille. Après le XIVè siècle, elle subsiste surtout aux marges de l'espace européen et laisse le souvenir tardif des rituels d'exclusion.

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Il n'est pas sur notre sol une chose qui soit plus utile que ces sublimes monuments qui ne servent à rien (Emile Mâle).

Plutôt que de résistances naturelles il faut y voir les progrès en matières d'hygiène qui, même en étant inégales en fonction des classes sociales, a permis la diminution de la transmission de cette maladie (qui plus est relativement faiblement contagieuse) en association avec un meilleur isolement des malades dans les léproseries et autres maladreries qui virent leurs nombres s'accroitre en particulier à partir des Croisades (pour être dans leur majorité fermées au XVIème siècle).

Il n'en reste pas moins que le sort réservé aux personnes souffrant de cette affection étaient particulièrement dure (sans oublier le fait qu'étaient "étiquettés" lépreux des individus porteurs de dermatoses qui n'avaient rien à voir avec cette maladie...).

Amicalement
Crillon

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"Vingo, vinco ... e riparti !"
Gabrielle d'Annunzio, en 1920, non loin de Fiume...

Je suis un peu perplexe avec ce commentaire que j'interprète peut-être faussement: l'extinction d'une maladie infectieuse est bien sur multifactorielle en effet comme je le soulignai plus haut. Elle est l'aboutissement de facteurs d'ordre microbiologique (variations du germe en cause dans certains cas) et environnementaux (donc sociales et alimentaires mais également liés éventuellement aux vecteurs de la maladie infectieuse voire à des variations climatiques: à ce propos peut-être que certains d'entre vous ont pu voir sur Planète ou Arte le fameux documentaire reprenant la thèse d'un archéologue anglais D. Keys sur une éruption volcanique majeure survenue en 535 sur l'île de Java qui a eu pour lui de multiples conséquences qui mériteraient à elles seules d'ouvrir un sujet spécifique qui nous promettrait de belles empoignades !!!).

Quoiqu'il en soit et pour en revenir à la lèpre entre autre l'amélioration des facteurs d'hygiène et un meilleur état nutritionnel a de tout temps conduit à une réduction du développement des pathologies infectieuses.

Par contre le brassage des populations me paraît, contrairement à vous, plus à l'origine d'une progression de ces pathologies qu'à leurs extinctions: d'ailleurs, a contrario, les germes perdent souvent leurs virulence au sein d'une population homogène et stable (acquisition en quelque sorte d'une "tolérance" immunitaire).

Transposés dans un autre environnement ces germes peuvent devenir beaucoup plus agressifs et se répandre de façon plus importante. Il est par contre intéressant de relever la possibilité d'une "sensibilité" génétique éventuelle à certains germes qui conduirait par exemple, du fait du polymorphisme génétique qui nous montre que même égaux en droits nous ne présentons pas tous bien sur les mêmes caractéristiques au sein de nos chromosomes (le groupage sanguin étant l'exemple le plus basique), à une sorte de sélection de populations plus résistantes à un microorganisme donné.

Quant à l'hypothèse d'une maladie qui en supprime une autre (peste succédant à la lèpre) il me semble hasardeux de faire un lien de causalité direct car la contagion et le mode de contamination sont différentes entre ces 2 infections.

Je vous rejoins par contre entièrement sur l'effet bénéfique pour la population non atteinte (même si l'on ne peut que déplorer les conditions d'isolement de l'époque, même en laissant "de côté" nos critères actuels) de la mise en quarantaire (maladreries etc etc...) des lépreux...

Amicalement
Crillon

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"Vingo, vinco ... e riparti !"
Gabrielle d'Annunzio, en 1920, non loin de Fiume...

En faisant un bond de plusieurs siècles (donc hors sujet pour la période considérée, mille excuses!), on peut rappeler qu'il y a une quarantaine d'années, Raoul Follereau avait demandé respectivement à l'URSS et aux USA l'équivalent du prix d'un bombardier pour éradiquer complètement la lèpre contemporaine dans le monde... Les deux grandes puissances firent la sourde oreille (et les bombardiers en question furent obsolètes en quelques années sans avoir jamais servi...).

Appartenant à l'association Raoul Follereau, j'ait eut aussi connaissance de cette histoire.
Quand on voit le prix pharaonique de ces stupides (mais beaux) bombardiers (voyez le XB-70) ont se dit qu'eu lieu d'aller chercher des traces d'intelligences extra-terrestres au fin fond des galaxies les plus éloignés, on ferait mieux d'aller la chercher au fin fond du cerveau humain (si elle existe !).

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Je ne vois pas bien le rapport avec le Moyen-Age, mais peut-être est-ce une erreur de mes sens abusés ?

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)