Messieurs... quelles conclusions!!...
Faut-il rappeler à tous ce qui font et défont les cartes que le royaume de France fut un temps sous l'hégémonie anglaise. Charles VI (ce Roi devenu fous) ayant été dépossédé par sa mère au profit du Roi Anglais, d'ailleurs proche parent avec le Français (la bataille de Cents Ans, ça vous rappelle quelquechose). Je sais, on peut en citer d'autre, mais quitte à remonter dans le temps, citons des évênement qui se déroulèrent 2 siècles plus tard.
Simon de Monfort envahisseur!!!
Voilà qui sonne mal, je vous rappelle qu'il est intervenu au nom de l'église. Il devait y acquérir des territoires, mais fut toujours guidé par la voix du Pape représentée par ses légats (notamment Arnaud Amalric). D'ailleurs, les premiers faits d'armes de Simon de Monfort, les massacres de Bézier et Carcasonne furent perpétrés avec l'accord de Raymond VI, un temps excommunier qui devait sa réabilitation à son intervention dans la croisade à l'encontre de ses propres vassaux.
En ce début de XIIIe siècle, le comté de Toulouse est plus propère et plus étendue que le Royaume de Philippe Auguste. Raymond VI n'était pas un hérétique, encore moins son beau-frère Pierre II d'Aragon (il s'était proclamé vassal de l'église). Mais ce pauvre Raymond, plus diplomate que guerrier, devait tolérer le Catharisme, un grand nombre de ses vassaux adhérés ou protégés l'hérésie albigeoise (en particulier les Trencavel). Devant l'ampleur que prenaient les victoires de Simon. Raymond ne toléra plus l'investissement de son comté et se mis en conflit avec les croisés demandant l'aide auprès de son beau-frère, récent vainqueur des Maures d'Espagne à la bataille de La Navas de Tolosa.
Je ne vais pas refaire le récit de toutes les croisades contre les albigeois mais sachez qu'elle ne s'achevèrent que sous Saint Louis sans doute après la mort du valeureux Raymond VII.
Concernant la bataille de Muret. Ce qui amena sans doute la catastrophe dans le camp de Pierre II et Raymond VI est sans doute leurs désaccords allant en s'amplifiant. Raymond voulant soutenir un long siège, alors que Pierre surestimant ses forces ou plutôt, inconscient de se positionner en première ligne veut affronter Simon dans une bataille de cavalerie. La mort du roi provoque la fuite des cavaliers catalans et autres routiers montés. Les troupes de Raymond, de simples fantassins se font ensuite décimer par les croisés. La déroute est totale en un temps infime. L'anecdote du changement d'armoirie relève sans doute plus de l'épique que du réel.
Quand à ma conclusion, Simon de Monfort, qui au nom de l'église à perpétré autant de massacre, est un redoutable guerrier mais un sanguinaire fou de Dieu. Dans cette époque troublée ou l'inquisition meurtrie des peuples, Simon n'est que l'illustrateur des volontés de l'église. Il provoqua l'accomplissement des premières croisades sans parvenir à anéantir l'hérésie. Elle viendra même à bout de lui, face à un chef de guerre mésestimé, Raymond VII.
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