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 Sujet du message : Godefroy de Bouillon
Message Publié : 17 Sep 2002 13:01 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 17 Sep 2002 12:41
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Localisation : Paris, France
Bonjour à tous,

J'écris actuellement un roman exploitant l'univers de la première Croisade et cherche activement des informations sur certains points précis. Sur le conseil de Florian, je poste donc ici un premier message pour profiter de vos connaissances à tous :) , et si je vois que je ne vous casse pas trop les pieds, d'autres suivront bientôt :D .

Pour commencer, je cherche des détails sur la vie de Godefroi de Bouillon :
- Existe-t-il des informations sur sa vie "pré-militaire"? Des anecdotes connues sur sa jeunesse, ses amours, ses loisirs, etc...
- Pourquoi avait-il une telle réputation de droiture et de capacités militaires? Sur quels champs de bataille s'était-il illustré avant la première Croisade, comment se comportait-il sur ses propres terres, etc ?
- Pourquoi s'est-il retrouvé parmi les chefs militaires de la Croisade ? S'est-il proposé, lui a-t-on demandé?

Voilà, merci d'avance et à bientôt...
François Baranger


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Message Publié : 17 Sep 2002 18:29 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
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Inscription : 23 Mai 2002 23:54
Message(s) : 601
Localisation : N France / Haute-Normandie / Seine-Maritime / Rouen
Bonjour

Voilà quelques renseignements sur la jeunesse de Godefroy de Bouillon ( de Boulogne en fait), c'est un prince Français . Son oncle, Godefroi III le Bossu, le choisit pour hériter de ses vastes domaines en 1076.

Mais la terre de Bouillon ( Boulogne), le comté de Verdun et le duché de Basse-Lorraine lui sont pris par son seigneur l'empereur allemand Henri IV qui donne ces terres à son propre fils. L'empereur ne lui concède que le marquisat d'Anvers.

En dépit de la confiscation de ses biens, Godefroi reste fidèle à l'empereur. A plusieurs reprises, il le sert par les armes et s'impose avec talents dans les combats. Pour le remercier, l'empereur accepte enfin, en 1089, de lui donner le duché dont il l'a privé, qui comprend le Brabant, le Hainaut, Le Limbourg, le Namurois, le Luxembourg et encore une partie de la Flandre.

Après avoir rétabli son pouvoir ducal, il répond aux exhortations du pape Urbain II qui prêche en 1095, à Clermont, la croisade. L'année suivante, il accepte de rendre hommage à l'empereur de Constantinople Alexis, comme d'autres barons. En réponse à cet hommage, l'empereur leur donne les vivres et les moyens de transporter les troupes qui les accompagnent.

Il est nommé à la tête de la croisade, donc, pour deux raisons : tout d'abord c'est un chef de guerre aguerri et qui fut brillant par le passé, puis il est un des premiers à répondre à l'appel de la croisade .

Je suppose que vous recherchez l'origine des divers groupes de chevaliers qui partiront à la croisade :

1. Godefroy de Bouillon commande un groupe de chevaliers du Nord-Est de la France et de chevaliers de Basse-Loraine .

2. Robert de Normandie et Etienne de Blois commandent un groupe de chevaliers originaire de Normandie, du Poitou, d'Anjou et de Bretagne, tout le Nord-Ouest de la France en fait .

3. Raymond de Toulouse dirige les chevaliers du Sud-Est de la France .

4. Tancrède de Hauteville, prince Normand dirige une troupe de chevaliers Normands de Sicile et un groupe de fantassins italiens .

90 pour cent des fantassins ou chevaliers sont originaire de la France actuelle .

En 1097 Godefroy écrase une armée arabo-turc à la bataille de Dorylée, la même année il remporte une seconde victoire à Héraclée . En 1098, plusieurs succès sont remportés et permettent la prise d'Antioche . En 1099, les Français s'emparent de Jérusalem et écrase l'armée arabe ( égyptiens) de secours à la bataille d'Ascalon, dans ce dernier combat Godefroy charge à la tête de sa cavalerie .

Il est intéressant de lire les récits des batailles par les chroniqueurs arabes, ils sont d'une grande modestie et reconnaissent sans cesse leurs défaite subies contre les Français et insistent vraiment sur le courage de nos ancêtres . :o

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Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.

Charles Baudelaire


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Message Publié : 17 Sep 2002 22:18 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 17 Sep 2002 12:41
Message(s) : 9
Localisation : Paris, France
Merci pour cette réponse complète :) Mais j'ai deja un bon nombre d'informations générales, et par contre assez peu d'informations plus "terre à terre" :roll: , des détails connus ou moins connus qui me permettront de donner vie à ce personnage, au dela du portait classique de grand militaire.
- Par exemple, j'ai cru comprendre qu'une certaine rivalité existait entre lui et Bohémonde Tarente (l'oncle de tancrède) sur l'aspect tactique : il passait apparement pour un mauvais stratège, contrairement à Bohémond. Est-ce exact ?
- Ou encore, qu'en est-il de cet épisode du refus de serment d'allégeance au Basileus ?
- Ses rapports avec son frère, Baudouin, sont-ils connus pour avoir été bons ou mauvais ?
- Etait-il marié ?

A bientôt !


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Message Publié : 15 Août 2003 14:00 
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Thucydide
Thucydide
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Inscription : 05 Août 2003 17:58
Message(s) : 52
Localisation : N Belgique / Waremme / Province de Liège / Wallonie
Travaillant actuellement pour mon mémoire de fin d'études concernant "les croisés liégeois", j'ai été amenés à lire divers ouvrages concernant Godefroid de Bouillon:

GROUSSET René, l'épopée des croisades: René Grousset a écrit pléthore d'ouvrage concernant ce sujet mais celui-ci est le meilleur et le plus abordable. Vous y trouverez toutes les réponses à vos questions concernant les faits des croisades.

DORCHY H., Godefroid de Bouillon, duc de Basse-Lotharingie dans Revue belge de philologie et d'histoire, t. XXVI, 1948, p. 961-999. Article très complet qui reprend l'ensemble des connaissances sur Godefroid de Bouillon avant son départ comme croisé (Luttes pour obtenir son héritage qui lui donneront l'expérience militaire, conditions familiales, liens avec l'empereur -car bien que d'origine française, Godefroid était un prince d'empire-...)

Collectif, le temps des croisades. Ce livre détaille dans différents articles, dont un de KUPPER J.-L., les conditions de la vente du chateau de Bouillon à l'évêque de Liège.

MURRAY A.V., The crusader kingdom of Jerusalem,2000. peut-être l'ouvrage le plus intéressant pour vous car, malgré que son titre ne le dise pas, la moitié du livre (+ ou - 150 p.) est consacrée à détailler les compagnons de Godefroid ainsi que leur histoire personnelle.

Bohémond DE Tarente était un Normand d'origine. C'était donc quelqu'un avec une culture militaire ou guérrière. Godefroid, lui, a été décrit par les écrits les plus flatteurs comme un homme pieux mais charismatique. La rivalité entre les deux personnages vient peut-être de cette différence de caractères.

Le Basileus souhaitait que les croisés combatissent pour lui, comme l'avait déja fait Bohémond avant la première croisade. Ainsi, les terres conquises seraient placées sous l'autorité du Basileus. Or Godefroid "travaillait" pour le Pape (le vieux rival du Basileus) et considérait les chrétiens orientaux comme des chrétiens sectaires. (la division entre Rome et Constantinople date des années 1060) Il ne voulait donc pas s'engager pour eux. Cependant, afin d'obtenir de l'aide du basileus, les croisés preteront hommage au Basileus. mais celui-ci ne venant pas au secours des croisés, ceux-ci se sentiront, à juste titre, libérés de leur serment.

Godefroid et son frère étaient fort différents: L'un était décrit comme pieux et l'autre comme coureur de jupons et défenseur d'une realpolitik en terre sainte. C'est d'ailleurs Baudouin qui acceptera la couronne que Godefroid avait refusé de porter la oû le christ avait porté la couronne d'épines.

Enfin, les documents que j'ai consultés ne font pas mention d'une épous ede Godefroid...

Si vous voulez d'autres références ou si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à me contacter via mon e-mail pf.pirlet@compaqnet.be

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"et nous les frapperons à la tête avec des bouteilles de bière, car c'est là tout ce que nous possédons vraiment" (Winston Churchill, le 4 juin 1940)


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Message Publié : 18 Août 2003 15:47 
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Plutarque
Plutarque

Inscription : 01 Juil 2003 14:45
Message(s) : 130
Localisation : N Belgique / Bruxelles / Bruxelles-Capitale
De Godefroy de Bouillon, le grand public connaît surtout l'image forgée par l'historiographie romantique du 19e siècle : le héros chrétien désintéressé qui refusa la couronne de roi de Jérusalem, le vaillant croisé qui libéra la Ville Sainte et pourfendit moult infidèles. La réalité laissera pantois la plupart de nos lecteurs, car Godefroy était en fait un bien triste sire. En effet, il n'y a pas que les fientes de pigeons qui souillent la statue équestre érigée en son honneur à Bruxelles.
Godefroid, Godefroi ou Godefroy (selon l'orthographe ancienne) naquit vers 1059/1060. En réalité, il se nommait à l'origine Godefroy de Boulogne. Il était le fruit des amours d'Eustache II, comte de Boulogne et Ide, soeur de Godefroy le Bossu, duc de Basse Lotharingie (les territoires dépendants du Saint Empire Romain de la Nation Germanique situés entre la Meuse, le Rhin et l'Escaut). Godefroy le Bossu, qui n'avait pas d'héritier direct, adopta son neveu et le mit sous la tutelle de l'évêque de Liège, Henri de Verdun. Après le décès de Godefroy le Bossu, l'Empereur Henri IV confia le duché de Basse Lotharingie à son fils Conrad (1076) et Godefroy de Boulogne dut se contenter de la Marche d'Anvers. Le vice-duc de Basse Lotharingie, le comte Albert II de Namur, et l'archevêque de Verdun, l'évêque de Reims ainsi que Mathilde, la veuve de Godefroy le Bossu, se liguèrent afin de s'emparer de l'héritage du jeune Godefroy qui leur livra bonne guerre et les vainquit. Comme il avait fait preuve d'énergie, l'Empereur lui confia le duché de Basse Lotharingie après la mort de Conrad (1087). C'est alors qu'il hérita des terres de Bouillon qui appartenaient auparavant à son défunt oncle.
Godefroy de Bouillon exerça un pouvoir réel sur les territoires du duché. En tant que représentant de l'Empereur il devait maintenir la paix et la justice entre les seigneurs territoriaux. Cela ne signifie pas qu'il fit bon usage de ce pouvoir. En effet, quelles furent les grandes actions de notre héros avant son départ en croisade ? Les faits parlent d'eux-mêmes :
En 1093, Godefroy contraignit les moines de Saint-Trond à élire un abbé simoniaque qui avait acheté son appui. Deux ans plus tard, il intervint, moyennant une forte somme d'argent, en faveur de Thierry II, afin que l'évêque de Liège Otbert lui rendît la dignité abbatiale de Saint-Hubert dont il l'avait privé. Bientôt, Godefroy délaissa la cause de son protégé. Ce n'était pas la dernière fois qu'il faillirait à ses engagements. Durant la même année 1095, le prosélytisme de certains prêcheurs de croisade en pays rhénan provoqua une série de massacres de Juifs. La communauté se tourna vers le duc Godefroy qui leur vendit sa protection, mais se garda bien d'empêcher de nouveaux lynchages. Enfin, peu avant son départ pour la Terre Sainte, il circonvint sa mère afin qu'elle liquidât sa dot à son profit.
L'historiographie belgicaine rendit souvent grâce à Godefroy d'une bonne action : cet homme désintéressé aurait vendu ses terres pour financer sa croisade. En fait, il vendit ses biens "à réméré" (il les cédait contre une somme d'argent, mais conservait la faculté de les racheter au même prix et sans intérêts lors de son retour) . C'est dire qu'il avait bien l'intention de les récupérer après s'être enrichi en croisade ! Son comportement ultérieur ne nous fait pas accroire qu'il fut subitement atteint par la Grâce avant de partir en croisade...
Avant de fouler les Terres saintes, les armées des croisés devaient converger vers Byzance. Le basileus Alexis Commène souhaitait que les chefs croisés lui prêtassent serment de vassalité; il espérait ainsi contrôler les futures conquêtes des croisés. Grugé, Godefroy, s'exécuta, entraînant à sa suite tous les autres, sauf Raymond de Saint-Gilles. En l’occurrence, nous constatons que Godefroy exerçait une certaine influence sur les autres seigneurs croisés, mais elle fut des plus néfastes. Après le départ de Byzance, Raymond de Saint-Gilles s'affirma de plus en plus comme le véritable chef des croisés.
Par la suite, le comportement de Godefroy ne contribua certainement pas au succès de la croisade. Après la prise d'Antioche (28 juin 1098), une partie des croisés s'installa en Syrie, renonçant à poursuivre vers Jérusalem. Parmi ceux-ci, Bauduin de Boulogne et son frère Godefroy de Bouillon qui s'établirent à Edesse afin d'y couler des jours paisibles. Il fallut toute l'insistance de Raymond de Saint-Gilles pour qu'ils reprissent campagne. L'armée partit en janvier 1099. Quant au cupide Godefroy, il ne quitta Edesse qu'en février. Raymond de Saint-Gilles avait dû acheter ses services pour 10000 sous. S'étant vendu, il devenait en quelque sorte le fort peu fiable féal de Raymond de Saint-Gilles. Notre preux croisé se muait ainsi en vil mercenaire. De surcroît, Godefroy abandonna avec ses troupes le corps principal en mars, afin d'assiéger la ville de Geblet. Rappelé à l'ordre, il rejoignit les rangs en maugréant.
Selon une légende fort répandue, Godefroy aurait refusé le trône de Jérusalem parce qu'il ne voulait pas porter une couronne d'or là où Jésus avait porté une couronne d'épines... Une fois de plus, la légende et l'histoire empruntent des chemins divergents.
Jérusalem ayant été pillée et nombre de ses habitants massacrés dans l'Amour du Christ en juillet 1099, les chefs croisés s'intéressèrent aux partages des dépouilles.
Au départ, le but de l'expédition consistait dans la création d'un Etat pontifical en Terre Sainte. Le Pape aurait deux représentants : un légat qui détiendrait le pouvoir réel, tant au temporel qu'au spirituel, et son adjoint, un avoué qui serait chargé des affaires militaires et judiciaires. Les chefs des croisés se partageraient les territoires conquis et deviendraient des vassaux du légat et donc du Pape. En fait, ils ne l'entendaient pas ainsi : ils voulaient ériger un royaume laïc. Les tractations s'étaient déroulées du 17 au 22 janvier 1099, avant la prise de la vile sainte. Finalement, les chefs croisés élurent roi de Jérusalem Raymond de Saint-Gilles qui refusa la souveraineté du Saint-Siège. En revanche, l'ambitieux mais peu fier Godefroy, sans doute marri de n'être point couronné, accepta la fonction subalterne d'"avoué du Saint Sépulcre" dont nul ne voulait. Ainsi, il fut le seul chef croisé qui capitula devant les exigences du Pape. Dieu, dans son incommensurable commisération pour le genre humain, nous enleva Godefroy en 1100. Alléluia ! Grâce lui en soit rendue !
Le Godefroy de l'Histoire diffère donc sensiblement du « parfait chevalier croisé, brave et loyal » de la légende. Certes, il ne manquait pas de courage physique, mais il ne possédait aucune des autres vertus que lui prête l'historiographie romantique. Voilà donc un beau héros qui ne tenait jamais la parole donnée et abandonnait ses compagnons de combat, un félon calculateur qui aurait vendu ses alliés pour une place ou quelque monnaie sonnante et trébuchante, un drôle de chrétien qui massacrait juifs et musulmans, un bretteur indiscipliné sans autre conviction que son égoïsme, :beurk: un homme sans fierté.

Voir les travaux de Georges DESPY, Godefroid de Bouillon : mythes et réalités, dans "Bulletin de la Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques, 5e série, t. LXXI, 1985, fasc. 6-9, p. 249-275 (Académie royale de Belgique);
La date de l'accession de Godefroid de Bouillon au duché de Basse-Lotharingie, dans "Revue belge de philologie et d'histoire, t. XXXVI, n° 4, 1958
La fonction ducale en Lotharingie puis en Basse-lotharingie de 900 à 1100, dans "Revue du Nord" t.XLVIII, 1966

Frédéric


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Message Publié : 18 Août 2003 16:21 
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Thucydide
Thucydide
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Inscription : 05 Août 2003 17:58
Message(s) : 52
Localisation : N Belgique / Waremme / Province de Liège / Wallonie
Et voila une remise en place qui méritait d'être faite. Merci pour les informations et les références...

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