Vous avez lu Janine Garrisson "Guerre Civile, Compromis"? Je me demande si il vaut le coup, je suppose que oui, en plus il est dans la collection point histoire, c'est sympathique c'est petit livre blanc

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¡Viva la Republica Española!

Je ne connais que son Catherine de Médicis, sa Saint-Barthélémy et ses derniers Valois.
Etant du ch'nord, j'ai moins la vocation à lire des ouvrages sur les protestants du midi. Mais c'est sûr que Janine Garrisson doit être une très grande référence pour le midi.

ah oui les Flandres
Non mais ce livre "guerre civile, compromis" parle des guerres de religion au niveau national.

J'aimerais bien me trouver une biographie sur Agrippa d'Aubigné, je vais me mettre à chercher ça.

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¡Viva la Republica Española!

Justement, je lisais récemment une communication de M. Pernot à l’Académie de Stanislas (19/10/2001) sur la monarchie pendant les guerres de religion où il évoque ce terme de « Provinces-Unies du Midi », dont il attribue la paternité à J. Delumeau. Il n’hésite pas à titrer son paragraphe : Le démembrement du royaume et qualifie le règlement de Millau de sorte de constitution de ce contre-Etat, car le protecteur y partage le pouvoir avec des Etats Généraux « au lieu et auctorité du roy de France ». Il faudrait disposer du texte original de ce règlement de 1573 (que j'ai vainement cherché) pour vérifier cette citation et son contexte, car on serait quand même très proche là d’un rejet de souveraineté légitime, ne penses-tu pas ?

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Tous les désespoirs sont permis

Le texte est disponible dans le volume de pièces justificatives des frères Haag, La France protestante, ou vie des protestants français qui se sont fait un nom depuis les premières années de la Réformation jusqu’à la reconnaissance du principe de la liberté des cultes par l’Assemblée Nationale, Paris, Cherbuliez, 1858, t.X, p.121-126, sous le titre "organisation du parti protestant".
On peut trouver cet ouvrage sur Google Books (http://books.google.fr/). Malheureusement, je n'ai pas maintenant le temps de me plonger dans ce texte de décembre 1573, mais je le lirai à tête reposée en début de semaine prochaine.

Voici le lien direct:
ICI

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Merci pour ce lien qui regroupe tout un ensemble de textes pour la plupart probablement introuvables !
Mais je n’y vois pas dans le texte concerné cette citation concernant la souveraineté ; peut-être date-t-elle de l’année suivante, après le ralliement de Damville, lorsque ces institutions seront parachevées ?
Par contre, on peut constater l’ambiguïté de cette déclaration, où, malgré les protestations répétées de fidélité au roi, il est ni plus ni moins mis sur pied une administration parallèle justice-police-finance, même si il est affirmé qu'elle n'est que provisoire (p.122, §2).
Cependant, il est vrai que l’expression « Provinces-Unies du Midi » est discutable, dans le sens où, si j’ai bien compris, cette organisation n’est pas assise sur une base territoriale, mais confessionnelle.

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Tous les désespoirs sont permis

Après relecture, j'arrive à la même conclusion: ce ne sont pas vraiment des "Provinces-Unies du Midi", et il n'y a pas de remise en cause formelle de la souveraineté du roi. Mais je suis aussi d'accord pour avouer que c'est dans les faits (à cause du contexte des guerres civiles) une quasi sécession.
Je crois cependant que l'expression d'"Etat dans l'Etat", qui a été popularisée sous Richelieu quand celui-ci combattait le parti huguenot, est également excessif. Les protestants sont en 1573 très menacés et tentent simplement de se défendre. Ils essaient de se constituer comme un corps privilégié, comme il y en a tant dans la France d'Ancien Régime (à commencer par le clergé, qui a aussi ses institutions, sa fiscalité, etc.)
Bref, je crois que les réformés n'ont en rien dépassé les bornes de la fidélité au roi, mais leurs ennemis ont largement exploité l'ambiguïté de leurs institutions (qui, il faut le dire, est grande, puisqu'aujourd'hui il est très difficile de bien les comprendre, j'avoue m'y perdre un peu )

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)