Pédro a écrit :
Est-ce que c'est ce que j'ai dit? Si vous replacez mon commentaire dans son contexte vous verrez que j'essayais d'expliciter le pourquoi d'un maintient de la prospérité dans un tel contexte de guerre. Bien évidemment la Renaissance n'a pas ses racine dans le déchainement de la violence qui elle est la résultante de la fragmentation politique de la pénonsule.
Mais Florence n'est pas appauvrie par la guerre.
Comme vous le dites "...la fragmentation politique de la péninsule..." fait que chaque ville est manifestement un cas. L'apogée de la Renaissance à Rome ne sera pas au même moment qu'à Florence, pour des paramètres qui ne relèvent pas forcément de la guerre.
Citer :
Pardon? Ils ne cessent d'ordonner des grands travaux, se font construire des palais, soignent la décoration, paient des artistes qu'ils attirent dans leurs cours, donnent d'excellents professeurs à leurs enfants... Ce sont des seigneurs très dispendieux et par la guerre retrouvent rapidement les moyens de leurs ambitions somptuaires.
Je n'en doute pas mais ces familles ont du laisser au moins la trace de leur nom : le fameux dôme de Florence chacun sait qui la construit et de quelle famille venait l'argent. Le "David" aussi.
Lorsque Jules II fera appel à Michel-Ange pour son propre tombeau (le Moïse) et la Sixtine, nous savons que c'est Jules II, que cet argent vient de l'Eglise.
Où je cale c'est dans la définition donnée par wiki. des condottières (assimilés à des mercenaires). Que certains aient, comme à Milan (Sforza) investi dans le mécénat, j'aimerai tout simplement en connaître d'autres.
Citer :
non la richesse n'est pas générée par la guerre, par contre dans cette activité il n'y a pas qu'une fuite de capitaux et un appauvrissement, bien au contraire.
Lorsque je parle de l'appauvrissement de Florence, elle n'est pas due à la guerre.
Si vous regardez "Florence" et vous attardez sur "sens européen historique" ceci me parait bien explicité.
Maintenant, il est vrai que je ne possède que cette source ; cependant cette source se réfère à une bibliographie fournie.
Manifestement, j'ai du rater quelque chose.
[...Sur la place San Zanipolo de Venise s'élève la statue équestre de Bartolomeo Colleoni.
Du haut de son piédestal, le condottiere s'apprête à foudroyer ses ennemis dans un assaut décisif. Meneur d'hommes, véritable professionnel de la guerre, il est l'un de ces capitaines d'aventure qui ont fait la puissance et la ruine de l'Italie à la fin du Moyen Age et à la Renaissance (XIII-XVIe siècle). Objet de mépris, d'envie ou d'admiration, le condottiere est une figure obligée de la Renaissance au même titre que le prince ou l'artiste.
En effet, s'il représente le côté sombre, violent et brutal de cette époque, il sait aussi se faire humaniste et mécène dans la compagnie des savants et des artistes. Le capitaine n'ignore pas comment utiliser leur talent au service de sa gloire. Faiseur d'Histoire, le condottiere est devenu objet d'histoire ; en témoigne une abondante historiographie en italien et en anglais. Il demeure cependant un personnage trop méconnu en France.
Certes, quelques figures emblématiques comme celles de Federico da Montefeltro, César Borgia, Francesco Sforza évoquent des images mêlées de luxe, de cruauté et de ruse, mais ces capitaines sont trop souvent assimilés à des princes ordinaires et leur aspect guerrier, oublié, gommé ou lissé. Cette synthèse souhaite combler une lacune, en proposant un double regard, celui de l'historienne de l'art et de l'historien...]
Voici le lien, le livre dont voici le résumé. Il est vrai que je ne l'ai pas lu. Autant pour moi : j'ignorais donc que les Este, Gonzague et autres étaient au départ des "mercenaires" appelés, en Italie, Condottiere.
Ceci dit, pour César Borgia et son mécénat, un doute me prend.
Je savais que quelque part vous aviez raison.