Merci Indefini.

Il est curieux que les remparts de Philippe Auguste aient été en partie préservés. Cela fait du Louvre, un palais particulièrement retranché, avec une seule ouverture -particulièrement étriquée- côté Est. La rue de l'Autriche elle-même n'est pas particulièrement grande.

Avec la naissance des villes modernes, on comprend facilement pourquoi au XVIIe siècle, les rois de France ait voulu raser tout ce quartier. Dommage pour nous, mais pour eux quel soulagement, ce fut.

Les salles de jeu de paume serait le building très long (au milieu) à toit beige rose (sauf au centre où le toit est gris) ?

Absolument ! Avec le petit jeu de paume près de la Seine, le guichet au toit gris et l'autre salle dans le prolongement. Le plan le confirme parfaitement.

Livre superbe ! Le Vieux Louvre est en noir dans le dessin. Y-a t' il un nom pour le rectangle en gris fonce (mes accents ne marchent plus aujourdhui..) c'est a dire l' enceinte de la cour carree ?

Je ne comprends pas la question ? Ou plus exactement, il me semble que la réponse y est comprise: le rectangle en gris foncé est la cour carrée telle qu'elle était à la fin du XIX ème siècle, pour ne pas dire telle qu'elle est aujourd'hui. (ai-je raté quelque chose ? )

Je suis absolument d'accord, ce livre est une petite mine d'or pour qui s'intéresse à l'évolution du Louvre et des Tuileries. Les plans et les gravures donnent une vision très claire de ce que devaient être ces palais.

Je me promène très souvent par là-bas et depuis longtemps, j'y observe les façades et je m'amuse, par exemple, à y comprendre les monogrammes. Les lettres permettent de suivre la chronologie des diverses constructions. Ce livre m'a confirmé ce que je pensais en général, mais j'y ai découvert quelque chose que je n'avais pas vu (parmi bien d'autres choses !).

Il ne s'agit bien sûr que d'un tout petit détail, mais je le trouve émouvant: le monogramme de Gabriel d'Estrées et d'Henri IV.




Il est sur la grande galerie et curieusement, Marie de Médicis ne l'a pas fait biffer. Alors, soit elle ne l'a pas vu, ou alors, elle a dû considérer que ces lettres faisaient partie de l'histoire de ce palais. Il semble toutefois, comme le dit Sauval dans les notes du livre de Berty, que la reine ne se privait ps d'effacer tout ce qui pouvait rappeler les épisodes amoureux de son mari de roi. Il faut dire qu'il y en eût...

Autre chose: j'avais lu quelque part que l'emplacement du vieux Louvre était indiqué au sol dans la cour carrée. La connaissant très bien, je ne comprenais pas de quoi il s'agissait car rien n'est visible, si ce n'est les discrets restes d'un puit et d'une petite fosse sur la base de la grosse tour.

Dans le livre de Berty, un plan montre parfaitement ce qui était marqué au sol. On pouvait ainsi matérialiser le vieux Louvre (y compris l'enceinte de P.A.) quand on se trouvait dans la cour carrée à cette époque. Je pense que ce marquage à dû disparaître lors de la construction du grand Louvre de Mitterrand. Le pavage ne montre plus rien. C'est bien dommage pour tous ceux qui aimeraient voir sur place les traces de ce passé...

Je supposais que la cour carrée est l´ espace intérieur au quadrangle , plutôt que le quadrangle lui-même

Oui, vous avez raison, la cour carrée est bien l'espace intérieur. En fait, j'ai fait un abus de langage en parlant de cour carrée car en réalité ce qui l'entoure, et bien, c'est tout simplement le Louvre.

Pour moi, parler de la cour carrée équivaut à délimiter le Louvre par rapport à la petite et à la grande galerie, ainsi qu'à toute l'aile second Empire de la rue de Rivoli.

Je vous ai fait une petite surimpression, pas très claire, je l'avoue, du plan de Berty sur Google Earth. Je ne sais pas si cela aide à quoi que ce soit mais ça montre au moins le débouché de quelques rues d'alors au regard de celles d'aujourd'hui...

Il me semblait plus qu'intéressant de communiquer ce dessin de Sylvestre, représentant Le Louvre côté jardin. Il s'agit de l'aile la plus importante, puisque c'est celle des appartements du roi et de la reine.

Ce bâtiment a été détruit et remplacé par la fameuse colonnade de Le Vau.



source : CONIHOUT Isabelle de, MAILLARD Jean-François et POIRIER Guy (dir.), Henri III mécène des arts, des sciences et des lettres, Paris, PUPS, 2006