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Entre les armées romaines du IVe siècle et l'armée espagnole du XVIe siècle, il y a un monde de différences. On peut à la limite voir une proximité étroite entre les formations de piquiers comme dans les tercios et la phalange de type mécédonien.
Il est difficile de quantifier cette influence. Il n'avait évidemment pas échappé aux gens de la Renaissance, férus d'Antiquité qu'on pouvait trouver chez les auteurs grecs des descriptions de phalanges, leur disposition, profondeur, etc. Mais l'époque, depuis le XIVe, est surtout marquée par les spectaculaires victoires des Suisses, qui combattent en piquiers pour des raisons très pragmatiques (ce sont, au départ, de rudes paysans de montagne, ni adroits cavaliers, ni grands escrimeurs), et d'autres milices urbaines qui combattent de la même manière. Le présent apporte suffisamment d'exemples parlants en faveur de cette réinvention de la phalange. Je ne sais pas si on a une mention explicite, par exemple, d'un choix de profondeur de rangs qui aurait été fait après la lecture des anciens Grecs.
Pour ce qui est de la forme des armements, on ne devait pas disposer d'assez de traces archéologiques. Et le choix de coiffures de guerre rehaussées pour impressionner l'ennemi est chose très courante et universelle sans devoir parler d'influences...
on la retrouve même dans la mode "banlieue" avec ces casquettes juste perchées sur le sommet du crâne, pourquoi, sinon pour se grandir ?