Kurnos a écrit :
Kurnos a écrit :
Elviktor a écrit :
Vous pourriez nous en dire plus sur ces influences de l'arabe sur le latin ?
Je ne suis pas qualifié pour débattre d’influence et je n’ai pas trouvé de liste de références, rapidement juste quelques mots à contrôler.
Si le latin a cohabité avec l’arabe il est très peu probable qu’il ne contienne pas des termes d’origine arabe.
Voir le latin médiéval de la référence mentionnée.
De nombreux textes scientifiques en langue arabe ont été traduits en latin au moyen age, de ce fait il est quasiment impossible qu’il n’y ai pas eu un minimum de transfert de vocabulaire arabe vers le latin.
Outre la curiosité linguistique, les éventuelles migrations de vocabulaire techniques ou scientifiques arabes vers le latin pourraient témoigner des innovations arabes pendant ces périodes. Un nouveau concept peut nécessiter du vocabulaire nouveau qui n’existait pas en latin classique, dans ce cas le mot arabe sera probablement introduit dans le texte latin.
Le témoignage inverse de migration du latin vers l’arabe ou d’absence de migration seraient tout aussi significatif, sans que ce soient des preuves irréfutables.
J’ai fait quelques recherches, mais mon ignorance en latin et arabe ne m’a pas permis de trouver des exemples pertinents, j’ai trouvé une référence qui semble conforter mon hypothèse :
L’INTEGRATION DES EMPRUNTS ARABES EN LATINMEDIEVALE (D’APRÈS LA DOCUMENTATION LEONAISE)
http://www.academia.edu/886262/L_int%C3 ... %C3%A9vale.... il faut pour cela admettre que le latin médiéval reste toujours du latin ?
Il ne s'agissait pas, Kurnos, de dire (mais peut-être était-ce mal précisé à ce moment ?) qu'il n'y eu aucun mot ou terme qui n'ait transité d'une langue vers une autre (latin/arabe) puisqu'il est évident qu'à partir du moment où deux langues (via leurs locuteurs respectifs) sont en contact cela ne peut déboucher que sur des échanges et emprunts du matériel et des concepts propres à chacune de ces langues vers l'autre.
Il s'agissait surtout, comme précisé par la suite, de dire:
- que les contacts intervenant et producteurs de ces transferts de matériel et concepts lexicaux entre les deux communautés de locuteurs n'ont commencé au mieux qu'à partir du VIIe siècle de nôtre ère, alors que ces deux langues avaient déjà des histoires et parcours de formation et structuration plus que conséquents l'une sans l'autre (d'une bonne dizaine de siècles pour le latin par exemple).
- Et que, de plus, le moment et les lieux du contact relativisent d'autant la portée des échanges qui se sont effectués si l'on considère que, à l'instar de ce qui est exprimé (page 138) dans l'ouvrage que vous donnez en référence : "Cela évoque l’acceptation des mots d’origine arabe dans la langue romane ibérique et, à travers elle, dans le latin médiéval hispanique". Ce qui veut dire que les mots arabes (plus particulièrement ceux de l'arabe andalou) ont transité d'abord vers la langue ROMANE ibérique (cad en ce cas le Léonnais, l'Asturien, Galicien qui donneront le futur Castillan) et de là vers le latin HISPANIQUE médiéval (au sein de ce que le professeur Maurilio Pérez a appellé lui le latin diplomatique médiéval). Il n'y a pas eu d'échange direct Arabe/Latin, mais des échanges d'un certain arabe (le mozarabe via l'aljamiado) vers des formes évoluées du latin (les langues romanes).
Mais tout comme nul ne songerait à dire que le latin d'aujourd'hui, parlé au Vatican, ne soit également du latin (sauf qu'enrichi de tous les apports des époques et sociétés qui ont eu a le pratiquer / côtoyer auparavant) nul ne songe à nier que le latin médiéval était ou soit du latin...encore convient-il de discriminer quel latin, parlé où, par qui et en quelles occasions ?.