Bixente a écrit :
Tout ces messages laissent à dire que rester dans le giron du catholicisme n'est pas un choix
En effet
Alceste a écrit :
Il faut plus aller chercher du côté des conditions politiques, des réseaux etc..
Il ne faut pas oublier le facteur de la pénurie de la noblesse. Au début de la Renaissance la noblesse avait appauvri considérablement en proportion de la bourgeoisie. Afin de maintenir la situation économique il fallait trouver d'autres sources de revenus. La noblesse les pensait trouver en les propriétés des abbayes. Afin de s'emparer d`es propriété de l'église il fallait le support de la bourgeoisie. C'est pour ça que la noblesse agrandi la haine des bourgeois envers l'église et les sentiments nationales.
Luther s'était assuré du support des princes allemand avant de réformer l'office devin. L'utilisation d'allemand en messe contentait les bourgeois. Henri VIII d'Angleterre comprenait les sentiments de sa noblesse et décida de réformer l'église lui-même avant que ses nobles l'imposassent. Henri fit en sorte que deux hommes capables exécutassent la Réforme: Cromwell et Cranmer. Cranmer introduisait l'utilisation d'anglais en messe que contentaient les bourgeois.
Les idées de la Réforme pouvaient se répandre par l'invention de l'imprimerie. Les papes n'ont pas compris la dynamique causée par la pénurie de la noblesse et l'invention de l'imprimerie et hésitaient à assembler le Concile de Trente.
Quand les politiques apprenaient l'issue du Concile, il comprenait que la Réforme catholique nuiraient à leurs intérêts et que si on voudrait empêcher la Réforme catholique il fallait agir immédiatement; il fallait introduire la Réforme protestante pour sauvegarder les intérêts économique de la noblesse concernant les profits des abbayes. La noblesse fallait faire éclater la Réforme protestante afin de faire en sorte que les profits des abbayes continuaient à couler à la noblesse. La Réforme luthérienne ne suffisait pas en France et aux Pays Bas, parce que Luther voudrait que peuple et prince coopérassent à la Réforme alors que les princes de la France et les Pays Bas fussent des catholiques. La noblesse de France et des Pays Bas devrait avoir recours à la Réforme calviniste, qui admet la rébellion contre le prince.
Vers 1560 il y avait des rebellions calvistes en Écosse, aux Pays Bas, en France, en Palatinat, en Pologne et en Prusse. En concernant la Réforme en l'Écosse, la Palatinat, la Pologne et la Prusse le calvinisme n'était strictement pas nécessaire, pour la France et les Pays Bas néanmoins, si.
Les circonstances en France et aux Pays Bas égalaient assez, mais les issues ne pouvaient pas être plus différents. C'est à cause de l'introduction immédiate de la Réforme catholique par Catherine de Medici, que la France restait catholique, alors que le nord-ouest des Pays Bas convertît, parce que les nobles flamands sussent empêcher le régent Margarethe de Parme à introduire la Réforme catholique.
Bixente a écrit :
Tout ces messages laissent à dire...que les peuples tendaient par une sorte d'inclinaison naturelle à la réforme,...
En effet. L'imprimerie et la pénurie de la noblesse faisaient qu'il fallait avoir une Réforme. Il restait à voir si la Réforme était du genre catholique ou protestante.
Châtillon a écrit :
Le clergé était moins accusé par les protestants pour son confort que pour son incapacité à répondre aux questions spirituelles.
La Réforme catholique faisait que le clergé en fût capable encore une fois.
Wallenstein a écrit :
Poldertijer, on ne peut pas dire que la Contre-Réforme a réussi partout où elle a essaimé. La Bohême et la Carinthie sont deux contre-exemples frappants.
Dans le cas carinthien, les Habsourg ont dû, avec le temps, s'accomoder de sujets protestants, dans le cas de la Bohême, la contre-Réforme a débouché sur une indifférence religieuse majoritaire. Il y a encore sans doute d'autres exemples
Le cas de la Bohème égalait assez le cas des provinces des Pays Bas, qui furent temporairement occupés par les armées de Parme. J'ai posé que l'introduction de la Réforme catholique empêcherait la conversion au protestantisme. Quant à la fidélité des bohèmes; après la première Guerre mondiale ils trouvaient bon de se séparer de Rome!
J'ignore du cas carinthien. Voulez vous me faire plaisir et entrer dans les détails de celui-ci?