jibe a écrit :
...longitudinalement la progression du souverain chrétien de sa fragile condition humaine à celle de roi guidé par la foi.
Ce serait donc une sorte d'allégorie de "l'esprit saint" puisque
souverain-fragile-humain devenant
"roi guidé par la foi". ll faut donc voir que
sans la foi le roi reste
souverain-fragile-humain. Eclairé par la foi et le cheminement spirituel qui est personnel à chacun, le roi prend enfin conscience de sa dimension face au vulgus :
"tout pouvoir donné de par le très-haut".
Ceci me paraît sympathique sur un chemin menant à une chapelle. A l'intérieur, c'est le "chemin de croix", à l'extérieur on reste encore le maître et pour ceux qui auraient un doute, pour mieux s'en assurer aussi à chaque mâtine, on passe commande. Tout ceci est pavlovien, à force de toujours voir les mêmes choses au mêmes endroits, il arrive que l'on s'en persuade.
Ceci peut aussi montrer benoitement le boulevard que François Ier ouvre à l'absolutisme. J'opterais pour cela !
Je shunte le grand siècle ou l'on atteint des sommets mais il faudra attendre Napoléon pour une tel cynisme et une si grande autosatisfaction : et encore Napoléon aura au moins l'excuse de n'être pas
"né".
A défaut du "
poids des mots" que tout un chacun n'appréhendait peut-être pas nous avons le "
poids et le choc des tableaux".
En ça je ne vois nul hermétisme.
Plus pragmatique : Marie de Médicis passera à Rubens (je crois ?) commande d'une vingtaine de tableaux illustrant
"sa personne" (une sorte de best of) avec comme cerise sur le gâteau, le passage allégorique de pouvoir royal à l'épouse fraichement sacrée. Maintenant nous rangerions ceci dans la case "culte de la personnalité" ou dans la case "égo surdimentioné" (fut-ce fait par Rubens). Mais c'est accorder trop d'intelligence à la reine Marie ; je ne vois donc dans cette commande qu'une vague revanche sur sa vie de reine (dans la marge) et son sacre "sacrément" tardif. ;
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Mais, latéralement, chaque peinture de droite fait face à une peinture de gauche sur des sujets qui se répondent secrètement, y compris dans les motifs de leurs encadrements.
Voici qui m'intéresse et là, dure frustration car vous ne donnez aucun exemple.
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Le problème est que la plupart des visiteurs descendent la galerie en regardant d'un côté, et la remontent en regardant de l'autre. La signification mystique du trajet leur échappe donc.
Je sais et ceci me désole... Lorsque je visitais certains endroits, je me faisais toujours un "topo" avant parce que les guides n'ont pas le temps, ne sont pas spécialement passionnés ou "habités" par l'endroit et vous débitent des lieux communs tout ceci au grand galop car il faut rentabiliser...
Linderhof : un quart d'heure de visite pour X heures d'attente et le tout au pas martial. La visite de "la Grotte" est en option donc autant revenir le lendemain. J'ai bien fait de refuser le voyage !
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Et, comme à Chambord, il y a beaucoup de symboles alchimiques un peu partout.
Oui mais là, l'époque était propice à ce genre de chose.
Maintenant la vue alternative des tableaux me laisse sur ma faim...
Un plus qui ne m'a jamais déçue -vous allez rire- les guides verts Michelin. Je possède celui des châteaux de la Loire : c'est basique mais solide !