bonsoir,
Ne pas negliger que la Reconquista donne une ouverture nouvelle de la pensée chrétienne. Le choix dans les textes traduits montre bien que la question n'est pas de traduire le savoir des pays d'Islam (on traduit quelques contes, le Coran, mais c'est peu face aux autres disciplines et peu diffusé), mais les modèles grecs de sagesse, et
leurs commentaires par les Arabes.
Les latins pillent et prennent ce qui les intéresse dans le savoir musulman.
Pareillement, rappelons que la grande période de traduction est du XIIème au début du XIIIème siècle : les Latins y trouvent non pas une meilleure connaissance du monde musulman, mais la science antique universelle rassemblée et vivifiée par les Arabes. Ces traductions influencent les disciplines scientifiques en Occident
jusqu'à la fin du Moyen-Âge. Gérard de Crémone sera lui traduit jusqu'au XVIIème
.
Alors que la science se ferme dans le monde musulman, elle va se développer dans le monde chrétien, c'est le début d'un fossé qui ne cessera de se creuser, les arabes ayant donné la base arabo-grecque de l'essor scientifique latin n'en deplaise à M. Gougheneim
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Donc, je crois que notre vision ne doit pas etre trop binaire, non ?
Alain.g a écrit :
des juifs expulsés également qui tenaient le commerce international, l'artisanat, les postes de fonctionnaires, la médecine, la traduction de textes. On sait que les Sultans ottomans très conscients de la valeur des juifs espagnols ont offert de les accueillir et s'en sont félicités. De même en Hollande.
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ceci ne vous semble t-il pas trop categorique ? Un seul exemple (le + connu): Ibn Rushed.
Bien à vous.