Puisqu’il s’agit de sauver les meubles … … voici l’extrait dun excellent livre (caché sur le net : « ….. Note F : EXECUTEUR DE HAUTE JUSTICE
Le bourreau, toujours appelé dans les documents du temps : exécuteur de Haute Justice, est le dernier maillon dans l'exercice de la justice criminelle. Les archives ici explorées permettent d'indiquer que les bourreaux de Rodez s'appelaient Mourgues (vers 1715), et Mazars (vers 1730). A la même époque à Villefranche - nous a appris André TREBOSC - il y eut un bourreau propre à la ville. Selon Jules ARTIERES (Mémoires de la Société des Lettres, tome 1906-1911, pp. 517 et suiv.) « au XVIII' siècle, il n'y avait plus à Millau de bourreau à demeure fixe. Quand il y avait une exécution à faire, on en faisait venir un du dehors. Il en était ainsi dans les autres villes du Rouergue, sauf à Rodez, où il y eut encore, jusqu'au milieu du XIX' siècle, un bourreau qui opérait d'ailleurs dans tout le département ». On peut noter, à propos de celui de Rodez, ce qu'en dit Pierre BENOIT (Le vieux Rodez, op. cit., p. 204) : « ...pendant de longues années, ce personnage, entretenu à frais communs par le Bourg et la Cité, logea dans la tour d'angle, rue de la Bullière. Il avait la jouissance d'un jardin sis dans le fossé attenant. La communauté lui fournissait en outre, lors de son entrée en charge, un habillement complet, renouvelable tous les trois ans. L'habit ou casaque qui composait la partie principale de la livrée était « de cadis de Rodés colleur bleu avec les armoiries du roy et de la ville colleur jaune ». Le bourreau ne devait jamais paraître en ville sans être revêtu de son costume officiel « afin d'être cognueu de chacun et servir de terreur aux malfaiteurs »... »
Dans le même ouvrage : « … Le sort de Thérèse est plus dramatique. Le 22 mai 1733, la justice du sénéchal l'a déclarée coupable d'avoir homicidé son enfant, et la condamne a être livrée entre les mains de l'exécuteur de la Haute Justice, lequel... la pendra et étranglera jusqu'à ce que mort naturelle s'ensuive à une potence qui sera pour cet effet dressée au lieu de Ségur, près de la maison dudit P. ou le plus près que se pourra. Thérèse est, avec son parâtre, conduite à Toulouse. Son châtiment est confirmée par le parlement. Et le 7 juin, Me Jean-François Jouery, lieutenant général criminel au sénéchal-présidial de Rodez, assisté de sept à huit agents de la maréchaussée, amène la condamnée à Ségur pour y être exécutée.
Deux dominicains, les R. R Périer et Dijols, l'accompagnent. Dans un pré au bord du Viaur, près du pont de Pouly, on dresse une potence. A six heures du soir, à l'auberge Trapes, à Ségur, où l'équipe s'est amarrée, M. de Jouery fait mettre Thérèse à genoux. Il lui fait lire la sentence. Il la fait ensuite conduire à la potence. Il lui demande un aveu public, pour la décharge de sa conscience. Elle répond n'avoir rien à ajouter. L'exécution a lieu sur le champ.
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