:wink: C'est quoi ? Des posts de pub ? Une annexe du net ?

Ce monarque, époux de Marguerite d'Écosse, Gonzague Saint Bris le connaît bien. Il a travaillé « cinq ou six ans » dessus pour sa vingtième biographie, « Louis XI, le méconnu ». « Toute mon enfance au Clos-Lucé, j'ai été élevé dans la passion de Louis XI. » Il en parle comme d'un « mec bien, qui vivait avec les Français ». Gonzague Saint Bris réhabilite le fils de Charles VII: « Sa légende noire vient des auteurs romantiques, Victor Hugo, Balzac ou Michelet. Pour eux, il était tellement pittoresque qu'ils en ont rajouté. »

L’écriture de l’histoire porte un nom, on l’appelle l’historiographie, c’est-à-dire l’histoire de l’histoire, soit l’étude des différentes conceptions et méthodes des historiens. Hérodote n’écrit pas l’histoire comme Thucydide, Froissart n’est pas Joinville. L’historiographie suppose une connaissance de la longue durée du « métier d’historien » (Bernard Guenée). Mais pour mesurer les tendances et les inflexions de l’écriture de l’histoire, il faut commencer par avoir des repères clairs sans lesquels on ne peut apprécier les évolutions d’interprétation.
On reprendra le canevas chronologique proposé par un des biographes de Louis XI, Pierre-Roger Gaussin, dans son article sur les conseillers du roi (1985).

1461-1465. À la mort de Charles VII, le dauphin, qui vivait en exil chez le duc de Bourgogne Philippe le Bon devient le roi Louis XI. Âgé de 38 ans, rempli de ressentiment et soucieux de réformes, il renouvelle le haut personnel du gouvernement et prend le contre- pied de la politique de son père. Son principal succès est le rachat des villes de la Somme.

1465-1472. Le mécontentement des princes éclate dans la guerre du Bien public à la suite de laquelle Louis XI doit rendre les villes de la Somme au duc de Bourgogne et donner à son frère la Normandie, qu’il ne tarde pas à lui reprendre. Ayant fait approuver sa politique par les États généraux de 1468, le roi rencontre Charles, duc de Bourgogne, à la téméraire entrevue de Péronne. Il installe en Guyenne son frère Charles de France que la naissance du dauphin Charles (1470) rend moins dangereux et dont la mort le débarrasse (1472).

1472-1477. Louis XI soumet les princes les moins puissants : Jean d’Armagnac est tué en 1473, le connétable Louis de Luxembourg exécuté en 1475, le duc de Nemours décapité en 1477. Il réussit à détruire la conjonction Bourgogne-Angleterre en concluant avec Édouard IV, débarqué en France, la paix de Picquigny (1475), qui met pratiquement fin à la guerre de Cent Ans. Le roi pousse les Suisses à combattre Charles le Téméraire qui, vaincu à Grandson et à Morat (1476), finit par être tué à Nancy (1477).

1477-1482. Trop pressé de mettre la main sur tout l’héritage bourguignon, Louis XI se forge un nouvel adversaire en la personne de Maximilien d’Autriche qui a épousé Marie, fille du Téméraire. Une lutte militaire indécise, une guerre économique réussie aboutissent au traité d’Arras (1482), qui laisse au roi les villes de la Somme, la Bourgogne, l’Artois et, hors du royaume, la Franche-Comté. Ayant gardé en sa main le Roussillon enlevé au roi d’Aragon
et bénéficié de la plus grande partie de l’héritage angevin (Anjou, Maine, Provence, Barrois), Louis XI jouit d’une autorité sans limite.

1482-1483. Malade, vieilli, diminué, Louis XI s’enferme au château du Plessis-lès-Tours où il meurt le 30 août 1483.