Les bons connaisseurs de la Renaissance recommandent ils la lecture des biographies que Zweig a consacrées à Erasme et Montaigne ?

Je ne suis pas un bon connaisseur de la Renaissance, par contre je considère Zweig comme l'un des plus grands écrivains du XXe siècle. Il est le maître des analyses psychologiques, d'une rare finesse, pas la psycho à deux balles de comptoir qui prévaut trop souvent désormais.

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"Lisez, éclairez-vous, ce n'est que par la lecture qu'on fortifie son âme." - Voltaire
"Historia vero testis temporum, lux veritatis, vita memoriae, magistra vitae." De oratore - Cicéron

Pour Erasme, j'ignore.
Concernant Michel de Montaigne, il décrit d'une manière au plus juste la tempête qui a pu agiter l'esprit de Montaigne au moment des conflits religieux. De même, il décrit magnifiquement son attachement à La Boëtie. Comment naissent les interrogations chez Montaigne, comment elles maturent et ce qu'elles donnent. Le livre est lu et induit d'autres interrogations chez le lecteur. On lit Montaigne. On lit la biographie de Zweig. On lit de nouveau Montaigne mais autrement. Je ne sais comment l'exprimer : on lit Montaigne un peu comme un bloc qui entraîne des questionnements à beaucoup de niveaux. Après Zweig, Montaigne semble un escalier sans fin, les niveaux ayant bénéficiant d'un "contremarche" qui crée un lien, une cohérence, une évidence et un plaisir. Une évidence induit souvent un plaisir.

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"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)

J'ai lu la bio d'Erasme : c'est du Zweig, donc (logiquement) la garantie d'un travail de qualité.
Mais elle n'a pas la dimension, l'intensité de celle consacrée à Marie-Antoinette, ou à Fouché.

Histoire de rester dans la Renaissance, le seul livre de Zweig qui m'ait déçu, car trop manichéen :


http://fr.wikipedia.org/wiki/Conscience_contre_violence

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- "Heil Hitler !"
- "Heil Myself !"

"To Be or not To Be" - Ernst Lubitsch (1942)

Oh.... J'ai été super déçue par celle de Marie-Antoinette... Par contre celle de Marie Stuart est tellement fouillée que je n'en suis jamais venue à bout...

"manichéen" n'est pas l'adjectif que j'aurais employé...
"...Craindre un dictateur, cela ne veut pas dire qu'on l'aime, et se soumettre extérieurement à un régime autoritaire ne signifie pas qu'on le trouve..." ; non ? Vraiment ?

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"... Et si je te semble avoir agi follement, peut-être suis-je accusée de folie par un insensé." (Sophocle)

Je remercie les uns et les autres pour leur contributions.

Je viens de lire son Montaigne avec beaucoup de plaisir - mais je ne puism'empecher de penser que Zweig, personnalité honorable s'il en est, projette beaucoup de lui-même dans sa vision du grand écrivain bordelais ...

Je vais "attaquer" Erasme mais je crains un peu de retrouver le même biais !