Merci Calame et Narduccio. Je suis totalement ignorante des tractations et très étonnée que des musées refusent des tableaux.
Jean-Mic a écrit :
le geste de l'enlacement des bras est sans doute significatif de l'union spirituelle intime de la "mère de Dieu" avec le "Dieu fait homme"
Je ne comprends pas le "significatif de l'union spirituelle intime" suivi de "mère de Dieu" et "Dieu fait homme"...
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[list]- saint Jean, jeune et sans barbe (c'est le seul des apôtres représenté non barbu) :
Là, on a dû vouloir faire plaisir à un familier car il est vieux alors que tout un chacun sait que c'est le disciple le plus jeune. C'est un peu vexant pour "Mère voici ton fils".
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associe fréquemment deux autres personnages, ici absents (Joseph d'Arimathie et Nicodème).
Sur quels tableaux par exemple ? Parce-que Nicodème est un personnage du Sanhedrin qui a refusé de lever la main lors du vote et Joseph celui qui propose le tombeau familial faute de temps et autre, vu shabbat. Dans les écritures ils ne sont pas mentionnés lors de la descente de croix. D'ailleurs Nicodème se doit à la préparation de shabbat au vu de son statut et du moment bien particulier (la Pâque) de la crucifixion. Il y a douze apôtres et il faut 11 hommes pour le Kaddish, comment se fait-il que simplement Jean soit présent ?
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- un plat avec une éponge et du vinaigre (cf. l'évangile de votre choix) ; on note au passage que c'est le seul "instrument de la passion" présent dans le tableau,
De la crucifixion. Il y a aussi les stigmates sur les pieds, les mains sont placées de telle sorte que l'on ne peut rien voir, le front montre une trace au milieu, la plaie au côté inexistante mais l'éponge et le vinaigre rappelle le geste. L'éponge fut placé au bout d'une "pique" (sans doute un pilum). Le visage est trop "petit" pour l'encombrer de traces fines d'épines mais derrière la tête est le rouge de la robe de Jean. On ne voit pas la croix mais la position des deux os la rappelle. C'est étrange, nulle affliction mais une sorte de constat. Déjà l'entourage est en prière, presque apaisé et comme dans l'évidence et l'attente de ce qui va suivre et doit être sans doute aucun.
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- un crâne pour rappeler que la crucifixion a eu lieu au "Golgotha", mot hébreu signifiant "crâne". Selon une tradition, non retenue par les textes bibliques mais largement présente dans l'iconographie, ce serait aussi le lieu de la sépulture d'Adam (d'où les deux autres os),
Les deux fémurs peuvent aussi rappeler aussi le combat de l'ange avec Jacob, la blessure à la cuisse et le nom d'Israël...
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- le tombeau : étonnamment, cette scène est redondante avec la scène principale avec les mêmes personnages plus un (Joseph d'Arimathie ?)
Peut être pour bien montrer le don. Joseph d'Arimathie est "riche" et fait bénéficier du tombeau familial le corps de Jésus. Ceci rappelle aussi qu'après la mort "les premiers seront les derniers" et vice et versa. Ceci rappelle aussi le message du Christ et le partage. Le tombeau est un bien et Joseph offre ce bien à moins nanti. Avec ce geste, Joseph s'assure une place sans avoir à justifier de sa fortune mais simplement par son geste. Geste qui est renouvelé par celui qui commande le tableau.
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- difficile de dire lequel des bâtiments représente le Temple ; peut-être le grand bâtiment rond derrière la tête de la Madeleine ?
Je crois que dans les écritures des indications ont été données pour la construction du temple comme d'ailleurs pour celle de l'arche d'alliance et de la tente. Autant qu'il m'en souvienne, ce ne peut être "rond".
Il n'y a (St Luc) que deux disciples sur la route d'Emmaüs. Il ne font pas partie des onze connus.
Saint Nicolas tient le lys, fleur mariale par excellence et symbole de la trinité et derrière, il y a une grotte où la "mise au tombeau" semble anticipée. Deux hommes à cheval et en armes sont devant la ville de Jérusalem. Peut être pour rappeler son statut du moment ?
Où peut-on apprendre ce que vous énoncez, les symboles dans les tableaux ?