gaete59 a écrit :
"l'union spirituelle intime" ... "mère de Dieu" et "Dieu fait homme"...
Sans faire du catéchisme ou du prosélytisme et pour rester dans un commentaire d'histoire de l'art :
- "mère de Dieu" et "Dieu fait homme" sont deux appellations courantes de la Tradition chrétienne,
- par union spirituelle intime, je fais également mention de la Tradition chrétienne qui voit dans Marie bien plus que la mère biologique de Jésus, mais un être hors du commun intimement lié à la mission du Christ, sur terre et dans le Ciel,
- par Tradition chrétienne, avec un grand T, on entend le dogme de la foi chrétienne tel qu'il s'est formé au fur et à mesure, mais principalement dans les premiers temps de l'Eglise, à travers les écrits des Pères de l'Eglise.
gaete59 a écrit :
saint Jean, jeune et sans barbe ...
Là, on a dû vouloir faire plaisir à un familier car il est vieux alors que tout un chacun sait que c'est le disciple le plus jeune.
Pas si vieux que çà quand même. Je ne sais pas s'il y avait réellement des commandes pour donner des visages particuliers aux personnages de la scène principale d'une œuvre : les donateurs sont déjà figurés de part et d'autre ...
gaete59 a écrit :
saint Jean, jeune et sans barbe ...
C'est un peu vexant pour "Mère voici ton fils".
Là, à mon sens, vous faites une erreur de perspective. Une telle œuvre balance entre l'intemporalité (du salut) et la temporalité (de la figuration), ce qui permet à l'artiste de se jouer de ce genre de considération "trop humaine".
gaete59 a écrit :
... deux autres personnages, ici absents (Joseph d'Arimathie et Nicodème).
Sur quels tableaux par exemple ?
Je fais référence à l'iconographie traditionnelle de la mise au tombeau, que je connais mieux sous sa forme sculptée, et qui trouve ses sources à la fois dans les écrits canoniques (=les Evangiles) et apocryphes (= les autres écrits non retenus par l'Eglise, mais qui ont -très- largement inspiré l'iconographie orientale et occidentale).
Ici, les personnages sont ceux de l'iconographie traditionnelle de la descente de croix mais, comme je l'ai fait remarquer plus haut, on n'est justement pas au pied de la croix, seulement au pied d'un petit arbre ...
gaete59 a écrit :
De la crucifixion. Il y a aussi les stigmates sur les pieds, les mains sont placées de telle sorte que l'on ne peut rien voir, le front montre une trace au milieu, la plaie au côté inexistante
D'accord avec vous pour les mains et les pieds. En revanche, on distingue quelques traces (discrètes, il est vrai) sur le front, et la plaie du côté droit est bel et bien visible, à la hauteur des côtes flottantes. NB : dans le cas du Christ, on parle de "plaies", et non de stigmates ; on réserve le mot "stigmates" pour les plaies reçues de manière mystique par des personnages comme saint François d'Assise ...
gaete59 a écrit :
On ne voit pas la croix mais la position des deux os la rappelle.
gaete59 a écrit :
gaete59 a écrit :
Les deux fémurs peuvent aussi rappeler aussi le combat de l'ange avec Jacob, la blessure à la cuisse et le nom d'Israël...
C'est étrange, nulle affliction mais une sorte de constat. Déjà l'entourage est en prière, presque apaisé et comme dans l'évidence et l'attente de ce qui va suivre et doit être sans doute aucun.
Très juste ! Tout comme ce que vous dites de Joseph d'Arimathie, tout à fait conforme avec l'iconographie des mises au tombeau où il est toujours représenté avec une large bourse bien visible : du bon usage des richesses ...!
gaete59 a écrit :
Les deux fémurs peuvent aussi rappeler aussi le combat de l'ange avec Jacob, la blessure à la cuisse et le nom d'Israël...
Peut-être !? Je n'ai pas d'exemples à l'esprit pour l'instant ...
gaete59 a écrit :
la construction du temple ... Autant qu'il m'en souvienne, ce ne peut être "rond".
Comme je l'ai dit plus haut, la représentation de Jérusalem est TOUJOURS librement interprétée. Du coup, le temple peut bien être rond si l'artiste en a décidé ainsi ...
Jean-Mic