grossmann a écrit :
On peut dire que c'est l'Affaire des placards qui a fait tourné le dos de la monarchie à la réforme protestante ?
Non, si par ''tourner le dos'', on sous-entend qu'il n'y ait plus de dialogue entre la monarchie et les protestants. Or sous le gouvernement de Catherine de Médicis, en dehors des périodes de guerre, la monarchie dialogue régulièrement avec les protestants.
D'ailleurs, l'âge d'or des relations entre la monarchie et le protestantisme a lieu entre 1560 et 1562. La monarchie tente de trouver une solution au conflit religieux en s'accordant avec les protestants : colloque de Poissy, Edit de Janvier.
A cette époque, la reine Catherine est fortement influencée par ses amies qui sont favorables à la Réforme (Savoie, Montpensier et Uzès). Au conseil royal, elle est entourée d'évêques qui sont favorables à la Réforme (Marillac, Morvillers et surtout Montluc). A cette époque, le pape et le roi d'Espagne considèrent la France comme perdue et les diplomates européens ergotent pour savoir si la reine Catherine va se convertir et entrainer la monarchie française dans le giron protestant.