François Ier, après la défaite de Pavie, doit signer le traité de Madrid en 1526, où il renonce aux prétentions de la France sur la Flandre. Les vicissitudes de ses guerres futures confirmeront cet état de fait.
Pensez-vous que ce renoncement soit un fait diplomatique majeur, attendu que depuis des siècles la Flandre faisait partie du royaume de France ? Ou bien n'est-ce que la sanction d'une perte d'influence antérieure à François Ier ?

On dit parfois que les guerres d'Italie ont été stériles, du moins géopolitiquement parlant, abstraction faite de leur apport artistique. Boutée hors d'Italie au bout de longues décennies de combats inutiles, la France aurait perdu une énergie précieuse que d'autres nations mettaient à profit pour se lancer à la conquête du monde (Espagne et Portugal). Pourrait-on ajouter que ces guerres ont drainé des forces importantes vers le front italien depuis le front nord de la France, et que nos rois, se désintéressant de la Flandre, y ont perdu une souveraineté précieuse ?

Je livre à vos avis ces quelques pensées

Attention, il faut préciser que le traité de Madrid n'a jamais été appliqué, remplacé par la "Paix des Dames" ou traité de Cambrai (1529), mis au point par Louise de Savoie (mère du roi François Ier) et Marguerite d’Autriche (tante de l’empereur Charles Quint). Mais je vous l'accorde, le résultat est le même, perte de l'Artois et des Flandres.
Pour réagir à vos pensées sur ce traité, je dirais qu'en effet l'obsession de François Ier à conquérir un Milanais qui n'a jamais été français au risque de perdre dans le conflit d'autres provinces historiques du royaume donne vraiment l'impression qu'il a abandonné la proie pour l'ombre; cependant, je ne connais pas assez bien les Guerres d'Italie pour savoir quelles étaient ses motivations et les avantages qu'il comptait en tirer.

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-Qui suis-je pour discuter avec l'Histoire ?

La Flandre était perdue depuis Louis XI, l'Artois depuis le traité de Senlis de 1493, ce que perd François Ier, c'est la suzeraineté sur celui-ci. C'est peu de chose, puisque le comté lui échappait déjà de facto.

Le Milanais avait une position stratégique évidente, mais sa conquête était hasardeuse. Mais rien d'irrémédiable n'a été fait, ni signé. La preuve, les Impériaux se casseront le nez en Provence en 1536.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

N'étant pas spécialiste de la période, il me semble que le comte de Flandre était bien vassal du Roi de France mais qu'elle était loin d'être intégré à la couronne bien au contraire. Depuis longtemps elle faisait partie des états bourguignons. Un peu comme pendant la guerre de cent ans, le roi d'angleterre devait prêter hommage au roi de France pour ses terres en France mais c'est pas pour ça qu'elle appartenait de fait au roi.

Désole je n'avais pas vu votre post. Le mien n'a plus beaucoup d'intêret.

Merci pour vos réponses rapides



Cette suzeraineté était-elle réellement peu de chose ? N'aurait-elle pas fait naître des ambitions de domination effective sur ces territoires, si elle s'était perpétuée jusqu'à des dirigeants moins portés sur l'Italie et plus tournés vers la frontière Nord/Nord-Est du royaume ? Je pense à Henri IV, qui avait d'importants projets de guerre contre l'Espagne qu'il n'a pu mettre à exécution, voire à Richelieu ou même Louis XIV.



Oui, les rois de France ont mordu pendant des siècles, à petite bouchées successives, dans les territoires sis au-delà des frontières Nord et Est du royaume. Louis XI a marqué une étape importante dans ce processus, avec le démembrement des Etats du téméraire. Les guerres italiennes de Louis XII et François Ier ont arrêté cette expansion un moment, qui ne reprendra vraiment que sous Louis XIV.
Sait-on si François a cherché à étendre ses possessions ailleurs qu'en Italie, en dehors des expéditions outre-mer ?

N'est ce pas Charles VIII le premier coupable en renonçant à la Franche Comté et en inaugurant les guerres d'Italie. Peut être me trompé- je ?