Le terme de génocide pour l'Inquisition espagnole n'est-il pas complètement exagéré? Il n'y a tout d'abord pas de volonté d'exterminer une race, même si cette campagne est sous-tendue par un fond d'antisémitisme vivace. C'est le religieux qui prévaut.
De plus, il faut voir les ordres de grandeur : au XVè et XVIè siècles, quelques 8000 conversos ont été victimes de l'inquisition (et non des juifs, puisque l'inquisition ne traque que les convertis). C'est beaucoup, mais de là à parler de génocide. Quant aux musulmans, le nombre de morts est de quelques centaines.
Enfin, le cadre chronolgique n'est pas le bon : la plupart des conversos brulés l'ont été un peu avant 1492, entre 1480 et 1495/1500.

Par ailleurs, pour m'exprimer sur le reste du sujet : il vaut évidemment mieux des papes qui se livrent à des orgies que des papes qui exhortent au meurtre. Mais cela n'empêche pas de critiquer les moeurs des papes de la Renaissance, qui ne sont d'ailleurs pas étrangères à l'émergence de la Réforme et donc des guerres de religion qui ont tué plus de monde que l'Inquisition espagnole.

Employer le mot Génocide c'est le galvauder, lui faire perdre sa portée et sa valeur. Il n'y a jamais eu de génocide en Espagne par l'Inquisition Espagnole.

Il en est ainsi de bien des mots; par exemple Holocauste signifie sacrifice à Dieu.
Dieu demanda à Abraham de lui offrir son fils en holocauste.

Jean

Il serait bon, avant de continuer, de définir la part exacte du Saint Siège et du politique espagnol ! Il faut en faire de même pour les guerres de religions ; pourquoi les princes allemands se convertissent'ils etc ...

Et si je vous disais que l'Inquisition n'a jamais condamné personne à mort ? Ce qui est rigoureusement exact !
de même que les appels au meurtre des Papes ... N'exagérons rien.

Bref ne prenons pas les prétextes ( religions) pour les raisons profondes ( luttes d'influences pol).

Tout à fait exact, l'Inquisition n'avait pas le droit de condamner quelqu'un à mort. Si elle estimait que l'accusé méritait la peine de mort, l'accusé était renvoyé devant un tribunal non religieux, qui décidait de la peine à appliquer.

En Espagne? Je n'en suis pas si sûr.
Les autodafés étaient des cérémonies organisées par l'Inquisition et qui se démarquaient très nettement des condmnations à mort de la justice civile. Les Inquisiteurs étaient présents, les condamnés portaient le sanbenito etc. C'était le Saint-Office qui décidait de la peine à infliger.
Peut-être était-ce différent en Italie.

En tout cas, il est aboslument clair qu'il n'y a jamais eu de génocide, ni dans la volonté, ni dans le résultat.

Remarque très intéressante; je vérifierai.