Des infos' là-dessus ?
Il a quitté Paris en 1564, il me semble...

Le voyage a commencé en 1564 à Fontainebleau, par des fêtes d'une somptuosité jamais vu en France. Le voyage se termine en 1566 à Moulins, par le fameux baiser que le cardinal de Lorraine donne à l'amiral de Coligny, scellant ainsi la réconciliation des Guises-Montmorency !


Le but de Catherine de Médicis dans ce tour de France:
1) réconcilier les protestants et les catholiques et faire respecter la tolérance civile
2) montrer le petit roi et les petits princes à la France: Charles IX, Henri (III), Henri (IV) et la princesse Margot.
3) rencontrer les souverains étrangers: le duc de Lorraine, le duc de Savoie, l'empereur et le roi d'Espagne (Catherine de Médicis n'a pas réussit à rencontrer ses deux derniers)


Les grands moments:
- la naissance et le bapteme de Henri de Lorraine à Nancy. Pour son plus grand plaisir, Catherine de Medicis est devenu ainsi grand-mère. Ca se fete!
- la rencontre avec Nostradamus à Salon de Provence
- l'entrevue de Bayonne entre Catherine et se fille Elisabeth reine d'Espagne. Là encore Catherine a mis le paquet dans la somptuosité des fetes.

et mille et une anecdotes magnifiques et incroyables .... !!!!

Bonjour à tous.

Combien de temps en mois le votage a-t-il duré ?

La cour n'est-elle pas revenue sur Paris une seule fois durant ce voyage ?

A chaque étape, il y avait-il un podium Crédit Lyonnais ?

Le voyage a duré deux ans et demi ! 1564-1566

Non jamais ! Le roi ne vivait pas encore à cet époque à Paris ! La cour voyageait toujours entre les châteaux de la Loire et ceux de la région parisienne (St Germain, Fontainebleau, Orléans, Blois ...). Ce n'est qu'à partir de 1567 que le roi commence à vivre au Louvre, en raison de la 2e guerre de religion, mais sinon avant le roi ne venait que très exceptionnellement à Paris !


ahahahah . C'est très drole parceque en réalité à chaque étape, il y avait une véritable course .... au logement. Nombreux sont les seigneurs à devoir dormir dehors. Quant au roi, il est arrivé plus d'une foi à dormir dans une vieille auberge pourri (c'est l'aubergiste qui devait être content). Sinon dans les grandes villes, le roi dormait dans l'hotel du plus riche bourgeois (et lui devait se loger ailleurs). Le probleme du logement était très sérieux, car c'est pluisieurs miliers de personnes qui se déplacaient. Les grands de la cour avaient chacun leur agents pour trouver un logement, le premier arrivé est le premier servi. Une véritable course !
Sinon voici une carte qui retrace grossomodo le voyage !


A Lyon, l'etape fut de courte durée en raison ... de la peste !!
A Carcassone, une tempete de neige contraint la famille royale a y feter Noel ! Sympa !
A Toulouse, on s'arrete longtemps, les petits princes y font leur confirmation! Alexandre Edouard s'appelera désormais Henri.
A La Rochelle, le roi fait une entrée Oh combien symbolique ! Plus jamais un roi de France n'y rentrera avant 1628 !!!

et plein d'autres histoires et de potins de cour, d'accident diplomatique, etc ....
Tout ça a été analysé par BOUTIER dans un livre consacré au grand Tour.

Un sacré périple, une sacrée innovation !

Est-ce que cela a eu un quelconque effet?

Oui à très court terme. Non à court terme.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

C'est vrai que un an à peine après le voyage, a débuté la deuxième guerre civile (1567-1568) . Le grand Tour n'aura finalement pas réussit à stabiliser la paix ( pauvre Charles IX) ! (Mais la reprise des hostilités en 1567 a surtout pour cause le contexte international !)

Pendant le voyage même, Catherine de Médicis a eut pas mal de difficulté à faire respecter les édits de tolérance ! Elle a du tout d'abord faire face aux Grands de la cour, pour beaucoup intolérants et indifférent à l'égard de sa politique. L'escorte protestante de Jeanne d'Albret causa pas mal de problème lors des processions solennels, et la reine de Navarre en faisait peu de cas. En Languedoc, il fallut calmer l'ardeur catholique du deuxième fils du connétable, Henri de Montmorency, comte de Damville, qui gouverneur en Languedoc provoquait la terreur chez les protestants. Catherine de Médicis devait faire avec les Grands, avec leur sens de l'honneur, leur arrogance et leur agitation.
Mais le conflit catholique/protestant n'était pas le problème le plus grave à la cour. C'est la rivalité Guise/Montmorency qui était l'objet de toute les attentions. Exemple: alorsque la cour se trouvait dans le midi, le cardinal de Lorraine, chef de la maison des Guise, se trouvait à Paris dont le gouverneur était François de Montmorency, fils ainé du connétable. La rencontre fortuite de ces deux personnages dans une petite rue de Paris faillit provoquer une véritable petite guerre civile dans la rue, car aucun des deux ne voulait laisser le libre passage à l'autre ...

Dans le villes, les Entrées royales étaient chargées d'importants symboles. La ville laissait le roi entrer, elle lui offrait les clés, il franchissait la porte .... tout une céremonie très importante. Puis durant le cortège, le roi acceptait que les principaux corps de la ville dans l'ordre de présance fassent partie de sa suite, etc ...!! De temps en temps, des arcs de triomphe, des scènes de théatres, placés sur le passage du cortège louaient le roi et sa politique de tolérance civile. Ces moments étaient l'occasion pour la ville de faire passer quelques messages politiques.

A la Rochelle, un fil rouge fut disposé au travers de la rue quand le roi passa. Ce n'était qu'un fil rouge barrant le passage. Mais symboliquement, cet obstacle était très grave. Elle provoqua la colère du connétable qui dégaina et coupa le fil avec son épée. Quelques instants de cérémonie où les tensions politiques prennent toute leur dimension .....

De quand datait cette rivalité, car si je me souviens bien, du temps de Diane de Poitiers, les deux familles étaient alliées avec elle pour influencer Henri II.
Je suppose qu'après la mort de ce dernier, Diane de Poitiers ayant été écartée du pouvoir, ses anciens amis se sont retrouvés en rivalité.

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Je ne suis qu'un viveur lunaire
Qui fait des ronds dans les bassins..
Jules Laforgue

Je ne suis pas sûr que Anne de Montmorency était vraiment ami-ami avec François de Guise ! Il faut bien se mettre dans la tête que leur relation était ambigu ! Je pense que l'on peut faire une très juste comparaison avec Sarkosy et Villepin ! Ils sont alliés mais chacun ayant ses ambitions, ils ont des différents ! C'est tout à fait normal dans une société ! Quand deux coq se rencontrent, ils se battent ! Quand deux favoris du roi se partagent la faveur du roi, naissent alors les différents, les jalousies et les petites gue-geurres en coulisses.

La rivalité Guise-Montmorency débuta dès le début du règne d'Henri II et elle fut très visible à la fin du règne avec la montée de la faveur du duc de Guise. Anne de Montmorency a toujours été l'homme le plus puissant mais il commence vers 1557 à accumuler les problèmes et la dégringolade.

1)en 1557, le connétable perd la désastreuse bataille de Saint-Quentin, où il est fait prisonnier. Il restera dans cette situation pendant un certain bon bout de temps!

2) en 1558 a lieu la victoire de Guise à Calais, suivit du marriage de sa nièce Marie Stuart avec le dauphin. Pendant que Montmorency est en prison, Guise devient le premier favori !

3) les 3 neveux du connétable que celui-ci chérit par dessus tout ont des inclinations pour la Réforme ce que ne manque de rapporter au roi le cardinal de Lorraine, frère du duc de Guise ! Les 3 neveux de Montmorency resteront toujours dans la vie du connétable comme une épine plantée dans son pied !

Quand le connétable revient à la cour, il reprend sa place de premier Grand, ce qui ne manqua d'agacer Guise. Quelques mois plus tard le roi meurt, François II et Marie Stuart monte sur le trone. Ceux-ci confient les renes du gouvernement aux Guise, Anne de Montmorency se voit contraint de prendre quelques temps une petite ''retraite''. François II meurt, Montmorency revient en force et c'est au tour des Guises de prendre quelques temps une petite retraite.
Tout ces changments de régime ne se font pas sans heurt !

La rivalité des Guise/Montmorency est reélement présente même si la rivalité religieuse va prendre peu à peu le dessus puisque la rivalité Guise/Montmorency n'est qu'une rivalité de cour !

Le point de mésentente le plus difficile entre les deux familles, reste la religion ! Comme j'ai déjà dit, les 3 neveux François d'Andelot, Odet de Chatillon, et l'amiral de Coligny, constituent le pont d'orgues des relations très difficiles entre les deux familles !
L'assassinat de François duc de Guise par Poltrot en 1562, constitue une fracture totale entre les deux familles. Les Guise ont toujours considèré l'amiral de Coligny comme le commanditaire de cette assassinat. Tout cette haine débouchera sur le massacre de la Saint Barthélemy ! Pour Catherine de Médicis la rivalité catholique/protestant est un casse-tête, la rivalité Guise/Montmorency en fut un autre. Un troisième casse-tête est apparu quand les deux premiers se sont mélangés !!

Merci Chatillon pour toutes ces précisions. C'est très clair!

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Jules Laforgue

Voilà déja quelques temps que j'ai découvert la reproduction de ce tableau dans un livre de Louis Dimier de 1924. Il vous faut la connaitre. Je n'en peux plus de garder pour moi cette oeuvre qui me trouble toujours intensément quand je la regarde.

Ce tableau représente la famille royale entre 1563 et 1564. On y reconnait Catherine de Médicis, Charles IX, Margot, le futur Henri III et au premier plan François-Hercule.

1) Ce tableau est magnifique parceque c'est la seule et unique peinture représentant toute la famille royale et ... de plein pied ! ! Il n'existe à ma connaissance aucun portrait de groupe des Valois, et je crois bien que celui-ci est des premier et des plus exceptionnels.

2) Si je fais ce post ici, et non dans la partie histoire de l'art, c'est qu'il me semble que ce tableau résume à la perfection le programme politique de Catherine de Médicis en 1564 : le roi, les petits princes et la restauration de l'autorité monarchique. N'est ce pas là le but premier de Catherine durant ce voyage : montrer les princes et rétablir l'autorité des fleurs de lys !?
Le caractère exceptionel de ce tableau montre à quel point la reine entend mener à bien sa mission.



En détail, Charles IX, Margot et Henri III, pour la première et dernière foi représenté sur un portrait commun !!!!



3) Cette reproduction provient d'une photographie de 1924. La légende indiquait que l'oeuvre se trouvait à Castel Howard ! Se trouve t-elle encore la-bas ? Pourquoi n'y a t-il jamais eu d'autres reproductions de ce chef-d'oeuvre ? Existe-il toujours ? ....

Très intéressant ce portrait!
Ce qui est frappant, c'est l'attitude de Catherine de Medicis qui protège son fils Charles, comme elle protége la royauté.
D'après la date que vous indiquez les princes ont entre 12 et 14 ans et Margot en a environ 10.
Savez-vous quel est l'auteur de ce portrait de famille très exceptionnel?

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Jules Laforgue

Non, je ne sais pas le nom de l'auteur ! Est-ce François Clouet ? Peut-être ? F.Clouet a été le l'un des premiers peintres en France à réaliser des portraits en pied. Il a fait des portraits en pied de toute la famille royale, alors peut-être est-ce lui ?

Le tour de France de Charles IX évoque mon enfance (séquence nostalique) :
Le cortège royal s'est en effet arrêté dans ma ville natale, aujourd'hui une petite commune de l'Isère, à cette époque un bourg minuscule dominant la vallée du Rhône entre Vienne et Valence. Le cardinal de Tournon avait fait ériger à l'occasion un château encore visible, certes trés simple, mais dans lequel l'Edit étendant à toute la France le commencement de l'année au 1er janvier a été signé. Ceci dit, certains textes signalent la signature de ce décret royal sans toutefois mentionner ma ville natale, à savoir Roussillon (à ne pas confondre avec Roussillon dans le Vaucluse).

En tout cas, la salle de l'Edit a été le lieu d'excursion culturelle de mon enfance, celui qui nous faisiat crier de joie à l'idée de sortir de la salle de classe pour se ballader abec l'instit.