Oui ! Non ?
C'est quoi la mentalité de la population française ? Plus difficile à définir que la mentalité de population bretonne !?

C'est en Bretagne que la révolution a connut ses prémices. Chateaubriandt l'a bien raconté, sa famille faisait partie de ces nobles qui voulaient plus d'autonomie pour la Bretagne. Cette indépendance d'esprit n'a pas contribué à calmer les chouans.

C'est pareil en Flandres. En 1789, le peuple flamand ne savait pas parler français, du coup les idées révolutionnaires ne s'y diffusaient pas au grand dam des bourgeois et des élites rurales. Jusque là, les français étaient considérés comme des étrangers.

Idem en Bretagne ?

Pour préciser, la Bretagne avait deux capitales, Nantes, siège et résidence des ducs, et Rennes, une capitale plus spirituelle où les ducs étaient couronnés "ducs de Bretagne et comtes de Rennes". Les derniers ducs, François II et Anne de Bretagne, s'étaient même piqués de droit divin en ajoutant sur leurs monnaies: "dei gratia".
Rappelons nous aussi que le dernier duc couronné de Bretagne est Henri III de Bretagne (Henri II de France).
Pour une histoire de la Bretagne, à toutes les époques, mais faisant bien un point sur le duché et ses institutions:
Louis Elégoët, Bretagne une histoire, éd. CRDP de Bretagne, Rennes, 1998.

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"Je ne me dissimule point que la Monarchie ne pourrait reprendre son éclat que par un coup de vigueur; mon frère ne le fera pas, et sûrement, je ne me permettrais pas de le lui conseiller."
29 mai 1789

C'est une très bonne question que vous posez là, mais dans mon message j'avais écrit "les mentalités bretonnes étaient-elles si différentes de celles du reste de la France", en utilisant le pluriel pour parler des mentalités françaises, car je suis bien conscient que celles-ci étaient très variées dans le royaume jusqu'à la veille de la Révolution (et même bien après en fait).
Mais votre rapporchement avec le cas flamand est intéressant et mériterait d'être creusé à mon avis.

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

c'est trés intéressant mais j'observe que le sujet n'est pas simple. Revenons à Anne, une question me viens comment est reconnu aujourd'hui Anne en Bretagne. On la célèbre ? on l'oubli ? elle a ses admirateurs ?.