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Message Publié : 03 Oct 2006 9:42 
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Grégoire de Tours
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Châtillon a écrit :
Connaît-on ce qui a pu motiver les hommes à adopter ce panseron ? L'effet du style maniériste dans la mode ?

Cette bosse factice faite de bourre de coton, allongée en forme de corne, qui gonfle le pourpoint des hommes , à l'époque d'Henri III, qu'on appelait pourpoint à la poulaine ou à la polonaise parce qu'on le disait rapporté de Pologne par Henri III. Toutefois, on en voit déjà en Espagne en 1567 et on attribue alors cette forme à l'imitation de celle des cuirasses faites alors en saillie devant pour faciliter le glissement des balles...

Bien à vous.

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Message Publié : 03 Oct 2006 9:47 
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N'était-ce pas aussi un moyen de montrer sa bonne fortune: une bonne bedaine car on a réussi, on est en bonne forme, on mange bien? Ce n'est qu'une supposition de ma part... :?
Mais les canons de beauté changent tellement: quand on pense qu'au Moyen Age, les femmes devaient avoir un ventre proéminent, une poitrine menue et un grand front épilé, on est loin des canons actuels!

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"On devrait toujours être légèrement improbable."
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Message Publié : 03 Oct 2006 10:06 
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Grégoire de Tours
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Lisotchka a écrit :
N'était-ce pas aussi un moyen de montrer sa bonne fortune: une bonne bedaine car on a réussi, on est en bonne forme, on mange bien? Ce n'est qu'une supposition de ma part... :?

Cela correspond aux critères du XVIIème siècle...
Mais Henri III semblait, lui, faire attention à sa ligne...

Bien à vous.

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Message Publié : 03 Oct 2006 10:30 
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Majesté a écrit :
Lisotchka a écrit :
N'était-ce pas aussi un moyen de montrer sa bonne fortune: une bonne bedaine car on a réussi, on est en bonne forme, on mange bien? Ce n'est qu'une supposition de ma part... :?

Cela correspond aux critères du XVIIème siècle...
Mais Henri III semblait, lui, faire attention à sa ligne...

Bien à vous.


Détrompez vous. Henri III mangeait tellement qu'il avait une petite bedondaine. On le voit sur ses premiers portraits. Il était loin d'être maigre.
http://www.passion-histoire.net/phpBB3_Fr/viewtopic.php?t=5802&start=60

En revanche, l'accumulation de ses maladies le rendit fluet à la fin du règne.


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Message Publié : 03 Oct 2006 10:31 
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Majesté a écrit :
Cette bosse factice faite de bourre de coton, Bien à vous.

J'ai également entendu dire que les moins fortuné y mettaient de l'avoine.


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Message Publié : 03 Oct 2006 10:56 
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Grégoire de Tours
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Châtillon a écrit :
Détrompez vous. Henri III mangeait tellement qu'il avait une petite bedondaine. On le voit sur ses premiers portraits. Il était loin d'être maigre.

En revanche, l'accumulation de ses maladies le rendit fluet à la fin du règne.


Faire attention à sa ligne ne signifie pas forcément être maigre...surtout à l'époque...et s'il était à peine grassouillet dans son enfance, adulte ,il me paraît sans embonpoint particulier...à moins que ce ne soit son panseron...

Bien à vous.

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Message Publié : 03 Oct 2006 11:28 
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Majesté a écrit :
Faire attention à sa ligne ne signifie pas forcément être maigre...surtout à l'époque...et s'il était à peine grassouillet dans son enfance, adulte ,il me paraît sans embonpoint particulier...à moins que ce ne soit son panseron...Bien à vous.

Non, non il s'agit bien à l'âge adulte. J'ai cru lire. Le témoignage de ses contemporains mais je ne saurais dire lesquels. :D

... peut-etre est-la là l'origine de du panseron .... il s'agirait de cacher un embonpoint ? :lol: :lol:


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Message Publié : 03 Oct 2006 11:46 
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Grégoire de Tours
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Châtillon a écrit :
... peut-etre est-la là l'origine de du panseron .... il s'agirait de cacher un embonpoint ? :lol: :lol:

Voulez-vous dire que Henri III aurait la même silhouette que ses courtisans mais qu'il n'avait pour cela besoin d'aucun artifice... ?8O

Bien à vous.

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Message Publié : 03 Oct 2006 11:51 
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Majesté a écrit :
Voulez-vous dire que Henri III aurait la même silhouette que ses courtisans mais qu'il n'avait pour cela besoin d'aucun artifice... ?8O
Bien à vous.

:lol: :lol: ... rien que d'imaginer :lol:

Non je ne pense point ! :D


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Message Publié : 03 Oct 2006 12:32 
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Les années 1560

Les femmes portent une petite collerette avec au bout une fraise qui n'aura de cesse de s'agrandir à la fin de la décénnie.
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L'année 1572

La fin des guerres de religion et le début des années 1570 voîent le retour en force d'une mode catholique.
Vous remarquerez que la fraise est aussi épaisse que celle des hommes à cette époque.

On peut discerner une typologie :

- La fraise ouverte :
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- La fraise fermée :
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-La fraise avec pourpoint :
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- La fraise avec un début de décolleté :
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Vous l'avez reconnu, c'est notre chère reine Margot. C'est elle qui peu à peu ''impose'' à la cour le décollété qui jusqu'à présent avait été depuis quelques temps prohibé du fait de l'influence protestante.

Le retour en force du catholicisme ne se fait donc pas seulement par les armes mais il se fait aussi par la mode. Le massacre de la Saint Barthélémy ne vient que confirmer la tendance d'une société qui va vers le luxe ce que les protestants avaient toujours combattu jusqu'à présent.



Les années 1573-1576

L'année 1573 voit l'apparition de cette coiffure dite à la ratopenado et qui tient avec des arcelets comme vous le mentionnez plus haut Majesté.
ImageImage
(Elisabeth d'Autriche)
Le premier portrait de la reine est interressant pour son chapeau (l'escoffion dont vous parlez Majesté ?)
Le deuxième portrait de la reine la représente en deuil (vers 1575). Elle porte une fraise qui s'évase autour d'u cou, un type de fraise typique de cette époque comme on peut également le voir sur chez les hommes, ainsi que les portraits ci dessous qui montre que la fraise grandit, grandit, grandit ....

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Les femmes mettent des fraises qui cachent leurs cous tandis que d'autres mettent des décolletés avec des collerettes qui s'agrandissent elles aussi.

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Les années 1576-1579

La fraise ne cesse de s'agrandir et de grossir.
Les cheveux ne cessent de se lever vers le haut.
Les colliers, les rubans, et les ponpons se multiplient : 8O
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Le décolleté ne cesse de s'agrandir ainsi que la collerette derrière le cou.

Les robes prennent des formes ainsi que les manches ...
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Début des années 1580

Arrivée aux années 1580, on atteint un summun. La fraise a atteint son niveau le plus grand. Les manches et la robe font ressembler la gente dame à une bibendum. Les ponpons, les petits noeuds sont cousus un peu partout sur la robe. Quant aux cheveux .... !!!

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Le décollété atteint son éclat le plus magnifique. :aime: La collerette a pris une hauteur démesurée ....

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Message Publié : 03 Oct 2006 14:01 
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Décidément, vous m'impressionnez, cher Châtillon !

Châtillon a écrit :
Arrivée aux années 1580, on atteint un summun. La fraise a atteint son niveau le plus grand.

Pour illustrer cette tendance, je n'ai jamais vu de fraise aussi impressionnante que sur un portrait que j'ai vu exposé à Lille ,il y deux ou trois ans, lors de l'exposition consacrée à Rubens...Mais je n'ai plus le nom de la Dame qui y figurait... :oops:

Bien à vous.

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Message Publié : 03 Oct 2006 14:47 
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Localisation : Ici et là, mais toujours devant un ordinateur!
Il devait s'agir du Portrait de Maria Serra Pallavicini (?) (ou Caterina Grimaldi) (1606) et du Portrait d'une dame avec son nain. Très beaux portraits (et robes!) et très belle expo...

Image Image

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Message Publié : 03 Oct 2006 15:00 
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Merci Lisotchka ! C'est exactement à ces deux portraits que je pensais !

Bien à vous.

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Message Publié : 03 Oct 2006 15:24 
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Pierre de L'Estoile
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Oui ! Le premier portrait était placé dans la première salle d'exposition. Pas de place, trop de monde, on n'y voyait rien ! :lol:

Ce sont de hautes dames itailennes (vers 1610? ). C'est un genre de fraise qui n'est jamais venu en France.

... Ouf ! :lol:

Voici deux portraits de la fin des années 1580 montrant deux belles fraises françaises de cette époque. Je les préfère ! :D :D

Image
(Christine de Lorraine)

Image

Les hommes aussi d'ailleurs (bien qu'à cette époque on préfère mettre un col) :

Image
(Anne de Joyeuse)

Image
(Henri de Lorraine)


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Message Publié : 03 Oct 2006 17:08 
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Salluste
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J'ai une description des vêtements des laquais de Marguerite de Valois:
Ils avaint une garde-robe complète:
Bonnets, chapeaux, ceintures, pourpoints, sayes, chausses à la grègue (à la grecque), manteax longs à la reître, mantelets plus coquettement raccourcis, aiguillettes à tenir les chausses, jarretières, gants, chemises, mouchoirs, rien n'y manque, pas même les plumes pour parachever les couvre-chefs.
Tout ceci est taillé dans un drap fort ou de la serge, onéreux, à 6 ou 7 livres environ l'aune.
Les manteaux de drap ou de serge sont brodés de motifs découpés dans du velours, bordés de taffetas. Ils en est de même pour les manteaux que portent le muletier et le cocher du corps, pour les hoquetons des sept fourriers et ceux des deux portiers.
Bref, un déploiement inégalé de raffinemnt et de luxe dont notre époque a perdu le souvenir.
Au total, la somme globale de ces vêtements s'énumère ainsi:

Garde-robe des laquais et pages 4 500 L
Celle du muletier et cocher du corps 546 L
Hoquetons et manches des septs fourriers 262 L
Ceux des deux portiers 89 L
TOTAL: 5 397 L

Ses "filles" sont vêtues de manteau, devanture et chapeaux noirs, serge violette doublée de taffetas vert, le tout à 1177 L.


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