En fait , c'est l'habillement avec lequel ,dans ces divers portraits , notamment ceux des "Heures", est représentée Anne de Bretagne, dont tous les historiens ont étudié en détail la garde-robe, en particulier Arthur de La Borderie dans son examen technique intitulé : "La Robe de noces de la Duchesse Anne de Bretagne". C'est le vêtement que portent aussi les deux dames des manuscrits 145 et 166 de la Bibliothèque Nationale (
Châtillon...).
Valet de chambre de la Duchesse-Reine, le poète Jean Marot , père de Clément et auteur de deux ouvrages sur la
mode et la
tenue , "Vray-disante advocate des Dames" , et "Doctrinal des Princesses et Nobles Dames", a aidé de son mieux sa souveraine à maintenir à la fois le luxe et le bon goût ensemble dans un équilibre raisonnable et bien français , en ne prenant qu'une faible partie des modes dont les expéditions d'Italie ramenaient de la péninsule les fantaisies souvent extravagantes.
Cependant, de ces modes italiennes tout n'est pas mauvais.
Par exemple, ces longues cordelières qui remplacent les ceintures plates et aussi le dégagement des manches de la robe permettant de mieux laisser voir la beauté du linge.
Mais , par contre, la Reine n'accepte pas les chaperons ajustés avec pli flottant sur la nuque en catogan , ni même le petit bandeau de linon monté sur cercle d'orfèvrerie qui fait pendre les cheveux à la lombarde (j'avoue ne pas savoir trop ce à quoi cela correspond précisément...) ;
et elle s'en tient à cette coiffe en cape qui est reproduite sur la tête de sa statue en
priante au sommet du tombeau de Saint-Denis.(
Châtillon)...
Bien à vous.