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 Sujet du message : Andrea Doria
Message Publié : 12 Mai 2006 16:47 
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Comme vous l’attendiez tous avec impatience et que je vous entendais piaffer et trépigner derrière vos claviers voici enfin mon mémoire de master 1. Non, sans rire (mais sans demander votre indulgence non plus, si vous avez des critiques: tirez) j’ai essayé de résumer aussi clairement que possible une année de recherche. Le résultat est peut-être un peu long et vous le trouverez peut-être décevant mais c’est ma meilleure cartouche.

LES ENTREPRENEURS DE VIOLENCE ET LEURS EMPLOYEURS DANS L’ITALIE DU XVIe SIECLE: LE CAS D’ANDREA DORIA

Le point de départ de mon mémoire est la définition de l’Etat donnée par l’historien américain Frederic Lane comme une “entreprise” productrice de violence dont les bénéfices sont captés durant la période moderne soit par un roi soit par une élite aristocratique. Comme toute association à buts lucratifs, l’Etat moderne cherche à créer une économie de rente pour ses propriétaires.

Ces bénéfices garantis sont en l’espèce les taxes payées par les sujets. Deux problèmes se posent d’ors et déjà: peut-on parler d’Etat avant le XVIIe et est-ce heureux de le comparer à une entreprise? Pour l’Espagne des Habsbourg si le terme consacré de monarchie composite est plus juste, en revanche la titulature même du roi de Castille, souverain propriétaire, valide au moins l’intérêt d’une approche entrepreneuriale.

Or, sur mer, par leurs propres moyens, les monarques espagnols du début du siècle sont incapables d’offrir la protection minimale pour laquelle leurs sujets payent leurs impôts. Pour résoudre ce problème, ils durent se tourner vers des professionnels, des armateurs de galères de combat, ce que leurs contemporains désignaient comme asientistas et que les théoriciens du XXIe siècle appellent les entrepreneurs de violence.

Andrea Doria, né en 1466, est le plus important d’entre eux. Génois, il sert dès dix-huit ans divers maîtres et devient en 1528 le Capitaine Général de la mer de Charles-Quint (c’est-à-dire le commandant de toutes ses flottes en Méditerranée). Son escadre privée louée à l’Empereur devient la colonne vertébrale de la défense des territoires du Habsbourg de Gibraltar à Messine.

Andrea Doria et les autres asientistas génois se révèlent si essentiels pour la conservation de l’Empire que dans son “testament politique” de 1548, Charles-Quint met en garde son fils contre le risque de les voir passer au service de la France. Cependant, une décennie plus tard, en décembre 1560, alors que Philippe II à succédé à son père et qu’Andrea Doria vient de s’éteindre, son petit-neveu et successeur, Giovanni Andrea Doria se trouve contraint de supplier le roi de lui verser une aide et de reconnaître sa pleine dépendance vis-à-vis de l’Espagne.

Comment un tel retournement de situation est-il possible? Comment les Doria, si craints dix années auparavant, se trouvent-ils incapables de mettre fin à leur relation commerciale et à un tel point réduits au bon vouloir des Habsbourg?

LA SITUATION INITIALE
Pour comprendre cette évolution, il faut revenir au début des années 1550. L’offre et la demande de galères de combat sont alors relativement vastes et variée. Des asientistas italiens, des nobles français et espagnols et des institutions comme l’Ordre de Saint Jacques et les ducs de Savoie et de Florence, ainsi que la République de Gênes entrent en compétition pour fournir leurs clients.

Ces preneurs sont avant tout les rois de France et d’Espagne, mais d’autres Etats plus petits comme Rome, Tunis ou Malte ont aussi recours aux services des entrepreneurs de violence. Quelques “privés” louent également des galères; ainsi la Banque de Saint Georges qui administre la Corse ou les industriels génois qui éprouvent le besoin de sécuriser leurs convois de soie ou de corail.

Néanmoins, ce secteur n’est pas un marché au sens fort. En effet, le système ne repose pas sur l’échange de deux biens de valeurs équivalente (galères contre argent) mais sur une logique de don/contre-don (“servicio” contre “mercede” dans les sources) allant crescendo. La dévotion totale de l’amiral Doria doit être ainsi récompensé par une satisfaction absolue de son impérial employeur matérialisé par des grâces, dont une somme fixe d’argent (“solda”) mais pas seulement.

Dans ce contexte, Andrea Doria domine largement ses compétiteurs par la qualité et la dimension de son offre. Par ailleurs, l’amiral a un rôle éminent dans la mobilisation des ressources de Gênes au profit de Charles-Quint. Sa double position de vice-roi officieux de la ville depuis juillet 1528 et de centre d’une puissante clientèle lui permet en effet de garantir à l’Espagne le monopole du système de crédit des banquiers ligures, de la main d’œuvre génoise et de l’usage de la ville comme nœud de communication stratégique. Comme ministre impérial il a par ailleurs un rôle central dans le gouvernement décentralisé de l’Italia hispanica.

La location des galères est réglée dans un contrat dit asiento. Ce type d’accord est très incomplet et ambigüe ce qui crée une relation hiérarchique l’assimilant de fait à un contrat de travail.

Mais le problème majeur de l’asiento est celui de son “enforcement”. Aucune des parties n’a de moyen institutionnel de prévenir ou punir une comportement opportuniste de l’autre. La réputation et la confiance ont donc un rôle majeur dans le bon déroulement de l’accord.

Les asientistas se sentaient assez fort pour ne pas avoir besoin de s’unir. Au moindre problème, il leur suffisait de changer de camp. Au contraire Charles-Quint était très conscient de sa dépendance à leur égard. Aussi, pour se garantir leur fidélité, les intègre-t-il dans la noblesse espagnole doublant l’asiento du contrat féodal. Andrea Doria devient ainsi prince de Melfi et chevalier de la Toison d’Or.

Au cours des tumultueuses années 1550, ce système montre ses limites et disparaît partiellement. Le combat sur mer devient permanent et exige de nouvelles structures composés de professionnels à plein temps et s’appuyant sur une puissante bureaucratie.

Ossifiée par la routine, minée par la contestation à Gênes même et subissant plusieurs lourdes défaites, la puissance d’Andrea Doria et de son organisation connît un rapide déclin. Tous ces problèmes se cristallisent dans l’incapacité du vieil amiral d’imposer Giovanni Andrea Doria comme son successeur au poste de Capitain Général de la mer.

UN NOUVEL EQUILIBRE
L’affaiblissement de la position des Doria entraîne l’intégration partielle de l’organisation dans l’administration espagnole. Pour les hommes, les matériels et l’argent, la “grosse machine” d’Andrea Doria dépend de plus en plus de Philippe II. Galères, soldats et forçats sont, à la fin de la période, majoritairement fournis par l’Espagne.

Par ailleurs, on peut estimer que le Génois de 1555 à 1560 ne touche guère plus que 50% des sommes qui lui sont dues.La monarchie espagnole est en pleine crise financière et la flotte n’est plus une priorité absolue; de sorte que, Andrea Doria doit avancer les fonds pour l’entretien des galères au prix d’une véritable déthésaurisation forcée.

Il finit la période pratiquement ruiné et son crédit au plus bas. Mais, trop vieux, il est bloqué dans sa relation avec le Roi Catholique et ne peut se retirer.

Quand, quelques semaines après la mort de l’amiral, son héritier est forcé par Philippe II à vendre presque la moitié de ses unités, il apparaît clairement qu’il y a eu une véritable expropriation partielle. En effet, ne payant plus et ayant un contrôle effectif sur la substance de la “machine”, le Habsbourg en est de fait en partie propriétaire.

Le rôle de la vision qu’a Philippe II de son empire et l’influence de ses familiers ne peut pas être sous-estimé dans ce bouleversement. Comme souvent en désaccord avec son père, il refuse d’assumer la dette que celui-ci avait envers l’amiral. Une bascule symbolique s’opère donc et le roi assume le pouvoir hiérarchique que lui donne son double rôle d’employeur et de seigneur.

Cette intégration fait définitivement sortir la flotte d’Andrea Doria d’un quelconque marché, en éliminant tout client potentiel elle devient un bien indisponible. En revanche, forcé à réclamer constamment un maigre salaire, l’obligeant à souligner ses besoins spécifiques, une idée d’échange de deux biens équivalents semble s’installer.

Avec Giovanni Andrea Doria s’installe de plus un esprit de profit beaucoup plus ouvertement affiché. Le partenariat initial est remplacé par une forme de sous-traitance.

Le danger que représentait pour l’autorité royale un puissant asientista élevé au plus au niveau de la marine espagnole est définitivement écarté par la séparation des deux activités. Ainsi, lorsque Giovanni Andrea Doria est finalement nommé Capitaine Général de la mer en 1582, il doit vendre toutes ses galères sauf deux.

C’est bien d’une étatisation de la violence sur mer dont il s’agit. Par ses dimensions et ses ressources, la monarchie espagnole est clairement plus à même de supporter le poids d’une guerre moderne que la “machine” d’Andrea Doria. La possession d’arsenaux et la capacité à capter la main d’œuvre qualifiée italienne sont essentielles dans ce processus.

La puissance des Doria n’est cependant pas réduite à néant puisque par deux fois en 1561 et 1562, Giovanni Andrea réussit à imposer à Philippe II de renouveler son asiento. Par ailleurs, malgré des tentatives de centralisation, le Roi Prudent pour défendre ses côtes est obligé de diviser ses flottes ce qui permet aux asientista de perdurer jusqu’en 1713.

Le succès final de l’Etat n’était pas joué d’avance, et il n’est pas inutile aujourd’hui de considérer ce qu’il en aurait été si la production de violence avait été conservée par les forces du marché et seulement coordonné par le pouvoir central. Par ailleurs, il semble bien que personne ne soupçonnait en 1550 ce qu’il en serait dix ans plus tard et que cette monopolisation de la violence soit une véritable ruse de la raison d’Etat.

Si vous êtes encore vivant merci de vous être donné la peine de me lire.
M.

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Message Publié : 13 Mai 2006 15:15 
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Je ne comprends pas trop bien ce passage... :oops:

En effet, ne payant plus et ayant un contrôle effectif sur la substance de la “machine”, le Habsbourg en est de fait en partie propriétaire.

Si cela ne vous ennuie pas, voulez-vous bien m'expliquer, Maharbbal ?

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Message Publié : 13 Mai 2006 17:44 
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sybil a écrit :
Je ne comprends pas trop bien ce passage... :oops:

En effet, ne payant plus et ayant un contrôle effectif sur la substance de la “machine”, le Habsbourg en est de fait en partie propriétaire.

Si cela ne vous ennuie pas, voulez-vous bien m'expliquer, Maharbbal ?



a. Non biensûr que cela ne m'ennuie pas.
b. Merci de l'avoir lu et je suis content de voir voir qu'il n'y a que ça qui vous pose problème.
c. Le passage est un peu barbare soit mais en fait c'est plutôt simple (et donc mal expliqué):
- La machine c'est l'entreprise mais pour coller plus aux sources j'emploie le terme.
- Qu'est ce qu'un acte de propriété? Un bout de papier qui reconnaît qu'une personne et nulle autre a droit de contrôler l'exercice et de disposer des bénéfices d'un bien. Votre vache vous pouvez la traire ou la en faire un steak, c'est votre choix et si vous vendez du lait ou de la viande l'argent vous revient. Une autre définition de la propriété est: ce que quelqu'un a payé. Mais je pense que la première est plus effective en l'occurence car il y a des situation où l'acheteur et le bénéficiare sont différents.
Bref, Philippe II ne paye pas (entièrement) un service qui lui est fournit. Il devient de fait bénéficiare. Lorsque vous buvez le lait de votre vache vous ne vous payez pas vous-même, le bien est gratuit puisque vous possédez la vache. Par ailleurs, le roi décide (partiellement) de l'usage de la flotte (en l'espèce combien de galères). C'est donc en partie lui qui décide si la vache produira du lait ou de la viande.
Le tout est facilité par le fait qu'il n'existe pas juridiquement de flotte des Doria mais seulement des galères unies par le fait qu'elles sont la propriété d'un seul homme.Il n'y a donc pas l'enveloppe protectrice de la personnalité morale.

Mais réponse est longue mais elle mérite une auto-critique. Ce lien proprité = controle + bénéfice peut être vrai dans un sens et pas dans l'autre. Je me suis inspiré dans le raisonnement de la justification donnée à l'impôt par des théoriciens de l'ancien régime: le roi est le co-propriétaire des biens sis en son royaume et les taxes ne sont donc que le juste prélèvement de la part du bénéfice qui lui revient de droit. Ici, Philippe II se fraye un chemin vers la co-propriété de la flotte des Génois.

Merci encore pour le retour.
M.

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Message Publié : 16 Mai 2006 15:45 
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Je mentirais en vous affirmant que j'ai tout compris :oops: ...Mais ce n'est pas dû à votre texte, Maharbbal. C'est surtout parce que je ne connais pas grand chose... Surtout ne remettez pas votre travail en question...

J'essaie et je m'applique...

Si je reprends votre exemple :roll: : les vaches appartiennent à Doria, mais le foin et la main d'oeuvre sont fournies par Philippe II, qui de ce fait s'approprie le lait. Comme Doria n'est pas payé par Philippe II pour la location des vaches, mais qu'il n'a pas les moyens de payer du foin et des fermiers, il finit par en vendre une partie à Philippe II ...Cré Nom... :lol:

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Message Publié : 17 Mai 2006 1:17 
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C'est presque ça. Disons qu'à un moment Philippe réussit à vendre à Doria son propre foin.

Encore plus imagé: Doria est une belle vache courageuse qui a remporté nombre de courses dans les rues de Bayonne et qui a même connu une gloire certaine en passant à intervilles (voyons c'était en 1965 avec Guy Lux). Or, arrive un beau toro bravo, un Victorino Martin à la robe noire et au regard dur, (c'est Philippes) qui fait ni une ni deux et qui couvre la génisse.

Voilà.Comme dirait Blacko des Sniper: 'Non je préfère la simplicité, l'humilité, le naturel et l'autenticité,'

Cho

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Message Publié : 17 Mai 2006 7:36 
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Merci pour vos patientes explications...

J'ai bien envie d'en savoir davantage sur Philippe II...Une biographie à me conseiller peut-être ?

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Message Publié : 17 Mai 2006 14:28 
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C'est un personnage fantastique!

Il y a une biblio d'Ivan Cloulas chez Fayard qui vaut ce qu'elle vaut mais qui est -à mon sens- moins bien que l'Espagne de Philippe II chez le même éditeur.
Sinon, il y a aussi l'opéra de Verdi Don Carlos, mais c'est vraiment la légende la plus antracite. Enfin, il y a un album sorti en 1998 je crois en espagnol sur lui qui est absolument magnifique je n'ai pas les références sous la main mais je peux les trouver. Evidemment à consulter en bibliothèque.

Voila et encore merci de votre intérêt

M.

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Message Publié : 17 Mai 2006 15:12 
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Merci Maharbbal ! Mais je ne parle pas espagnol...ce ne sera pas trop commode, :? ! Par contre Y.Cloulas devrait être accessible, non ? Je chercherai les deux premiers ouvrages conseillés. J'aime lire ce qui touche à Catherine de Médicis et je ne connais pas Philippe II. Je crois que je ne vais pas être déçue par ce duo gendre/belle-mère !

En tout cas, je ne sais pas si vous devez être évalué pour le travail présenté : je suppose que oui... Je vous souhaite une belle réussite, à la mesure de votre passion et donc...avec les félicitations du jury :D

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Message Publié : 17 Mai 2006 19:29 
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:D :D :D

Muchos gracias señorita.

C'est vrai que Catherine et Philippes forment une belle paire; bien mal appréciée par l'histoire et leurs contemporains.

L'ouvrage en espagnol je vous le conseillais pour les images…

Merci je rend tout ça vendredi inch allah.

M.

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