De leur côté, les femmes simplifient et améliorent leur toilette.
-le corsage se raccourcit, s'ouvre en pointe sans exagération ;
-les crevés se maintiennent , mais le vertugadin prend un tour moins lourd.
La chevelure demeure coiffée en hauteur , et , après 1612 , le chaperon disparaît et demeure réservé aux marchandes , femmes du peuple , petites bourgeoises ; seules, dans la haute société , les veuves le conservent.

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

A ce moment, Richelieu arrive au pouvoir , et l'organisation complète de la France, dans tous les domaines et à tous les points de vue , sous la main de fer du Cardinal se trouve coïncider avec une des périodes où le costume français se montre tout ensemble de la plus grande élégance et d'un goût tout particulièrement raffiné sans la moindre excentricité déparant une harmonie vraiment parfaite.

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

Bonjour,

Je ne suis pas un habitué du Grand Siècle mais le premier portrait proposé par Chatillon m’a ‘’tapé dans l’œil’’ : je n’ai pas été envoûté par les appas dudit mignon, mais, plus prosaïquement, par la médaille que celui-ci arbore au côté droit.

Traditionnellement, la médaille de l’Expulsion des Anglais, instituée par Charles VII en 1451 est considérée comme la première médaille commémorative française, portée (d’après Vallet de Viriville), aussi bien ‘’sur une armure de guerre ou de cérémonie … que sur la salade ou le jacques de simples archers’’.

Plusieurs médailles ont été ensuite décrites : celle du Sac d’Arlon en 1558, de la Victoire de Coutras, en 1587 ou de l’Entrée du Roi Henri IV à Paris, en 1594.

La revue Symboles et Tradition, dans son numéro de juin 2003, a repris un article publié dans les années 50 par l’archiviste et collectionneur Yves Laissus, citant un document en sa possession, daté du 22 juillet 1617 et signé de Corneille Roger, orfèvre du Roi.

Il y est fait état d’une somme de 1.836 livres remise à Roger, par le trésorier de l’Epargne du Roi, Vincent Bouhier, sieur de Beaumarchais, pour le payement de :

‘’troys chesnes d’or avec la médaille de Sa dicte Majesté qu’elle a faict prendre et achepter de luy, et d’icelles a faict don aux sieurs de BOQUE, FEUQUEROLLES et MELVILLE, lieutenant, enseigne et exempt des gardes du corps du Roy, en considération des services qu’ils ont rendu à Sa dicte Majesté en ces dernières occasions’’.

L’auteur identifie ces ‘’services rendus’’ à l’exécution du Maréchal d’Ancre, le 24 avril 1617, par les gardes du corps du Roi, conduits par Vitry.

Le sieur de Boque cité serait, toujours d’après Laissus, Jean de Bogue, seigneur de Monsoutin, lieutenant à la compagnie écossaise des gardes du corps.

Ce portrait serait alors, peut-être, celui d’un de ces trois gentilshommes.

(Parmi les autres exécuteurs de Concini, figureraient les sieurs : Nicolas de L’Hospital marquis de Vitry, du Hallier, Perray, Guichamont, Morsains, Le Buisson, Sarroque, Persant, Tarand, La Chesnaye et Boyer).

Cordialement.

Dans l'entourage direct du Cardinal, sa nièce, Mme de Combalet, Duchesse d'Aiguillon, la grande protectrice de Corneille, se fait l'arbitre écoutée autour de laquelle se groupe une véritable cour ; et son dévouement vient à l'aide de son oncle pour toutes les questions d'ordre somptuaire. Car Richelieu , énergique en affaires économiques tout autant qu'en matière politique ,veut faire marcher de front un minimum utile de règlements somptuaires avec un maximum d'activités industrielles et commerciales.
Les édits de 1633 et 1634, proscrivant les dentelles et colifichets venus de l'étranger, servent à la fois à réduire les importations onéreuses et à soutenir les fabrications françaises : le bon goût des toilettes masculines et féminines en tirent immédiatement avantage, et le costume de cette époque est évidemment un des plus seyants , des plus gracieux et des mieux venus de toute l'Histoire de France.

Bien à vous.

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Rose Bertin

Très intéressant, Majesté ! et réformes avisées du cardinal ! La duchesse d'Aiguillon semble avoir été bonne inspiratrice en la matière...

Quelle découverte fabuleuse ! C'est magnifique. J'en tombe des nues. Je ne connaissais pas cette médaille. Merci beaucoup !

Il existe un portrait de Vitry des années 30.



Je ne sais pas ce que vous en penserez, mais je trouve que ces deux hommes que 20 ans séparent, se ressemblent beaucoup.
Notre homme inconnu serait-il le fameux et gasconnant Vitry ?

Une hypothèse qui me séduit davantage que l'identification au vieux Luynes. Qu'en pensez vous ?

J'en pense que la moustache, la barbe et les cheveux qui cachent une partie du visage font beaucoup pour ladite ressemblance...

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«L'humanité est comme un paysan ivre à cheval: quand on la relève d'un côté, elle tombe de l'autre.»
(Martin Luther)

Mais les yeux, le nez et les sourcils sont si sembable.
Je continue à en rester sans voix.

Je commence à croire que le premier personnage de la gravure que je vous aie mis en page 1, soit en réalité non Luynes mais le capitaine Vitry. Il a d'ailleurs derrière lui une garde dont on voit les hallebardes.

Ne trouvez pas une ressemblance ?


Je m'excuse de la place que je prends mais avec toute ces surprises, me voici perturbé pour toute ma soirée.

Les pommettes et le nez semblent posséder quelque analogie ; les yeux sont moins semblables, mais peut-être la différence d'âge est-elle un paramètre à prendre en considération...

Pardon, Châtillon, nos messages se sont croisés

Je suis votre enquête, cher Châtillon...
Non seulement les yeux par leur forme mais également les regards sont similaires...

Bien à vous.

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Rose Bertin

Quel bonheur de découvrir que le magnifique portrait de l'homme inconnu soit probablement celui à qui Louis XIII doit son royaume.

Vitry est né 1581. Il aurait donc 36 ans sur le premier portrait, ce qui se tient, et 56 ans (environ) sur le second, ce qui se tient également.

Merci à vous les amis pour toute cette découverte qui restera bien entendu à confirmer par les plus éminents spécialites.

Bravo à vous, cher Châtillon !

Moi aussi, je trouve que la erssemblance va un peu au delà de la barbe et de la coupe de cheveux. C'est peut-être bein le maréchal de Vitry.

Voici un autre portrait, mais l'image est assez petite :

Elle est extraite du Theatrum Europaeum, vers 1650, et je l'ai trouvée sur le site http://www.portrait-hille.de/fram/f1.asp

Vous chauffez peut-être, cher Châtillon...
J'en poursuis donc avec la mode que portaient ces mignons...
D'abord trop chargés de dentelles au col, manches, coutures d'habit et bas de bottes, trop tailladé de toutes manières, abaissé en pointe par devant, garni de longues basques flottantes, avec des aiguillettes d'attache du haut de chausses, le ceinturon qui accuse la taille et la longue rapière pendue au baudrier, le pourpoint peu à peu se simplifie comme lignes, comme couleurs et comme décoration.
Il s'ajuste sur le haut du cou , se boutonne tout au long du buste , perd sa ceinture, s'écarte au bas pour laisser voir la chemise qui passe par les fentes des manches.En gros taffetas moiré et cylindré dit tabit , et de couleur tendre parfois céladon ou vert tendre, ce pourpoint se fait, désormais,d'étoffe unie et dans les couleurs neutres , voire même sombres , remplaçant les rubans par des boutons.
D'abord culottes largement flottantes, le haut-de-chausses se réduit d'une bonne moitié et en même temps les jambes , ou canons , s'allongent à la mode des culottes importées de Venise (pour répondre à votre question, Châtillon...) par les disciples de saint Pantaléon, les Pantaloni, élégants Vénitiens qui donnent leur mode aux comédiens italiens ; et ceux-ci introduisent en France le pantalon descendant le long du mollet à la rencontre des bottes.
Celles-ci jouent , alors, dans la toilette masculine un rôle considérable ; à partir de 1625, elles ne montent plus aussi haut, s'épanouissent en un revers garni de genouillères de toile endentellée dite bas de bottes ou bas à botter , avec surpied en portefeuille et éperons très cambrés afin d'éviter d'accrocher les jupes des dames dans la marche ou la danse_car on danse en bottes sous lesquelles on porte le bas de Milan , fait en tricot de soie.

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin