Chapitre VI : Louis XIII à son apogée
A partir de 1628, date du triomphe de l'armée royale à La Rochelle, les portraits du roi ne vont cesser de se multiplier. Ils vont d'autant plus se multiplier que sous l'action de Richelieu, Louis XIII va s'imposer comme un monarque autoritaire (pour ne pas dire absolu).
Seulement, un problème va se poser, Louis XIII n'est pas photogénique, comme on dirait aujourd'hui. Le roi n'est pas une perfection physique et rares sont les bons artistes qui parviennent à capter les traits du roi.
En voici quelques exemples en gravure :
Même ce magnifique portrait équestre laisse perplexe sur la tentative de l'artiste pour portraiturer le roi.
Le détail du viage :
Les portraits peints du roi
en costume civil de cette époque sont enfin de compte assez rare.
Celui-ci est donc un vrai trésor. Il semble se trouver aujourd'hui dans une collection privée en Angleterre.
Vers la même époque, c'est à dire 1633, Philippe de Champaigne peint le roi en costume de
l'ordre du Saint-Esprit avec ses principaux serviteurs. Ce tableau est la troisième version et la meilleure des trois.
Voici l'une des deux premières versions.
Vous l'avez compris. Le visage et la corpulence ridicule du roi au sein de la composition n'avait satisfait ni le roi ni l'artiste..
Après le succès de la troisième version, Philippe de Champaigne s'est rapidement imposé comme le portraitiste officiel du roi. Lui seul était parvenu à saisir et à peindre les traits difficiles du roi.
Malheureusement, les premiers portraits du roi par Champaigne semble avoir disparu (à cause de la Révolution française notamment). Ce qui nous reste, ce son soit des gravures-copies, des variantes ou encore des tableaux-copies :
Le premier se trouve à Eu, le deuxième à Fontainebleau (dans la salle du trône de Napoléon)
Simon Vouet a réalisé ce très beau portrait :
Avec les victoires qui s'accumulent contre les habsbourg durant les dernières années de son règne, les gravures continuent de véhiculer les victoires et la puissance militaire du roi :
On le repésente
sur un fond de bataille :
On le represente en
Hercule gaulois :
avec le père adoré comme protecteur céleste: