Je n'ai pas trouvé trace de cette inhumation au Duomo de Turin, où existent de multiples sépultures souterraines de personnages connus ou mineurs. Il faudrait fouiller les archives italiennes. Une cérémonie de funérailles à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste est probable mais le corps a pu être ensuite transporté en France, comme cela se faisait couramment.

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"L'histoire serait une chose merveilleuse si seulement elle était vraie."
Léon Tolstoï.

Soult fut finalement le dernier à recevoir la dignité de maréchal-général des armées, sous la monarchie de juillet.

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Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.

Charles Baudelaire

Pourchassée sur ebay et priceminister, j'ai eu la biographie du maréchal de Villars par Jean Ziegler, éditions Perrin. En page 328, l'auteur dit de l'oraison funèbre de l'abbé Séguy :

" Pathos de grand style indigeste et pontifiant, ce sermon fut prononcé à Paris... devant un cercueil vide ! Villars avait été déjà inhumé en la cathédrale Saint-Jean de Turin, et Louis XV se soucia comme d'une guigne de faire rapatrier sa dépouille. Elle aurait aujourd'hui naturellement sa place sous la voûte des Invalides, aux côtés de Turenne, de Vauban, de Napoléon, de Foch, et n'offencerait point ce glorieux voisinage. Mais il faut croire que, à l'instar d'une culotte de peau célèbre, que l'ingratitude est la marque des peuples forts. L'oubli aussi : il n'y a pas eu, en France, de biographie du maréchal de Villars depuis 1936... Seul un chercheur américain [Claude C. Sturgill, Marshall Villars and the war of the Spannish succession] s'est penché sur le sujet ; travail remarquable, érudit, non traduit, introuvable.

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)

Vous avez fini par l'attraper, cette satanée biographie fuyante?

Oui, je suis tombé par hasard dessus sur priceminister. Vendue 11 €, j'ai saisi la balle au bond, sachant qu'elle était vendue d'occasion.

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"L'Angleterre attend que chaque homme fasse son devoir" (message de l'amiral Nelson à Trafalgar)

Quels étaient les 'secrets' et les ruses de guerre du maréchal de Villars ?

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Bonjour,

Comme ruse de guerre, je vois surtout la manœuvre de Denain. En fait, en 1712, le duc de Villars avait à faire à une forte ligne de retranchements composée, elle-même, de plusieurs camps retranchés. Le duc français va commencer par monter une fausse attaque sur un camp, pour y attirer toute l'attention du prince Eugène, son adversaire. Puis, Villars va lancer une véritable attaque contre le camp retranché de Denain. Un assaut, mené à la baïonnette, permettra de s'emparer du camp de Denain et d'anéantir toute une division néerlandaise. Le prince Eugène, totalement trompé par la manoeuvre de diversion de Villars, arrivera beaucoup trop tard pour sauver la situation. Il en arrachera ses gants de rage et sonnera la retraite. En fait, tout bonnement, ça consiste à fixer un adversaire sur un point par une fausse attaque, puis de s'emparer avec moins de difficultés d'une autre position par une véritable attaque. Le général adverse arrive trop tard avec les renforts et, en outre, il perd une division entière. Son moral en prend un sacré coup, la perte de confiance est la conséquence. La suite de la campagne est un triomphe pour le duc de Villars. En effet, après sa victoire remportée à Denain, le maréchal de Villars réussit à s'emparer de Marchiennes, dans laquelle il capture encore cinq milles prisonniers, ainsi que deux cent pièces d'artillerie, ainsi que toutes les munitions et les vivres du prince Eugène. Ensuite, fort de tous ces canons capturés, Villars en profite pour reprendre, une à une, toutes les places fortes du nord de la France, capturant encore vingt milles prisonniers supplémentaires, ainsi que cent pièces d'artillerie supplémentaires. Ainsi, le prince Eugène échoue à prendre Paris, il est acculé à se replier en Belgique, et il perd, au total, en une seule campagne, trente-cinq milles soldats (dont vingt-cinq milles prisonniers), ainsi que trois cent pièces d'artillerie, tous ses vivres et toutes ses munitions.

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Bien qu’on ait du cœur à l’ouvrage, l’Art est long et le Temps est court.

Charles Baudelaire

Quelqu'un aurait-il la gentillessse de m'expliquer comment le maréchal de Villars peut-il descendre de Renée de Savoie ? Notre grande encyclopédie de référence ( ) Wikipédia est très confuse sur ce point !

bonsoir, vous avez essayé des sites de généalogie comme geneanet ?
cdt bourbilly

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… il pleuvait, en cette Nuit de Noël 1914, où les Rois Mages apportaient des Minenwerfer…

René ou Renée de Savoie ?

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Pardon, je pensais bien à René de Savoie.

Bourbilly21, je n'ai pas confiance en ces sites (difficile à manipuler).

Ecoutez après quelques recherches sur Internet, il semble que seul Wikipédia fasse ce lien familial. Sur toutes les généalogies trouvées, je vois que le maréchal de Villars descend d'une famille lyonnaise nommée de Villars et anoblie aux XVIe siècle.

Ceci est un lien vers un dictionnaire historique du début du XIXème siècle corroborant cette version :
http://books.google.fr/books?id=yc88AQA ... rs&f=false

On peut penser que c'est le nom de Villars qui aurait pu entraîner confusion, si confusion il y a.

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Bonsoir,

je trouve les conceptions tactiques du Duc de Villars, très modernes pour son époque, et cela sans doute a contribué à l’envie de ceux qu’il appelait "le généraux de Versailles", et a faire naître la conviction sur son hardiesse excessive et son arrogance. Louis XIV, qui avait Villars en grande estime, quelques fois se laissa convaincre par les courtisans, et loin du théâtre de guerre, n’approuva pas les idées du Maréchal. Ce sont bien connus les mots prononcés devant la Cour, et rapportés par Voltaire : Sire, je vais combattre les ennemis de Votre Majesté, et je Vous laisse parmi les miens.
La victoire de Fridlingue et la prise de Kehl, d’une façon plus rapide de ce que avait proposé Vauban à son temps, ne lui attiraient pas l’amitié des généraux plus anciens. Et cependant dans la campagne de Bavière il conçu en plan hardi qui échoua pour l’incapacité de l’Electeur, qui avait le commandement suprême. Maître des ponts sur le Danube, bien que pressé par le Prince de Bade, il proposa de masquer la Bavière par des faibles détachements, de prendre Passau et de la marcher directement sur Vienne relativement dégarnie à cause de la rébellion en Hongrie. Cela aurait contraint les Imperiaux à renoncer à l’invasion de la Bavière pour courir au secours de l’Empereur et aurait porté la guerre au cœur de l’Empire.
L’Electeur faible et circonvenu par la Cour sympathisante pour l’Autriche, y renonça. A Rastatt le Prince Eugène, qui traitait la paix avec le Maréchal de Villars, lui dit que si on avait suivit ce parti, la paix qui se traitait en 1714, aurait été faite en 1703 bien à l’avantage de la France.
De même l’Electeur fit échouer la diversion sur le Tyrol ayant pour but la conjonction avec l’armée de Vendôme.

Pour ce qui regarde l’inhumation du Maréchal, dans registre mortuaire de la paroisse de San Giovanni on retrouve :

il Sig. Luigi Ettore Duca di Villars, Pari di
Francia Maresciale di Campo nell'Armata del Re Cristianissimo
in Itaglia, Cavagliere dell’ordine del Toson d’oro,
Grande di Spagna, Principe di Martignes, Governatore gen.le
per il Re di Francia di Marsiglia et della Provenza, Ambasciatore
straordinario del suddetto Re Cristianissimo apresso
S. M. il Re di Sardegna d'anni 84 circa, munito de SS. Sacrati
morto li 17, e stato sepolto in S. Giovanni, 20 Giugno 1734.

Traduit:

Mr. Louis Hector Duc de Villars, Paire de France. Maréchal de Champ de l’armée du Roi Très Chrétien en Italie, Chevalier da la Toison d’Or, Grand d’Espagne, Prince de Martignes, Gouverneur général pour le Roi de France de Marseille et de la Provence, Ambassadeur extraordinaire près de S. M. le Roi de Sardaigne, d’environ 84 ans (?), ayant reçu les S.S. Sacrements, mort le 17, a été enterré en San Giovanni, 20 juin 1734.

La source du musée de Turin affirme que on chercha dans le passé une pierre tombale qui ne fut pas trouvée en supposant sa perte à cause des travaux dans les souterrains.

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Quand un homme n'a pas fait de fautes à la guerre, il ne l'a pas faite longtemps. Turenne

Merci pour ces remarques intéressantes, Comte.

Merci Enki-Ea.



Vous vous référez ici au Marquis de Montrevel. Le Duc de Villars comprit immédiatement que la violence et le massacre sortaient l’effet contraire :

Gens sur lesquels la peine de mort ne fait pas la moindre impression. Ils remercient dans le combat, ceux qui leur la donnent ; ils marchent au supplice en chantant les louanges de Dieu…

Il commença tout d’abord à étudier la constellation des différents groups de Camisards et à chercher des accommodements avec les plus modérés. En montrant de la fermeté mais aussi beaucoup de tolérance, offrant la grâce à ceux qui se soumettaient, il réussit à obtenir la reddition d’un des chefs plus réputés, Cavalier, qui avec ses gens obtint la permission de se retirer à l’étranger.
Les plus extrémistes, qui étaient soutenus par les émissaires Anglais et le Duc de Savoie qui leur envoyaient argent et armes, furent poursuivis plus vivement. Même dans cette situation le Duc montra beaucoup de bon sens et chercha plutôt à les isoler pour obtenir leur soumission que à combattre. A peine le rumeur que ceux qui se soumettaient étaient bien traité se répandit, les chefs vinrent se rendre.

Je leur fis grâce, quoiqu’il y eut parmi eux des scélérats qui n’en méritaient aucune, et que j’aurais bien voulu punir. Ils demandèrent tous à quitter le pays. Je le fis conduire par petites bande jusque sur les frontières du Royaume. On les nourrit bien en route ; on leur donna des habits et même quelque argent, dont ils parurent très contents.

Ceci n’est qu’un petit résumé de la question des Camisards qui était assez complexe, puisque à coté des véritables "hérétiques", il y avait des bandes de gens sans religion, accoutumés au libertinage, au meurtre, qui ravageaient les campagnes sans avoir rien à voir avec les Camisards.
Je trouve très intéressant le fait que le Duc avant de combattre un ennemi, pour lui tout à fait inconnu, aborda avant tout la question de connaître l’esprit des gens à qui avait à faire.

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Quand un homme n'a pas fait de fautes à la guerre, il ne l'a pas faite longtemps. Turenne