Bonsoir, Une pensée que je n'ai trouvé nulle part, c'est celle de Louis XIV et le devenir de son château. En clair a t-il exprimé oralement ou par écrit à un moment de sa vie, plutôt à la fin ,des sentiments ou des inquietudes à ses proches sur se que pourrait devenir après son départ le destin de son château. je suppose que oui, cà me semble logique. mais dans aucun livres ou bien dans un film je n'ai trouvé trace de cette vision du monarque.

Vers la fin de sa vie, Louis XIV avait préféré les séjours au chateau de Marly le Roi (en compagnie de Mme de Maintenon) plutôt que l'atmosphère stricte de Versailles (dont il était d'ailleurs l'instigateur) ...
Les courtisans d'ailleurs exultaient de joie lorsqu'ils recevaient "l'invitation" à séjourner à Marly avec le roi qui sélectionnait sur le volet les quelques hommes et femmes dont il souhaitait s'entourer lors de sa retraite à Marly où le protocole était assez réduit....

Quant à savoir s'il a eu une pensée pour Versailles et son avenir, je pense (mais c'est une pensée personnelle) qu'il s'en contre fichait... il savait que ses successeurs hériteraient des charmes de Versailles et sauraient en jouir en conséquence...

Louis XIV a laissé des écrits , "Manière de montrer les jardins de Versailles", datés du 19 juillet 1689 ,qui prouvent l'attention qu'il avait à ce que l'on découvre convenablement "sa" création...

Bien à vous.

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"Il n'y a de nouveau que ce qui est oublié."
Rose Bertin

Un docu-fiction très intéressant est passé au mois de janvier sur Louis XIV et sa "relation" avec Versailles.

Ce docu-fiction n'a pas apporté de réponses réelles à votre questionnement en particulier, mais il souligne cette relation qu'avait Louis XIV avec son château :

Il apparaît clairement que Louis XIV a construit ce château pour satisfaire plusieurs désirs: celui de s'éloigner de Paris, ayant les parisiens en horreur (dixit la Fronde), mais en restant proche de la capitale pour l'avoir à l'oeil, il choisit le pavillon de chasse de son père à Versailles, qui allie son désir de s'éloigner de Paris et une certaine valeur sentimentale.
Mais, je pense, ce qu'a pensé Louis XIV en construisant ce château était surtout l'immense désir de s'imposer comme LE monarque d'Europe, et même du monde, et Versailles a été l'instrument de son désir.
Il l'a voulu d'une magnificence telle qu'elle n'avait jamais été encore présenté au monde. Il voulait par ce moyen se distinguer de ses pairs, imposer sa marque dans l'histoire.
C'était donc plus par politique que Louis XIV construit Versailles, et je crois qu'il y était plus attaché comme l'instrument du rayonnement de la France et de son règne que par véritable valeur affective.

Dans son désir de faire toujours dans le grandiose, je pense qu'il n'a pas du se poser la question, car la réponse pour lui était évidente.
Versaille est le château des rois qui doivent y demeurer et faire rayonner la France comme il l'a fait. C'est plus un monument national à la gloire française que son château affectif.
Son château affectif, vous l'avez cité, serait Marly.

(cf. la Fronde plutôt : dixit la Fronde signifierait que "Ayant les Parisiens en horreur" est une citation d'un personnage nommé... La Fronde"!).

Il me semble que les choses sont un peu plus complexes en réalité, en tous cas que le projet versailles, tel qu'il est présenté a mis quand même pas mal de temps à se concrétiser. en effet, si dès sa "prise de pouvoir", louis XIV avait eu de telles intentions et de telles certitudes quant à ce projet politique, il l'aurait mis en oeuvre avec moins d'hésitations et plus tôt. Or, comme l'ont montré Bluche et Solnon, les dépenses engagées sur le Louvre et les Tuileries demeurent longtemps très supérieures à celles de Versailles, et St Germain continue également à bénéficier d'importants travaux. Pourquoi donc tant d'aménagements sur le Louvre si Louis XIV avait tellement peur des Parisiens ? il semble donc que si le dessein "politique" de rassembler la noblesse et tous les organes de décision dans un lieu magnifique et grandiose ait été celui de Louis XIV, c'est bien à Paris, qu'il entend le réaliser initialement et les réminiscenses de la fronde semblent si elles ont eu un impact, bien tardives à venir hanter l'esprit du Roi. Ce n'est qu'en 1677 que la décision définitive de faire de Versailles la principale résidence est prise.
Ainsi la contrainte "géographique" au regard de la nécessité de construire du neuf paraît être le facteur déterminant dans le choix de versailles (outre les aspects affectifs, esthétiques, etc...)

Louis XIV a aussi écrit une sorte de journal intime où il en parle de temps à autres...

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Venez visiter clio-histoire.forumactif !

bonsoir, on le découvre ou ce journal intime ?

Vous parlez de la création historico-fictive de Bluche?

J'ai ceci dans ma bibliothèque qui semble correspondre : http://www.amazon.fr/M%C3%A9moires-Mani ... 59&sr=1-17

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)

Ce sont des Mémoires (un peu dans le sens moderne de rapport, étude, dossier) pour l'instruction de son fils sur l'art de gouverner, pas un journal intime.

Je n'ai pas encore lu ce livre, mais il en est largement question dans un article publié dans le numéro 150 de la revue "Le Débat", intitulé "Louis XIV : la religion et la gloire", par Ran Halévi, pages 175-192.

L'ouvrage en question y est présenté comme étant en effet un traité politique à destination du Grand Dauphin, mais également comme le recueil de la pensée la plus intime du Roi sur son métier de Roi, sur sa Gloire, et sur Versailles et ses Jardins comme instruments de sa Gloire.

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Les facultés de conceptualisation de l'empereur Constantin paraissent avoir été très limitées ; malgré de longues séances, les évêques ne semblent pas avoir réussi à lui faire bien comprendre la différence qui séparait l'orthodoxie de l'arianisme. (Y. Le Bohec)

Bref, un homme "au front étroit mais à la forte mâchoire" (J.P. Callu)