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Message Publié : 27 Fév 2011 16:10 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 27 Fév 2011 14:28
Message(s) : 4
Pour la réalisation d'un jeu vidéo traitant de la découverte puis de la colonisation du continent américain, nous aurions besoins d'informations sur la valeur des matières premières, produits transformés etc...

Combien coûtait :
Une caravelle, une caraque, un galion, une frégate …,
Une tonne de tabac, de coton, de cacao, peaux de bêtes, canne à sucre etc…,
La viande, le lait, le blé (tout ça à la tonne ou autre)
Le tissus, le rhum, le vin, le whisky,
Les mousquets, la poudre, un canon,

Valeur de la cargaison d'un navire marchandise ou trésor volé au natifs américains. Y avait-il des assurances en cas de capture de cargaison ?

A combien s'élevait le salaire annuel d'un artisan menuisier ou autres ouvriers (du paysan à l'intellectuel),
A combien pouvait s'élever la fortune d'un "homme riche" du XVIème au XVIIIème siècle.

Quel était le niveau des taxes commerciales, les impôts des citoyens, en Europe, en Amérique (+ évolution).

Je n'ai pas de limite de centre d'intérêt, tout m'intéresse, y compris l'évolution des différents paramètres ! Globalement tout ce qui est chiffrable représente un réel intérêt.
Ou trouver ces informations ou plus simplement, certains parmi vous sauraient-ils me renseigner ?

PS : J'espère ne pas être hors sujet dans ce forum. Si c'est le cas, je m'en excuse.


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Message Publié : 27 Fév 2011 19:09 
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Salluste
Salluste

Inscription : 16 Mai 2007 16:41
Message(s) : 250
Localisation : du pays des Redones
Bonjour,
Question très difficile, car les prix varient considérablement selon l'époque et le lieux..et les unités de mesure ne sont pas les mêmes partout en France...

Quelques indices trouvés dans des registres paroissiaux:
En 1693, à Laval (Mayenne):
Le vin blanc d'Anjou: 30 sols le pot
La pipe de vin blanc: 300 livres (tournois)
Le blé: 42 sols le boisseau (soit 2 livres et 2 sols), mais vendu 7 livres à la Croixille (à une trentaine de kms de Laval)
La machine infernale des anglais estimée à 2 400 000 livres

En 1710, à Vitré (Ille et Vilaine):
le Blé: 5 livres le boisseau
le blé noir: 2 livres et 10 sols le boisseau
l'avoine: 2 livres le boisseau
les pommes: 1 livre et 10 sols le boisseau
2 bariques de cidre sans lye: 95 livres
une chartée de cidre de poire: 90 livres

Faire les convertions en tonnes ne va pas être facile :wink:
Puisqu'il va falloir transformer des volumes en poids et donc connaître le poids spécifique du blé, blé noir et avoine.
Je m'y attèle pour le blé...
A vérifier quand même...

un boisseau égal 12,67 litres (à Paris).
Pour le blé, le ps doit être de l'ordre de 70, cad 70 kgs pour 100 litres.
Un boisseau doit donc faire que 8 kgs de blé.
1 tonne de blé vaudrait donc environ 250 livres tournois à Laval en 1693 et 625 livres tournois à Vitré en 1710.


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Message Publié : 27 Fév 2011 19:47 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 27 Fév 2011 14:28
Message(s) : 4
Voilà une première et prompte réponse qui me réjouit, Hierosnimus. Je vous remercie.

Au fond, j'ai bien l'impression que cette recherche est un véritable puzzle dont les pièces sont cachées et éparpillées. Je dois reconnaitre que je recherche ces informations depuis des mois en vain.


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Message Publié : 02 Mars 2011 0:24 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 27 Fév 2011 14:28
Message(s) : 4
Voilà une information que je viens de trouver en fouilllant un peu. La chasse a été assez correcte.

Le Commerce International des Pays-Bas au XVIè siècle
Importation des Pays-Bas vers 1560

---------Produit-------------------Quantité---------Valeur (en milliers de florins)
Soie et soieries italiennes ---------/------------------ 4000
Draps anglais------------------90000 pièces----------3240
Grain de la Baltique------------53000 lasts-----------3000
Epices Portugaises-----------20000 quintaux---------2000
Laine espagnole----------------25000 sacs-----------1250
Vin français------------------23000 tonneaux---------1150
Vin du Rhin------------------10000 tonneaux----------720
Vin méditerranéen-----------5000 tonneaux----------500
Laine anglaise-------------------3600 sacs-------------500
Pastel français-----------------40000 balles------------400
Sucre portugais---------------15000 caisses-----------250
Sel français---------------------2950 cents-------------250
Futaines allemandes---------100000 pièces-----------240
alun italien et espagnol--------8000 lasts--------------240
Cochenille espagnole---------3000 arobas-------------225
Huile ibérique-------------------5000 pipas-------------200
Sel ibérique---------------------2050 cents-------------175
Cuivre allemand--------------20000 quintaux----------160


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Message Publié : 03 Mars 2011 13:53 
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Hérodote
Hérodote

Inscription : 27 Fév 2011 14:28
Message(s) : 4
Voici un graphique que l'on m'a communiqué (Vimaire33) sur un autre forum.


Pièces jointes :
produitscoloniaux.jpg
produitscoloniaux.jpg [ 86.46 Kio | Consulté 4492 fois ]
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Message Publié : 04 Jan 2012 0:56 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 13 Mai 2006 22:36
Message(s) : 631
Localisation : Toulouse
Bonjour,
je reprends ce fil car j'ai des questions similaires. Pas pour un jeu vidéo mais pour un jeu de rôles...

je recherche le prix des produits de consommation quotidiens en France à l'époque de Louis XIII (dans les années 1620 de préférence mais je ferai flèche de tout bois dans le siècle...). Combien coûtaient par exemple :
un chapeau
des vêtements
des bottes
une épée
un mousquet
un repas et/ou une nuit dans une auberge
un cheval de monte
etc...
et les revenus d'un journalier, d'un soldat, ...
dans mes diverses lectures je n'ai pour l'instant pas glané grand chose (j'ai juste noté que les soldats du siège de la rochelle étaient payés 10 sols par jour...)

je n'attends pas forcément des réponses directes (quoiqu'elles soient vivement appréciées) mais éventuellement des liens internet ou des indications de livres à me procurer.

merci beaucoup...


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Message Publié : 07 Jan 2012 18:58 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 13 Mai 2006 22:36
Message(s) : 631
Localisation : Toulouse
pas d'idée ?


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Message Publié : 07 Jan 2012 19:09 
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Polybe
Polybe

Inscription : 12 Nov 2009 11:12
Message(s) : 104
Les vins des Châteaux Margaux, Haut-Brion, Lafitte et Latour sont déjà célèbre et très réputé en Europe, le tonneaux était vendu 2.000 livres en 1705.
Un vin ordinaires, coûtait 200 livres.

_________________
"L'historien est au service de la vérité et non de la morale." Jean Tulard


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Message Publié : 14 Jan 2012 15:43 
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Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 13 Mai 2006 22:36
Message(s) : 631
Localisation : Toulouse
merci pour ces informations
j'ai aussi trouvé quelques sites donnant quelques données , mais plutôt pour le milieu du XVIIIème siècle.
Personne n'aurait une piste pour le début du XVIIème (1600/1630) ?


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Message Publié : 21 Jan 2012 17:31 
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Polybe
Polybe

Inscription : 12 Nov 2009 11:12
Message(s) : 104
Mr Dazio a écrit :
du paysan


Le paysan "de base" (22e classe de capitation) : (ou manouvrier) n'a pas de salaire, il ne fait que payer et est obligé de louer ses bras chez des paysans plus riche ou bien d’exercer un deuxième métier. La surface de son exploitation en fond propre est toujours de moins d'un hectare.

Laboureur et petit vigneron (20e). Cette catégorie se situe entre la subsistance et le petit profit. Cette exploitation est auto-subsistante sauf en cas de catastrophe.

Laboureur-marchand (18e) : le laboureur-marchand possède, en général plus de 25 ha de terre et plus de 5 ha pour le vigneron.

Le fermier (12e): c'est généralement le gérant d'une grande exploitation appartenant à un riche seigneur. La surface fait plus de 100 ha.

Au-dessus, nous avons les puissant seigneurs possédant plusieurs seigneuries ainsi que les gros propriétaires foncier vivant de leur rentes. Ces gens là ne vivent que des rentes, ils n'ont donc rien à voir avec l'agriculture.

Mr Dazio a écrit :
A combien pouvait s'élever la fortune d'un "homme riche" du XVIème au XVIIIème siècle.


Tout dépend de son rang et de son domicile. Il est à noter que généralement, les membres de la Cour et les grands seigneurs étaient criblés de dettes alors qu'un hobereaux gérait sa seigneurie à la livre près.

_________________
"L'historien est au service de la vérité et non de la morale." Jean Tulard


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