Citer :
Ce n'est semble-t-il pas son état ecclésiastique qui lui donne la préséance
Je ne partage pas entièrement votre point de vue.
Vous avez raison dans le sens où il ne devint pas "principal" ministre parce qu'il était cardinal, mais son statut de cardinal lui a permis de se mettre en avant au Conseil. Vient ensuite la question du rôle du Conseil entre 1624 et 1630, mais ceci est un autre sujet.
Sur Richelieu, il entre au Conseil en avril 1624 : belle performance déjà, pour un individu dont le roi avait dit qu'il n'y entrerait jamais. Il y entre dans l'ombre de la Vieuville, dont on commençait à soupçonner qu'il finirait disgracier, au mieux exilé, au pire.... Il me semble logique que tout cardinal qu'il fût, Richelieu n'ait rien revendiqué de particulier. Le temps de s'installer, de prendre ses marques.
En août 1624, il devient le chef du Conseil en remplacement de la Vieuville finalement disgracié et emprisonné. Plus de raison de faire le modeste : il réclama la préséance et obtint de parler en premier au Conseil, avant le connétable. Cela ne suffit pas à en faire le "principal ministre", ni le premier d'entre eux, mais parlant en premier, il obligea tous les autres membres à s'exprimer sur son opinion. Cela, indubitablement, permettait de développer une proximité avec le roi, qui, l'impétrant n'étant pas un imbécile, lui donna l'occasion de faire fructifier cette primauté de la parole en primauté de conseils.
Bi