Je viens chercher de l'aide. Un gros coup de chance m'a mis entre les mains un paquet de 160 factums dont l'analyse montre qu'il s'agit de factums de la Chambre de l'Edit séant à Castres sur la période de 1632 à 1644. En fait, le brocanteur qui les possédait, n'avait pas identifier le lot (dérelié, il en manque une vingtaine( par rapport à la collection originelle), je pense) car il n'y a d'abord aucune mention d'imprimeur (sur aucun !) et la mention de Castres ou de Chambre de l'Edit est rare et ne se comprend qu'à la lecture des documents. Par contre, le nom des rapporteurs ne laisse aucun doute : ce sont tous des conseillers de la Chambre, catholiques (dans ce cas, leurs noms aident à la datation) ou protestants [La thèse de Stéphane Capot est d'un grand secours !).

J'aurai donc trois questions :

- une stupide règle de trois amène à considérer que le volume publié de factums sur la durée de vie de la Chambre (1595-1679, si je me souviens bien) est d'environ 2 000 "titres". Cela semble-t-il plausible? Cela implique que l'on se pose la question de qui publiait (et mon échantillon montre clairement la partie supérieure de la population, qui dote les filles à plus de 3 000 livres) et combien cela coûtait ?

- Un article sur le blog des bibliophiles montpelliérains parle d'imprimeurs itinérants pour un document de même facture au XVIE siècle. Quelqu'un a -t-il des infos sur ce sujet ?

-Enfin dernière question , quels sont les dépôts publics qui possèdent des factums de cette instance?

Merci pour votre aide.

Réponse à la troisième question : il y a deux possibilités.

La Chambre se trouvant à Castres il est possible que les archives se trouvent dans le Tarn.

Mais étant donné que la Chambre de l'Edit de Castres est une antenne du Parlement de Toulouse, il est probable que ces archives se trouvent aux AD de Haute-Garonne. Contactez les pour voir.

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Merci pour avoir pris le temps de répondre.

Les archives du Tarn possèdent des factums, mais pas de série clairement indenfiée comme venant de la Chambre de l'Edit.

Pour Toulouse, idem, mais il y a les fameux sacs qui sont toujours en cours d'inventaire et qui peuvent peut-être contenir ce type de documents.

En fait je cherche des recueils, des séries.

J'ai envie de vous dire "Bonne chance!" pour en trouver.

De mémoire, je ne crois pas que les Archives nationales possèdent une série distincte, car elles conservent déjà les archives du parlement de Paris, et Dieu sait le volume que cela représente !!

Après, je suppose que vous êtes passés aux AD pour avoir ces infos ?

Parce que les seules séries (au sens série J, série R, ou au sens ensemble ?) ce sont celles là ! Avec la difficulté supplémentaire, qui est les doublons de certaines archives entre le Tarn et Toulouse !

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"Il n'y a point de place faible, là où il y a des gens de coeur." Pierre du Terrail

"Qui est le numéro 1 ?
Vous, Numéro 6. " Le Prisonnier

Merci.

D'un certain côté, il y a la satisfaction d'avoir mis la main sur une perle rare, de l'autre l'envie de comprendre ce que la série de factums de la Chambre de l'Edit entre 1632 et 1644 représente par rapport à l'activité totale de cette juridiction. Vous avez raison, on trouve des pièces éparses ( série J aux AD Tarn, exact, ou BNF, BM de Grenoble aussi)

Je pense sincèrement que 2 000 titres de factums publiés entre 1595 et 1679 n'est pas totalement hors de propos, dans ce cas un échantillon de 162 titres n'est pas dénué de représentativité (des procès qui donnaient lieu à factums). On peut alors étudier qui publiaient des factums, pourquoi et comment ils étaient diffusés.

Personne n'a également étudié pour cette juridiction ce que cela voulait dire en terme d'activité d'imprimerie. Il est possible de retrouver l'imprimeur par le matériel typographique employé (du moins je le pense) et il ne semble varier qu'à quelques exceptions. Au XVIIIE siècle (la Chambre n'existait plus) des factums émanant de la justice du sénéchal étaient imprimés soit à Castres (là le nom est donné) soit à Toulouse. Une autre question serait alors que s'est-il passé pour ces documents lorsque la Chambre n'était pas à Castres (1622-1632) : elle a été à Béziers , mais dans des villes beaucoup plus petites : Revel, Saint-Félix du Lauragais etc... Et cette histoire d'imprimerie itinérante mise en avant par le blog des bibliophiles languedociens m'intrigue beaucoup.