Bonjour à tous,
Je suis en licence d'Histoire (1ère année) et travaille actuellement sur un exposé concernant les différents types de noblesse.
J'ai déjà bien avancé dans mes recherches surtout concernant la noblesse d'épée. Mais ce n'est pas le cas pour la noblesse de cloche.
Auriez-vous des informations à me proposer, et si oui, qu'est-ce qui différencie la noblesse de cloche de la noblesse de robe ?

Merci d'avance

J'ai toujours vu que le "de cloche" était utiliser au XV° et XVI° siècle et le "de robe" au siècle suivant (grossièrement, la limite est moins tranché). Dans les deux cas il s'agit de la noblesse issu des fonctions administratives ou judiciaires.

La noblesse de cloche s'acquiert en exerçant des fonctions municipales dans certaines villes importante. La noblesse de robe est d'essence judiciare.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

Ce sont en effet deux réalités différentes.
L'acquisition de la noblesse par charges municipales ne concernait qu'un nombre limité de villes en France; il y a une liste sur wiki mais elle est incomplète.

Issoudun, Cognac ou Saint-Jean d'Angély vers 1600 ne devaient pas être de bien grandes cités...

Rapporté à la population de l'époque, ces petites bourgades représentent des villes régionales importantes.

A cette époque il n'y a pas encore eu d'exode rural ni de concentration vers la région parisienne ou les grandes métropoles : des régions aujourd'hui faiblement peuplées sont à l'époque aussi florissantes que la moyenne. C'est le cas du massif central et de tout le sud-ouest, en particulier.

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Le terme noblesse de cloche s'entendait à l'origine uniquement des capitouls de Toulouse. Il fut étendu ensuite, mais plus par mépris qu'autre chose.

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Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer (Guillaume le Taciturne)

D'ailleurs cette noblesse de cloche toulousaine était-elle conférée à l'individu ou à l'individu et sa descendance ?

Jusqu'à Henri II, la noblesse devenait héréditaire si le père et le fils avaient été capitouls. Henri II supprima cette condition.

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merci pour vos réponses, je vais encore tenter de trouver d'autres infos

Suite à des recherches généalogiques concernant une branche de ma famille originaire d'Abbeville et environs, voici le petit topo que j'avais rédigé sur la noblesse de cloche dans le Ponthieu d'après ce que j'avais trouvé lors de ces recherches:

"Charges anoblissantes et dérogeance de noblesse en Ponthieu
Les bourgeois des villes d'Abbeville, Amiens, Laon, et Beauvais, s’ils sont nobles, sont confirmés dans les privilèges de la noblesse et pourront être convoqués à la guerre (service d’ost): en clair on pouvait être qualifié bourgeois de ces villes sans perdre sa qualité noble. Outre les échevins, maires et prévôts qui à Abbeville (comme à Toulouse) sont des charges anoblissantes au premier degré (c'est-à-dire dès la première génération en charge), sont également anoblissantes les charges de conseiller, greffier, notaire et procureur du roi au bout de 20 ans de services.
Anoblissent aussi au premier degré les charges de sergent d'armes (ou du roi) et plus tard de capitaines, lieutenants et enseignes, prévôts en chef, gouverneurs des villes et places (édit de 1600, modifié en novembre 1750).
Charges ne faisant pas déroger en Picardie : bourgeois d'Amiens et Abbeville, clerc, fermier de la ferme royale des impôts, greffier, huissier du roi, laboureur, marchand en gros, marchand/fabricant de soierie et de tannerie, marchand de verre et de fer, marin (commerce et guerre), notaire, sergent à verge et sergent d'armes (ou du roi).
Qualifications attestant la qualité noble: noble, messire, sire, écuyer, noble homme (en Ponthieu originellement, mais cesse de l’être à partir du XVe/XVIe) ; à noter que le titre d’écuyer ne s’applique originellement qu’à la noblesse héréditaire, pas à la noblesse acquise par charges et fonctions civiles.

A noter aussi que la ville d'Abbeville était une ville riche au XIV/XVIème siècle suite à ses activités manufacturières (tissage, tanneries, savons, métallurgie etc) et à son commerce maritime avec l'Angleterre.