voici la note dont parle barbetorte et extraite de l'article de la revue XVIIe Siècle de Michel Bouvier :
Citer :
Marc-Antoine de Foix-Fabas naquit le 1er mars 1627 au château de Fabas, près de Saint-Girons en Ariège. Son père, Nicolas de Foix-Fabas, est le cousin du comte de Fabas qui fut compagnon d’armes d’Henri de Navarre et gouverneur d’Albret. Après des études au collège de Pamiers, il entra dans la Compagnie de Jésus le 31 octobre 1643. Il fit son noviciat à Toulouse, puis son année de philosophie au collège de Billom dans le Puy-de-Dôme, où il fut régent pendant les six années qui suivirent. Il étudia ensuite la théologie – un an à Tournon, trois ans à Rome (1652-1656) – et il acheva son cursus de formation par une dernière année de probation à La Flèche. De 1657 à 1666, il occupa différents postes, enseignant les lettres, la philosophie et la théologie, et exerçant la préfecture des classes dans les collèges de Toulouse, Albi, Auch, Aubenas et Tournon. Après ces années d’enseignement et pour obéir à la règle qui veut qu’un jésuite change régulièrement de fonction afin de ne point prendre des habitudes qui pourraient être pernicieuses, il fut chargé de la prédication dans les villes de sa province ecclésiastique et il y acquit une bonne réputation, au point que la province de Paris fit appel à ses services en 1671. Nommé recteur du collège d’Albi en 1678, il se fit remarquer par l’archevêque, Mgr Hyacinthe Serran, qui lui confia la direction du séminaire diocésain. C’est pour les futurs prêtres de ce séminaire qu’il écrivit son Art de prêcher, comme il le rappelle dans l’épître dédicatoire, adressée à ce prélat. Nommé recteur du collège du Puy en 1681, il fut enfin Provincial de Toulouse à partir de 1684, continuant par ailleurs à diriger le séminaire diocésain. Ses lourdes responsabilités qui l’obligeaient à de fréquents déplacements le fatiguèrent beaucoup, mais il ne voulut jamais prendre le repos que lui conseillaient ses proches ; sans doute est-ce la raison de sa mort brutale, le 14 mai 1687, au cours de la visite réglementaire du collège de Billom. Il eut un frère cadet qui fut jésuite comme lui, lui survécut dix années, mais ne laissa aucune trace, contrairement à son aîné. Le Père de Foix était réputé pour sa vaste culture et sa science théologique, mais aussi pour ses qualités d’homme d’action et de direction ; il était de commerce agréable, fin psychologue, parlant avec élégance et noblesse, ce qui lui attira de nombreuses sympathies, aussi bien dans la Compagnie que parmi ses adversaires jansénistes. Entre 1662 et 1667, il fit imprimer deux ouvrages contre le jansénisme et un traité de théologie dogmatique, mais, détail important auquel nous reviendrons, il ne publia aucun de ses sermons. Le Père Galimard qui lui succéda édita à la fin de l’année 1687 L’Art d’élever un prince qu’il présente comme une œuvre du Père de Foix, retrouvée dans ses papiers ; cet ouvrage eut un beau succès et une seconde édition parut en 1688.