Nous sommes actuellement le 19 Avr 2024 20:30

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 38 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2, 3  Suivant

La Convention était-elle démocratique ?
Oui 31%  31%  [ 13 ]
Non 69%  69%  [ 29 ]
Nombre total de votes : 42
Auteur Message
Message Publié : 14 Juil 2003 19:58 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
Message(s) : 1923
Taine dérange ? L'avez-vous lu seulement ?

L'abstention aux élections de septembre 1792 ne vous trouble pas ? Pourtant le décret du 11-10 août a prévu que tout électeur obligé de se déplacer "recevra 20 sous par lieue, outre 3 livres par journée de séjour". Le climat de terreur qui se répand en France depuis Paris, les arrestations arbitraires, les pillages tolérés, sinon encouragés, les meutres impunis, dissuadent les candidats qui ne sont pas jacobins de se présenter!

Comme l'écrit Taine: "je ne parle pas ici des nobles ou des amis de l'ancien régime, qui sont en fuite ou en prison, mais des monarchistes constitutionnels et des Feuillants. De leur part, toute initiative électorale serait une folie, presque un suicide. Aussi bien, pas pas un d'eux ne se met en avant. Si quelque modéré honteux, comme Durand de Maillane, figure sur une liste, c'est que les révolutionnaires l'ont adopté sans le connaître et qu'il jure haine à la royauté."

"Les autres qui, plus francs, ne veulent pas endosser la livrée populaire et recourir au patronage des clubs, se gardent soigneusement de se présenter; ils savent trop bien que ce serait désigner leurs têtes aux piques et leurs maisons au pillage. Au moment même du vote, les propriétés de plusieurs députés sont saccagées, par cela seul, que "dans le tableau comparatif des sept appels nominaux" envoyé aux départements par les Jacobins de Paris, leurs noms se trouvent à droite."

"Par un surcroît de précautions, les constitutionnels de la Législative ont été retenus dans la capitale; on leur a refusé des passeports, pour les empêcher d'aller en province rallier les voix et dire au public la vérité sur la révolution récente [note BRH: les massacres de septembre]. Pareillement, tous les journaux conservateurs ont été supprimés, réduits au silence, ou contraints à la palinodie."

"Or, quand on n'a pas d'organe pour parler, ni de candidat pour être représenté, à quoi bon voter ? D'autant plus que les assemblées primaires sont des lieux de désordre et de violence, qu'en beaucoup d'endroits les patriotes y sont seuls admis, qu'un modéré y "est insulté et accablé par le nombre", que, s'il y parle, iles en danger, que, même se taisant, il a la chance d'y récolter des dénonciations, des menaces et des coups. Ne pas se montrer, rester à l'écart, éviter d'être vu, telle est la règle... C'est pourquoi la majorité s'abstient, et autour du scrutin, le vide est énorme."

Et à peine un électeur sur deux s'est déplacé... Donc, les conventionnels n'avaient ni droits, ni titres, ni qualité pour parler AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS !

Ils ont usurpé l'autorité au moyen d'un simulacre de démocratie!!!

Telle est la Vérité, si insupportable à entendre par les zélateurs de la répubique! Sans doute parce que l'on s'en prend au MYTHE FONDATEUR de cette même répubique... 8O


Dernière édition par Roy-Henry le 14 Juil 2003 22:43, édité 1 fois.

Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 14 Juil 2003 20:31 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 17 Mai 2003 22:05
Message(s) : 250
Localisation : N France / Lorient / Morbihan / Bretagne
Quelqu'un pourrait éditer le message de Roy-Henry car plusieurs paragraphes sont répétés deux fois.


Peut-être est-ce à moi le zélé républicain que ce message s'adresse, et bien je vais vous surprendre Roy-Henri mais je ne considère pas que la Convention ai été démocratique, d'ailleurs il n'y a jamais eu de révolution démocratique à ma connaissance ; les révolutions se font toujours dans le sang, celle-ci ne fait exception. La période était troublée, les modifications brusques du système politique et social, la menace extérieure (patrie en danger), les possibles représailles des monarchistes en cas de restauration du pouvoir royal, ont poussé certains ambitieux les plus radicaux à prendre le pouvoir sous un couvert de démocratie.

La situation trop incertaine exigeait des meneurs, le temps n'était plus à faire des concessions, après la mort du roi la Terreur était nécessaire, même s'il y a eu de gros dérapages comme à Nantes, certains ont usés d'un zèle malsain, mais on ne fait pas de révolution sans casser des oeufs, c'est encore le mythe du zéro mort.

La 1ère république n'était pas démocratique et alors ? Cela ne remet absolument pas en cause notre système actuel, et je ne suis pas attaché au mythe fondateur de la république, le système n'était pas bon dès le début, çà parait normal ; il a fallu du temps, des efforts, et du sang pour arriver à trouver le bon compromis entre autorité, démocratie, droits de l'homme... pour faire naitre un bon régime tel que la 5ème république.

Et oui le chemin fut long et semer d'embûches, la révolution n'était que le coup d'envoi, l'acte fondateur pour arriver à notre régime actuel, une république démocratique. :D

PS : j'ai voté "non" au sondage :wink:

_________________
Le sage n'affirme rien qu'il ne puisse prouver. proverbe latin


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 14 Juil 2003 21:41 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 09 Juin 2003 10:17
Message(s) : 23
Localisation : Asnières-sur-Oise
Bonsoir à tous!

Les Français ont tendance aussi à oublier que leurs ancêtres (y compris les femmes) élisaient les députés sous l'Ancien Régime tandis que sous la Révolution, le suffrage était restreint et masculin!

A bientôt! :wink:

_________________
On n'impose pas la vérité. Elle s'impose à nous.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 14 Juil 2003 21:56 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 17 Mai 2003 22:05
Message(s) : 250
Localisation : N France / Lorient / Morbihan / Bretagne
Vous pourriez développer, j'ai fait quelques recherches sur le net mais j'ai rien trouvé de concluant, alors je me permet de vous poser quelques questions, sur ces députés d'ancien régime.

A quoi servaient ces députés, quelle était leur fonction ?
Quel était leur réel pouvoir ?
Qui étaient ces électeurs ? qu'est-ce qu'il fallait avoir pour être électeur ?
Que fallait-il avoir pour être candidat à une élection de député ?

_________________
Le sage n'affirme rien qu'il ne puisse prouver. proverbe latin


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 15 Juil 2003 11:41 
Hors-ligne
Eginhard
Eginhard

Inscription : 07 Jan 2003 12:45
Message(s) : 799
Si la Convention avait été démocratique, elle aurait certainement empêché les comités et surtout le comité de Salut Public d'avoir un pouvoir excessif. En effet, comment est-il possible qu'un homme comme Robespierre puisse rester si longtemps dans ce dernier comité, alors qu'on connaissait ses prétentions...

F.
(Cher Roy-Henry vous n'allez pourtant pas nous quitter pour toujours?)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 15 Juil 2003 15:03 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
Message(s) : 1923
Ultimes précisions
Afin d'éviter de déformer la pensée de certains historiens.

François Furet : "Théoriquement les élections auraient dû se faire au suffrage universel à deux degrés. En fait, des aristocrates aux feuillants, les adversaires du 10 août furent écartés. A Paris, où le vote eut lieu en public et à haute voix, on interdit le suffrage aux signataires des anciennes pétitions royalistes. Quant au peuple des "passifs", il craignit ou ignora l'usage de ses droits civiques. Ce fut donc une minorité politiquement engagée qui désigna les membres du Parlement le plus audacieux de notre Histoire". (La Révolution française, François Furet et Denis Richet)

Patrice Gueniffey : "Dès la suspension du roi et la convocation d'une Convention nationale, le 10 août 1792, la préparation des élections commença. A Paris, sous la férule des Jacobins, des Cordeliers, de la Commune et de quelques sections, des mesures d'épuration et d'inégibilité furent prises pour écarter des assemblées électives les Feuillants et les modérés, et de cette façon empêcher le renouvellement de la situation délicate de l'année précédente. L'essentiel de cette opération de tri fut accomplie avant le 26 août, date de réunion des assemblées primaires. Un contrôle étroit de leurs opérations écarta tout danger : elles durent voter à haute voix, et l'assemblée du second degré se réserva, par le biais de la vérification des pouvoirs de ses membres, de pouvoir "réviser" leurs choix. Au second degré, les scrutins eurent également lieu à haute voix et, pour plus d'efficacité, les électeurs quittèrent la salle de l'Evêché pour celle des Jacobins, où les séances eurent lieu en présence du public.
Presque caricaturale, la session parisienne fut sans surprises : les principaux leaders du club, de la Commune, des Cordeliers furent élus à la Convention.
En province au contraire, les Girondins les plus en vue furent pour la plupart réélus. Les mesures d'épuration et d'encadrement adoptées dans de nombreuses assemblées d'après le modèle parisien n'empêchèrent pas l'élection d'adversaires résolus des nouveaux maîtres de la capitale. Comment expliquer ce contraste entre Paris et les départements ? D'un côté Paris connaissait une situation exceptionelle, dans laquelle les opposants ne pouvaient se manifester. Mais le facteur explicatif le plus sérieux est la stratégie à deux vitesses menée par les Jacobins : dans la capitale, il maîtrisèrent les élections pour évincer les brissotins que l'insurrection du 10 Août, en forgeant le mythe d'une "union sacrée" contre la trahison et le complot de l'intérieur, avait sauvé du désastre ; en même temps les Jacobins pouvaient ainsi constituer une députation parisienne qui serait le prolongement du club dans la Convention. En province, moins sûr des sociétés affiliées, dont les convictions étaient parfois très modérées, le cub avait préféré adopter un point de vue minimal, qui écarterait les Feuillants de la Convention et offrirait aux électeurs, non l'alternative Jacobins-Commune/Girondins-pouvoir légal, mais le choix entre les vaincus et l'ensemble des bénéficiaires du 10 Août (...)
Les élections pour la Convention furent bien des élections jacobines : par les députés parisiens et leurs alliés, le club put gouverner la Convention et bientôt, dès l'exécution du roi, entamer le procès et la liquidation des Girondins. L'inégalité de traitement entre Paris et la province illustre une caractéristique fondamentale des élections révolutionnaires : si les choix ont lieu avant les opérations électorales proprement dites, c'est après que commencent les luttes décisives pour la légitimité". (Article consacré aux Elections par Patrice Gueniffey dans le Dictionnaire critique de la Révolution française)

Par ailleurs, il peut être intéressant de consulter le Dictionnaire de la Révolution française de Jean Tulard : "Les modalités des vote sont très variables. Certains départements pratiquent le vote à bulletin secret, mais la Commune de Paris impose un vote public expimé nominalement et à haute voix, un moyen de faire peur aux modérés qui réussit, puisque tous les élus de Paris sont favorables au parti jacobin soutenu par les autorités municipales. Les abstentions sont extrêmement nombreuses et la Convention ne représente en rien le pays puisque 700000 électeurs seulement sur 7500000 ont voté".


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 19 Juil 2003 22:28 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 11 Juin 2003 3:40
Message(s) : 4
La convention etait elle democratique ? J'ai voté oui parce qu'il y eut quand meme un effort fait pour un corps electoral plus large que celui que prevoyaient les feuillants et les monarchistes constitutionnels sous la constituante plus encline a la ploutocratie . Apres le regne de la noblesse vint celui de la bourgeoisie . Il est vrai que les debordements ,les lois remettant en cause les libertes de chaque citoyen( prairial , loi des suspects) ne sont pas dignes d'un etat qui se veut democratique.
A mon avis , la convention n'est pas un modele de democratie mais s'y rapproche plus que les regimes suivants marqués par la negation de certaines libertés (presse ,opinion,reunion notamment) , aussi bien l'empire que la sinistre restauration ou la bien decevante et impopulaire monarchie de juillet. 1848 marquera un tournant dans la conception de la democratie en france

_________________
Les aristocrates a la lanterne ...AH ca ira ca ira


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message : Démocratique ?
Message Publié : 14 Juin 2005 15:40 
Hors-ligne
Eginhard
Eginhard

Inscription : 08 Mars 2005 22:10
Message(s) : 971
Localisation : guilers - brest métropole océane
Anghor42 a résumé ce que je pense.

Il n'y a que Ghandi qui ait changé un monde sans faire de casse. :P


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 08 Juil 2005 17:28 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
Message(s) : 1923
L'important est que vous ayez voté NON au sondage.

Je suis heureux de voir que je suis suivi sur cette question par une majorité du forum: 76% de Non... :lol:

Ceci me rappelle la question sur l'Europe (54% de Non), presqu'autant que dans le pays le 29 mai.

De temps en temps, ça fait plaisir de ne pas être minoritaire ! :wink:


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 10 Juil 2005 8:30 
Hors-ligne
Hérodote
Hérodote

Inscription : 29 Juin 2005 21:29
Message(s) : 8
Localisation : paris
Bonjour,

Je voterais non, l’élection s’est passée sous un climat de terreur dans les premières heures des massacres de septembre, elle a débuté le matin du 2 septembre …. Dés le 27 août, la section de la place de Vendôme dont préside Robespierre, organise le mode des elections proposant que les electeurs voteront « à haute voix, et en présence du public », et que les electeurs se rassembleront dans la salle des Jacobins, une telle mesure annonce un caractère non libèral et anti-démocratique. Collot d’Herbois harangue les electeurs en le mettant en garde contre des ennemis du peuple et Robespierre avise d’exclure tous ceux qui ont « assisté à quelque club anti-civique ». Cette mise en garde vise essentiellement les feuillants et les girondins. Chaque electeur est soumis à présenter « un exposé précis de sa conduite politique, afin de permettre à l’assemblée de juger de son civisme ». On imagine le climat de terreur qui doit règner dans les esprits des electeurs voulant exprimer librement leur opinion quand dans la tribune les « patriotes » avec des piques vérifient les scrutins de vote…


"Et à peine un électeur sur deux s'est déplacé... Donc, les conventionnels n'avaient ni droits, ni titres, ni qualité pour parler AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS !

Ils ont usurpé l'autorité au moyen d'un simulacre de démocratie!!!

Telle est la Vérité, si insupportable à entendre par les zélateurs de la répubique! Sans doute parce que l'on s'en prend au MYTHE FONDATEUR de cette même répubique... 8O"


Je suis tout à fait d'accord avec vous Roy-henri...

Cordialement,

Nina

_________________
Ô Liberté ! que de crimes on commet en ton nom (Manon Roland).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 10 Juil 2005 9:22 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
Citer :
Et à peine un électeur sur deux s'est déplacé... Donc, les conventionnels n'avaient ni droits, ni titres, ni qualité pour parler AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS !

Ils ont usurpé l'autorité au moyen d'un simulacre de démocratie!!!

Telle est la Vérité, si insupportable à entendre par les zélateurs de la répubique! Sans doute parce que l'on s'en prend au MYTHE FONDATEUR de cette même répubique


Je suis toujours aussi perplexe lorsque que je lis ces histoires de "vérités insupportables à entendre" à propos d'événements bicentenaires et auxquels personne ne pourra naturellement plus rien changer...

Qui sont donc ces zélateurs de la république qui baseraient leur argumentaire sur une Convention prétendûment démocratique ? (Les manuels scolaires la résument à la Terreur; elle ne traîne donc certes pas auprès du public, une image de juste et sereine démocratie :roll: )
Quel est le poids, l'intérêt pour la politique moderne d'une telle affirmation ?
La forme républicaine du gouvernement français moderne, doit-elle faire appel à une légitimité ancienne plus ou moins fumeuse pour se justifier ? Ou en clair : est-ce qu'on devrait changer de régime sous prétexte que la Convention n'était pas démocratique ? Elle ne l'était pas, soit... peut-être suis-je sourd et aveugle, mais je ne vois nulle part l'écho de ce débat hors du domaine de l'Histoire, je ne vois pas la Ve république appuyée sur la Convention, je ne vois pas pourquoi elle pourrait devoir l'être.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 10 Juil 2005 9:54 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
Message(s) : 1923
Cuchlainn a écrit :
Je suis toujours aussi perplexe lorsque que je lis ces histoires de "vérités insupportables à entendre" à propos d'événements bicentenaires et auxquels personne ne pourra naturellement plus rien changer...


Ah bon... On ne peut plus rien changer ? Quel dommage ! :lol:

Mais la vision que l'on peut avoir de la Révolution, en tout cas de la 1ère République doit changer. Et elle a changé !

Citer :
Qui sont donc ces zélateurs de la république qui baseraient leur argumentaire sur une Convention prétendûment démocratique ? (Les manuels scolaires la résument à la Terreur; elle ne traîne donc certes pas auprès du public, une image de juste et sereine démocratie :roll: )


Les zélateurs, ce sont ceux qui enseignent encore que la République fonda la démocratie. En somme, les hériters de tous les républicains qui nous enseignèrent que "le roi n'était plus le maître, que les Français étaient libres", ou que "la Convention sauva la patrie et la liberté"!

Citer :
Quel est le poids, l'intérêt pour la politique moderne d'une telle affirmation ?


Clarifier les choses: montrer que la seconde révolution, celle de 1792 fut un attentat contre la souveraineté nationale, la mise en place d'un totalitarisme d'un nouveau genre...

Citer :
La forme républicaine du gouvernement français moderne, doit-elle faire appel à une légitimité ancienne plus ou moins fumeuse pour se justifier ? Ou en clair : est-ce qu'on devrait changer de régime sous prétexte que la Convention n'était pas démocratique ? Elle ne l'était pas, soit... peut-être suis-je sourd et aveugle, mais je ne vois nulle part l'écho de ce débat hors du domaine de l'Histoire, je ne vois pas la Ve république appuyée sur la Convention, je ne vois pas pourquoi elle pourrait devoir l'être.


Nous n'avons pas voulu aller jusque-là. Encore que, si l'on y réfléchit bien, la République ne fut jamais formellement et solennellement approuvée par le peuple français. En somme, pour bien faire, il faudrait procéder comme au Brésil il y a une dizaine d'années. Mais j'admets bien volontiers que c'est théorique.

L'important, c'est de souligner que république et démocratie sont deux concepts différents, le premier ne recouvrant pas nécessairement l'autre.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 10 Juil 2005 10:11 
Vois non plus pas trop l'interet à part la politique.

Merci à la Révolution d'avoir secouré le cocotier.

Si elle a eu lieu n'est-ce pas à cause de l'inaptitude des élites à s'adapter et mettre en place certaines réformes qui auraient évité bien des drames?

Et puis même...si c'etait une erreur au départ....Christophe Colomb aussi s'est trompé en découvrant l'Amérique en croyant aller vers Cipango.


Dernière édition par Casimir le 10 Juil 2005 10:20, édité 1 fois.

Haut
  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 10 Juil 2005 10:19 
Hors-ligne
Philippe de Commines
Philippe de Commines

Inscription : 08 Mai 2002 9:54
Message(s) : 1923
C'est oublier qu'il y a eu deux révolutions: celle de 1789 et celle de 1792.

Il y a le bilan de la Constituante, globalement positif et celui de la Convention, globalement négatif...

Cela pour rappeler et souligner que la Révolution n'est pas un bloc, ce que certains continuent pourtant à affirmer...


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message :
Message Publié : 10 Juil 2005 11:29 
Hors-ligne
Jean-Pierre Vernant
Jean-Pierre Vernant

Inscription : 17 Oct 2003 18:37
Message(s) : 5364
Roy-Henry a écrit :
C'est oublier qu'il y a eu deux révolutions: celle de 1789 et celle de 1792.

Il y a le bilan de la Constituante, globalement positif et celui de la Convention, globalement négatif...

Cela pour rappeler et souligner que la Révolution n'est pas un bloc, ce que certains continuent pourtant à affirmer...


Je ne sais pas qui l'oublie. Dans les descriptions les plus vulgarisantes que l'on fait de la Révolution, par exemple les manuels du collège :roll: , la séparation entre les deux est marquée par tous les symboles possibles : découpage des chapitres, iconographie, et, je me rappelle des miens, jusqu'à l'emploi de couleurs chaudes pour la mise en page de la première et glaciales pour la seconde. D'un côté une espèce de long bal populaire du 14 juillet avec chansons bon enfant chantées sous les lampions, de l'autre un vaste massacre orchestré par des individus au visage à peu près aussi attrayant que Schwarzenegger jouant un agent du KGB. Idem du côté des films parus lors du Bicentenaire et intitulés "Les années lumière" / "Les années terribles". Quant au dernier épisode, celui coincé entre Thermidor et le consulat, c'est encore plus simple, il n'existe pas.

Bref, la séparation des deux Révolutions étant présentée même au plus grand public en forçant le trait jusqu'à la caricature, je ne vois pas qui soutient le contraire avec une influence décisive.

Ni, toujours, qui sont et ce que font ces "zélateurs de la république" qui ont l'air de justifier la nôtre par un prétendu caractère démocratique de la Convention.

Les monarques antiques jouaient à se donner des origines divines pour épater le bon peuple, mais je ne crois pas que la République moderne recoure beaucoup à des mythes pour se justifier. ça ne lui servirait d'ailleurs pas à grand-chose dans notre époque pisse-vinaigre qui n'accepte la vérité que lorsqu'elle lui a sauté six ou sept fois de rang à la gueule. Mais là, on risque de dévier.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 38 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2, 3  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 54 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB