Je reviens dans un premier temps sur vos interventions relatives à Martin pour expliquer ma réaction pour le moins agacée.
Jerôme a écrit :
la thèse "bocagère" de Clément
« Clément » : Jean-Clément Martin ; lapsus pas bien méchant, mais cependant révélateur.
A ce sujet, le qualificatif que vous employez concernant sa « thèse » est quelque peu malheureux quand on sait que Martin a écrit ceci :
« La région-Vendée n’est pas constituée par le bloc uniforme du bocage.
[…]
Malgré cette disparité profonde des paysages, la participation des ruraux à la révolte sera à peu de chose près analogue. » (La Vendée et la France)
Cette thèse (à qui vous semblez enlever une approche « multi-causale »), vous la résumez ainsi : « révolte des hameaux contre les bourgs » et ajoutez que Martin « aurait définitivement clôt le débat sur les causes des guerres de Vendée en en retirant toute dimension religieuse ».
C’est ici aller bien vite en besogne et ignorer les mots de Martin (La Vendée et la France) :
« Si le conflit entre paysannerie et bourgeoisie trouve aisément à s’alimenter de rivalités économiques et sociales, la question religieuse intervient en plus pour le canaliser et lui donner un sens. »
Vous écrivez également ceci : « le travers de Jean Clement martin : relire les événements de 1793 au vu de la sociologie et de la psychologie du XIXe. »
C'est justement le contraire de la démarche de Martin; je vous invite à ce sujet à découvrir son ouvrage « La Vendée de la mémoire ».