Alain.g a écrit :
Mais il n'y a rien effectivement de pire que la faiblesse du gouvernant car elle ouvre les vannes au désordre et stimule les oppositions.
Que proposez-vous comme "type d'homme" -il faut décrypter ceci à travers la phrase ci-dessus ? A ce moment et dans le contexte sans être trop anachronique, vous avez un profil ? Cessons de trainer un éventuel C/C ridicule de "monarchie à l'anglaise" qui tient du rêve à peu de frais...
Citer :
Un despote éclairé comme Frédéric II ou Catherine II serait parvenu à juguler la révolte de la noblesse qui est la cause de 1789, tout en introduisant les réformes indispensables à la situation française.
Catherine II ? Après tout, elle a eu le temps d'analyser la révolution puisqu'elle est décédée en 1796. Qu'aurait donc fait Catherine II comme réformes pour juguler la révolte de la noblesse, parce-que bien entendu, la noblesse russe est du même que la noblesse française.
Ce n'est pas grave, oublions les réformes à ce niveau de Pierre le Grand... Qu'aurait fait "Fichgen" ?
Lordblackadder a écrit :
Bonaparte a raison de qualifier Louis XVI de grand " coglione " mais il réussi parce qu'il arrive après dix ans de tourmente révolutionnaire, et que tout le monde ne veut qu'une chose: la paix civile.
Vous pensez vraiment que votre phrase tient d'une argumentation ? De "Bonaparte" à "Coglione", j'ai lu ceci chez un intervenant quant à l'attente de "la paix civile" c'est exploité sur tous les fils concernant NB.
Et si tout simplement Louis XVI, comme le sujet interroge, n'avait pas "compris". Peut-il se référer à des mouvements de telles ampleurs ? Il réunit des EG remuants comme d'autres rois l'ont fait en moment de crise et s'en sont sortis parce-que le contexte était différent. On ne peut faire de C/C. D'ailleurs, d'un département à l'autre, les demandes sont différentes et surtout d'une régions à l'autre.
On peut voir des personnes très sages et intelligentes ne pas pouvoir comprendre ce qui soudain les dépasse parce-que jusque là ignoré, c'est une "première". Fallait-il donner la troupe ? D'autres souverains l'auraient peut être fait, ils l'ont fait parfois sous leurs règnes pour des situations différentes qui aussi posent questions sur ce forum, justement parce-qu'il est estimé que la répression fut brutale.
Frédéric et Catherine II sont évoqués, ce qui est un anachronisme. On peut en faire d'autres face à certains débordements dans certains pays, à la montée de certains mouvements et donc à la mollesse du pouvoir en place et à la surdité des pays voisins. Mais comment enrayer une machine dont on ignore la mécanique ? Comment faire face à du "jamais vu" et chaque fois repousser le couteau qui nous a été mis sous la gorge en se disant : "là, tout de même ceci n'ira pas plus loin." Comment même, s'être agenouillés avec un zèle certain en attendant des jours meilleurs ?
Comment expliquer le passage à la trappe des Girondins ? Etaient-ils "mous" ? Incapable de saisir l'air du temps ? Incapable de projeter une politique à long terme ? Naïfs et pleins d'idéaux ? Je ne le crois aucunement. Et Danton ? Comment n'a-t-il pas pu anticiper ce qui allait arriver ? Le grand tribun a-t-il soudain été dépassé intellectuellement ? Je ne le pense pas plus. Comment expliquer que des têtes médiocres resteront en place alors que d'autre iront au panier ? Mauvaise compréhension ? Pas avoir assez serré les boulons ? Où tout simplement parce-qu'une révolution demande chaque jour son lot d'adaptation.
Comment expliquer que les initiateurs de la RR dans la pensée seront un jour sur un banc en train de battre leur coulpe devant un homme qui était loin mais alors bien loin de faire l'unanimité quant à la longueur de ses vues intellectuelles ?
Des idiots ? Je n'ose le croire.
Comment la France en convulsion ne peut soudain plus supporter un régime tel que la royauté et celui qui la représente et s'accommodera d'un régime comme celui du Directoire, corrompu, décérébré et bien moins crédible dans ses valeurs qu'un Louis XVI ?
Il y a déjà eu maints sujets sur ce roi et j'y ai lu ce que je lis de nouveau venant d'aucuns. J'en déduis que la pensée n'a pas évolué et qu'en temps de révolution, la tête aurait abondé le panier.
Il est aisé de se répéter, ceci montre aussi que nous n'avons peut être pas de réponse qui tienne la route parce-que, tout comme Louis XVI, nous ne comprenons pas et ce que nous offrons comme "rustines" -avec l'avantage du recul- n'aurait pas plus tenu. Il est facile de dire qu'une personne ne faisait pas le poids et de démontrer ce que l'on peut lire à peu de frais dans n'importe quel manuel scolaire. Ce sujet est le Xème concernant Louis XVI, cette fois nous avons évité les termes du style "gros cochon". Et nous, cette révolution : la comprenons-nous ? Si oui, qu'aurait dû faire Louis XVI ?
Mais pas dans la grosse caricature, non un plan qui tienne la route avec cet avantage que nous possédons de connaitre le profil des personnages principaux, de l'enchainement des évènements etc.
Evoquer Catherine II est d'autant plus ridicule que l'on sait ce que les reines sont en France. Alors donc une Catherine II face à ce style de révolution en Russie, c'est encore plus grotesque ou alors c'est tout à fait méconnaître la noblesse russe, le fonctionnement, le pays enfin bref ceci ne tient pas même de l'utopie mais abonde en lignes un post. Pour Frédéric II, je serais assez curieuse de voir la proposition faite. Si nous manquons de "despote éclairé", c'est peut être parce-que nous ne l'aurions pas supporté. Un "petit" saut en arrière : une personnalité telle celle de Louis XIV serait-elle venue à bout de ces exigences de changement ? Parce-que là, le coup de l'écrasement de la Noblesse à Versailles ou ailleurs, ça ne le fait pas : les remous ne viennent pas de cette couche sociale. Le vieux compagnon de Madame de Maintenon aurait-il su prendre le train en route et laisser au vestiaire ce qui faisait son existence ? Ce en quoi il avait été préparé, formaté ? Et toute sa pompe... Le roi soleil aurait-il compris les demandes de ses sujets et aurait-il choisi de se mettre un peu à l'ombre ? Je n'en crois rien. Au décès de son aïeul, Louis XVI (un roi ne meurt pas en France) a pour premier réflexe de s'en remettre à dieu, s'estimant trop jeune et trop inexpérimenté pour régner, faut-il y voir un manque de "poigne", de "virilité" ou l'expression sage d'une évidence ?
Peut-on comprendre non seulement ce qui ne nous a jamais été expliqué mais en plus ce qui n'a jamais existé auparavant ? Peut on vite saisir l'ampleur d'un tel mouvement ? Si oui alors pourquoi ne tire-t-on pas à notre époque, dans des contextes différents mais plus aisés car matériels des conclusions afin que "pas deux fois" (tous les ans nous sommes en proie aux inondations, aux nouvelles mesures politiques qui sont les mêmes, qui s'élève ? Il faut croire que le pouvoir a une poigne d'enfer ou que c'est nous les "coglione" du moment), comme quoi...
Louis XVI n'a pas pu comprendre et il est facile de l'acter. Nous avons vu d'autres mouvements trainant derrière eux de tels débordements que personne ne voulait ni écouter ni entendre mais s'amuser car ne pouvant pas comprendre. Cette génération est celle simplement de mes aïeux. Si tout au haut de l'état d'aucuns suivaient l'évolution et canalisaient les problèmes presque au jour le jour, c'est justement parce-qu'un conflit mondial avait déjà été mais pour ce qui était "les grands dommages collatéraux" : personne n'y croyait. On ne peut pas, sans doute, en un claquement de doigt comprendre que soudain la terre va se mette à tourner à l'envers et ce qui fait aujourd'hui parce-que ceci a fait plus de mille ans est juste bon à mettre aux orties.
Si nous-mêmes nous comprenions les évènements avec la vitesse que nous apporte la technologie, serions-nous là où nous sommes aujourd'hui ? Sommes-nous condamné à être les futurs "gros cochons, mous" et manquant de tout ce qui fait une tête bien pleine parce-que l'estomac trop plein ? Je ne crois pas que ce soit aussi simple que cela. Déjà, un fauteuil qui a fait trois générations, on s'étonne que soudain il lâche : c'était pourtant du chêne... Comment voir un monde qui est le notre s'obscurcir, les portes se fermer et pensez que peut être nous aurions pu en faisant ceci ou cela changer les choses ? La machine s'est emballée et plus d'un est resté sur le bord du chemin avec pourtant les mêmes idées que le voisin, l'ami, "le frère" ; alors un homme seul... J'ai l'impression que quel que soit ce qui aurait été proposé, la barre aurait été mise plus haute. C'était la fin d'une ère, tout simplement. Il en faut pour clôturer, ces personnes n'ont jamais le beau rôle car essayant tout, se débattant devant une sorte de rouleau compresseur qu'est le nombre.
Non, ce roi ne pouvait pas comprendre mais le manque d'intelligence ou la "mollesse" n'ont rien à voir en cela.