Noacyl a écrit :
Maximilien De Robespierre a écrit :
Jamais aussi un homme ayant du pouvoir n'avait ainsi donné l'exemple d'une telle humilité.
C'est faux. D'autres hommes, notamment des empereurs, étaient d'une humilité extrême
Ils en avaient les moyens, eux... et ça ne les engageait à rien!
Robespierre "le tyran"
L'Incorruptible avait un grand défaut: il était psychorigide. Par exemple: il plaçait la Loi au-dessus de tout. Cette loi définie dans l'art. 6 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen par ces mots: "La loi est l'expression de la volonté générale."
A tel point que lorsqu'il est décrété d'arrestation par la Convention, le 9 thermidor, il ne proteste ni ne résiste (pas plus que Saint-Just). Car la Convention représente la Nation, source du pouvoir législatif. Tout citoyen doit s'y soumettre, fût-il membre du Comité de Salut public. Drôle de façon de raisonner pour un "tyran"...
Robespierre et la Terreur
La Terreur s'est achevée avec l'exécution de Robespierre et de ses partisans, lit-on dans les livres d'histoire. Mais sait-on que débute alors une autre Terreur, "si propre qu'on l'appelle la Terreur blanche, si distinguée qu'elle n'a brutalisé aucun banquier ni aucun noble, et si normale, n'est-ce pas, que les manuels d'histoire en parlent peu." (Jean Massin, "Robespierre"). J'ajouterai en connaissance de cause: les manuels d'histoire n'en parlent jamais! (il est plus photogénique, "hollywoodien" de représenter une belle marquise arrêté par des sans-culottes mal rasés et avinés, que l'inverse: des ouvriers, paysans, artisans massacrés par des conspirateurs royalistes...).
Rosbespierre de 1789 à 1792:
protestant, sous les railleries de ses collègues députés, contre le suffrage censitaire, le droit de veto du roi ("monstruosité juridique"), le maintien de l'esclavage dans les colonies. Pourtant, aujourd'hui, qui voudrait de tout ça??
En 1792:
refusant la guerre voulue par les inconséquents Girondins et par le Roi ("Les peuples n'aiment pas les missionnaires armés").
En 1793:
devant reprendre à son compte cette guerre très mal engagée, parce que si la France perd, c'est la fin de la Révolution et le retour de l'Ancien Régime (oui, rappelez-vous, les privilèges, la société de castes, l'arrogance des Grands... Le paradis, quoi!).
En 1793 et 1794
Avec ses collègues du Comité, redressant la situation et remportant la victoire, alors qu'une partie du territoire est en révolte contre la Convention (Vendée, révoltes fédéralistes).
Sacré Max! Et dire que tu n'as même pas une rue à Paris, alors que Boissy d'Anglas, qui en a une belle débouchant sur la place de la Concorde, un de ces thermidoriens qui t'ont succédé, justifiait en 1795 le "gouvernement des meilleurs", c'est-à-dire celui des riches...