Citer :
de mémoires le recit provient de mémoire, mais je peux me tromper, d'un très vieux ouvrage, celui de Bournisseaux qui est effectivement probablement emprunt de faiblesse.
Bournisseaux (
Histoire de la guerre de la Vendée et des Chouans) ne parle pas du combat de la Roche de Mûr.
Après recherches, de toutes évidences (puisqu’il s’agit d’un quasi copier-coller…), Laurent Brayard a utilisé la prose d’Emile Gabory (
La Vendée et la Révolution) pour son article. M. Brayard écrit pourtant : « La plus grande méfiance est de mise et TOUTES les sources doivent et peuvent être recoupées pour avoir une idée précise de la vérité » ; on aurait aimé un peu plus de prudence de sa part sur ce point... Concernant,
La Vendée et la Révolution, Gabory ne cite aucune source, et de la manière dont il construit son récit, il est plus que probable qu’il s’est très largement inspiré (erreur comprise sur l’objet de la colonne commémorative…) de Chassin (
Etudes documentaires sur la Révolution française. La Vendée patriote. T.II). Ce dernier non plus n’évoque aucune source primaire et renvoie seulement au récit enflammé de Jeanvrot, sur lequel je vais poursuivre. En somme, tout le monde se copie ; mais question sources primaires…
Citer :
Pour ma part, dans les Études documentaires sur la Révolution française de Charles-Louis Chassin, La Vendée patriote, tome II, j'ai trouvé que cet incident avait été relaté par un mémoire de M. Jeanvrot, conseiller à la Cour d'appel d'Angers.
Le souci, c’est que Jeanvrot, dans son discours enfiévré, parle de ce combat près d’un siècle après les faits et condense en un seul texte toutes les fadaises que l’on a pu dire et répéter jusqu’à nos jours sur cette journée du 26 juillet 1793, où il s’imagina (oubliant tous les rapports du moment dénonçant la lâcheté des défenseurs du poste, dont les pertes ne furent finalement pas bien grandes) des centaines de volontaires, afin de ne pas tomber aux mains de l’ennemi, se jetant du haut de la falaise au cri de « Vive la République ».
On trouve dans son récit l’anecdote de la femme de Bourgeois. Comme le reste, l’histoire (qui ressemble fort à celle de Bara) sort de nulle part… Il ose même faire mourir le mari, Bourgeois, au cours du combat ; alors qu’il combattit à la tête de la 2e brigade de la 1ère division du corps de Drouet d’Erlon à Waterloo… Jeanvrot, dans sa propagande, ne reculait devant rien…
En somme, j’en reviens à ma question concernant cette histoire plus que douteuse : « Quelles sont les sources relatant la mort de l'épouse et du fils du commandant du 8e bataillon ? »