Pierma a écrit :
Talleyrand, toute sa vie, est resté constant sur sa vision politique : celle d'un régime modéré, supprimant les excès de la monarchie absolue sans toutefois donner tout le pouvoir au peuple.
Les vents de l'histoire ont fait qu'il n'a jamais pu servir un régime faisant preuve à la fois de ce libéralisme et de cette modération, et qu'il a successivement vu éclater en vol tous les régimes qu'il a servis, jusqu'à la catastrophe finale de Napoléon. (D'où sa fameuse réponse à Louis XVIII, qui lui en faisait la remarque :"Sire, je n'y peux rien. C'est quelque chose en moi qui porte malheur aux régimes qui me négligent.")
Au soir de sa vie, alors qu'il est ambassadeur de Louis-Philippe, et qu'il a établi des liens diplomatiques confiants avec l'Angleterre, on peut penser qu'il s'éprouve satisfait du régime modéré, sous drapeau tricolore, qui s'est établit à Paris, sans révolution sanglante, en éliminant l'hypothèque de la monarchie absolue que Charles X rêvait de faire rétablir.
Quant à ses prévisions pour l'avenir, mis à part qu'il aurait sans doute parié sur "l'entente cordiale" dont il venait de poser les jalons (et qui ne pouvait que satisfaire les deux nations) je n'ai pas de lumières particulières.
nous sommes bien d'accord (cf mon précédent message).