Nous sommes actuellement le 07 Mai 2024 11:10

Le fuseau horaire est UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 18 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2  Suivant
Auteur Message
Message Publié : 16 Déc 2011 22:44 
furent'ils des généraux les plus sanguinaires et racistes que l'empire n'est eu ou, seulement des généraux les plus fidels au 1ier Consul et à Joséphine Bonaparte, à Marie-Antoinette, au puissant avocat colon, Cabacérés, executant tout deux leurs devoirs de militaires contre les Anglais (Martinique, Sainte-Lucie, La Dominique, La Barbade) et, contre toutes les troupes rebels à Napoléon comme en Guadeloupe et ses dépendances ?


Haut
  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Déc 2011 15:27 
La Rue Richepance à Paris fût remplacé le 06 Décembre 2001 par le nom du "Mozart Noir", le Chevalier Saint-Georges, le protégé de Mari-Antoinette, ce virtuose guadeloupéen de couleur qui aurait du devenir le Directeur de l'ancien Opéra royale à cette époque.

http://www.leparisien.fr/paris-la-rue-r ... 637969.php

"le Mozart noir aura sa rue"


Haut
  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Déc 2011 18:51 
Hors-ligne
Georges Duby
Georges Duby
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Juil 2007 15:02
Message(s) : 7445
Localisation : Montrouge
Ce remplacement est historiquement très paradoxal puisque Saint-George est une preuve du non racisme de l'ancien régime qui a fait faire une brillantissime carrière à un ancien esclave affranchi par sa présence en France et que par contre Richepance, glorieux officier de la Révolution ferait dit-on preuve de racisme. La Révolution ne sera pas tendre avec Saint Georges.
On ne sait pas concernant le comportement de Richepance à la Guadeloupe s' il n'a pas seulement appliqué les consignes de ses supérieurs. L'esclavage y règne, une révolte ne pouvait qu'être réprimée à cette époque.

_________________
Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Déc 2011 20:09 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Nov 2010 17:01
Message(s) : 502
Localisation : sur le cardo d'une cité de la Gaulle romaine
Tout à fait d’accord avec Alain.
Antoine Richepanse (avec un “s” et non un “c”) est un héros des guerres de la Révolution. Il est fait général par Kléber sur le champ de bataille en 1796 (il a 26 ans). Son audace et déterminante à Hohenlinden, bataille qui fait la gloire de Moreau et lui vaudra d'être mal vu par Bonaparte. Ce fut la cause de son éloignement en tant que général en chef de l'armée expéditionnaire en Guadeloupe où il combattit l’insurrection et finit par mourir atteint par la fièvre jaune.
Wikipédia : « Après une polémique douteuse sur la respectabilité de ce général français, la Ville de Paris débaptisa une rue qui portait son nom en décembre 2001, imité un peu plus tard par la Ville de Metz. »
Qu’importe une rue quand son nom est inscrit sur l’Arc de triomphe de l’Etoile…

_________________
Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 18 Déc 2011 20:25 
Et concernant le contre-amiral Lacrosse ?


Haut
  
Répondre en citant  
Message Publié : 19 Déc 2011 0:02 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Juil 2009 22:33
Message(s) : 262
Localisation : Partout et nul part
Citer :
à Marie-Antoinette


Que vient faire l'Autrichienne dans cette histoire ?

Puis le racisme fin XVIIIe siècle c'est une notion bien relative.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 19 Déc 2011 9:11 
Hors-ligne
Fustel de Coulanges
Fustel de Coulanges
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Fév 2004 7:08
Message(s) : 3532
Citer :
Et concernant le contre-amiral Lacrosse ?


La responsabilité de Lacrosse dans le soulèvement évoqué (et qui constituera, sous la direction de Richepance, le marche-pied au rétablissement de l'esclavage dans l'île) n'est pas négligeable.

Dès son arrivée, le 29 mai 1801, il procéda à quelques arrestations au sein de l’armée, exigea un lourd emprunt à Pointe-à-Pitre, suscita des jalousies en favorisant certains négociants, sans parler de la rentrée des émigrés, très mal supportée et à la base de graves débordements.

Le 5 août suivant, la mort du général Béthencourt, officier apprécié, commandant de la troupe, acheva de ternir la réputation de Lacrosse. Ce dernier, alors que le poste désormais vacant devait revenir au mulâtre Pelage, accapara les fonctions du défunt, au grand dam de l’armée et des gens de couleur qui manifestèrent haut et fort leur réprobation.
Basse-Terre fut mis en état de siège et de nouvelles arrestations eurent lieu.

La communauté des gens de couleurs était clairement désignée par Lacrosse qui menaçait de tous les faire déporter et de prendre soin qu’ils soient « vomis sur des terres étrangères », sans espoir de retour.
Un émigré sur le départ commenta :
« J’entends l’orage qui gronde et je vais chercher un abri. Tout ce qui vient de se passer à la Basse-Terre et à la Pointe-à-Pitre prouve que le citoyen Lacrosse n’a pas plus de politique que d’humanité. Où sont ses forces pour se permettre toutes les violences qu’il exerce ? Les noirs et les hommes de couleur non propriétaires composent les sept huitièmes de l’armée, et il leur déclare la guerre sans motif ! »

Ce qui devait survenir arriva : le 21 octobre, à la suite de nouveaux emprisonnements, l’insurrection éclata à Pointe-à-Pitre. Le chef de brigade Pelage en prit la direction, multiplia les efforts afin d’éviter les exactions à l’encontre des Blancs et fit publier cette proclamation à l’intention des îliens :
« Des arrestations multipliées, faites depuis quatre mois, et qui se renouvelaient aujourd’hui, ont occasionné au Port-de-la-Liberté un mouvement et des mesures nécessaires pour le maintien de la tranquillité publique. Vous en avez été instruits, et vous aurez peut-être eu des craintes.
Rassurez-vous, citoyens ; si des chefs chargés d’exécuter des ordres injustes, surpris à la religion du Capitaine-général, ont été mis en arrestation, j’ai pris aussitôt les précautions que la prudence m’a suggérées pour que l’ordre ne fut pas troublé. »


Lacrosse, abandonné par la majorité de ses troupes, fut fait prisonnier.

Un gouvernement provisoire, à la tête duquel se trouvait Pélage, fut mis en place. Le 5 novembre, Lacrosse fut embarqué sur un navire danois en partance pour la métropole. Son témoignage contribua à décider Bonaparte à mettre fin à l’insurrection et à y envoyer le corps expéditionnaire de Richepance.

Quand ce dernier arriva, nombreux furent les insurgés, refusant le retour de Lacrosse, à reprendre les armes, notamment à l’appel de Delgrès, dont voici quelques extraits :

« Victimes de quelques individus altérés de sang, qui ont osé trompé le Gouvernement français, une foule de citoyens, toujours fidèle à la patrie, se voit enveloppée dans une proscription méditée par l’auteur de tous nos maux.
Le général Richepance, dont nous ne connaissons pas l’étendue des pouvoirs, puisqu’il s’annonce que comme général d’armée, ne nous fait connaître son arrivée que par une proclamation, dont les expressions sont si bien mesurées, que, lors même il nous promet protection, il pourrait nous donner la mort, sans s’écarter des termes dont il se sert. A ce style, nous avons reconnu l’influence du contre-amiral Lacrosse, qui nous a juré une haine éternelle… Oui, nous aimons à croire que le général Richepance, lui aussi, a été trompé par cet homme perfide, qui sait employer également les poignards et la calomnie.

[…]
Osons le dire, les maximes de la tyrannie la plus atroce sont surpassées aujourd’hui. Nos anciens tyrans permettaient à un maître d’affranchir son esclave, et tout nous annonce que, dans le siècle de la philosophie, il existe des hommes, malheureusement trop puissants par leur éloignement de l’autorité dont ils émanent, qui ne veulent voir d’hommes noirs ou tirant leur origine de cette couleur, que dans les fers de l’esclavage.
Et vous Premier Consul de la République, vous guerrier philosophe de qui nous attendions la justice qui nous était due, pourquoi faut-il que nous ayons à déplorer notre éloignement du foyer d’où partent les conceptions sublimes que vous nous avez si souvent fait admirer ! Ah ! sans doute un jour vous connaîtrez notre innocence ; mais il en sera plus temps, et des pervers auront déjà profité des calomnies qu’ils ont prodiguées contre nous pour consommer notre ruine.

[…]
La résistance à l’oppression est un droit naturel. La divinité même ne peut être offensée que nous défendions notre cause ; elle est celle de la justice et de l’humanité : nous ne la souillerons pas par l’ombre même du crime.
[…]
Et toi, postérité ! accorde une larme à nos malheurs et nous mourrons satisfaits. »

_________________
" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 19 Déc 2011 18:50 
Un livre utile : "Guadeloupe 1875-1914 : Les soubressauts d'une société pluri-éthniques ou les ambiguïtés de l'assimilation" aux éditions Autrement - Dirigé par Henriette Levillain.


Haut
  
Répondre en citant  
Message Publié : 20 Déc 2011 10:02 
Hors-ligne
Georges Duby
Georges Duby
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 27 Juil 2007 15:02
Message(s) : 7445
Localisation : Montrouge
Il faut remettre les évènements de 1792 en Guadeloupe dans leur contexte historique.
L'esclavage est alors général, le climat tendu et un millier de blancs ont été tués en 1791 lors de la première révolte d' Haîti.
C'est en pensant à ce massacre que Richepanse est parti en Guadeloupe avec des consignes, n'ignorant pas la forte disproportion entre noirs et blancs dans ce territoire.

_________________
Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 20 Déc 2011 16:25 
La Guadeloupe est Possession française, avec la Martinique depuis 1635 et ont su évoluer tout en en gardant leurs particularismes, ce qui n'est pas le cas d'Haïti (excepté Saint-Domingue !) et qui fût prise des mains des corsaires, forbans et boucanniers par les français Levasseur et le chevalier de Fontenay en 1641-42 à commencer par l'île de la Tortue et qui sera rattachée aux Antilles françaises au nom du Roy par le "Traité de Ryswick" et repeuplé d'esclaves africains (+de 30 000 par an entre 1784 et 1791). La Guadeloupe n'a rien à voir historiquement d'avec Haïti ou l'ancienne Louisiane, voir aussi Cuba !.


Haut
  
Répondre en citant  
Message Publié : 20 Déc 2011 19:05 
Pour en revenir sur la Guadeloupe, c'est en 1645 avec l'introduction de la coutume de Paris comme droit applicable aux îles d'Amérique, que l'ont peut dater les premiers pas de la marche vers l'assimilation administrative et politique de l'île. Le rattachement à la couronne en 1674 ne fera que de renforcer cette tendance. En 1679, vous pouvez vérifier !, une institution clé du système administratif de l'ancien Régime, l'Intendance , est introduite spécialement aux Antilles dans une société dualiste : à la communauté des ésclaves régie par le Code noir se superposait celle des Planteurs, seule concernée par la logique de l'Etat et la tentative d'Etat intégral . Le Roy, Confimant l'établissement d'un Conseil souverain càd la représentation coloniale des Parlements de la France de l'Ancien Régime et faisait de la colonie une "administration quasi provinciale" relevant de la centralisation générale voulue par l'absolutisme royal = Autorité territoriale et Organisation économique de type colbertiste mais les fonctions de gouverneur et de l'existance de milices existaient, déja à l'origine. ! En 1789, un chantier juridique s'ouvrit afin de réfléchir à une véritable doctrine de l'administration coloniale qui sera affermie sous la IIIième République, la seule exception faite fût sous la 1ière République de 1792-1799 avec la volonté explicite d'évacuer la question coloniale des grands débats juridiques qui embarrassés de trop le pouvoir divin en place à savoir, la délicate question de l'esclavage et des puissances des lobbies coloniaux. L'ordonnance du Roy du 19 février 1827 concernant le gouvernement de la Martinique, de la Guadeloupe et ses dépendances,renforcera encore plus les pouvoirs des Gouverneurs, comme pilier du système et en créant, je crois, les Conseils généraux des colonies d'Amériques et en y rattachant la Réunion lors du Sénatus-consult du 03 Mai 1854 !

L'Angleterre et l'Espagne, la Hollande et le Portugal, mennèrent eux aussi des politiques coloniales désastreuses, provoquant des milliers de déportés et d'esclaves de couleurs qui seront tués et torturés, mais c'est essentiellement à la France que l'ont demande de dire pardon et de faire son mea culpa !


Haut
  
Répondre en citant  
Message Publié : 20 Déc 2011 20:12 
Hors-ligne
Salluste
Salluste
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 06 Juil 2009 22:33
Message(s) : 262
Localisation : Partout et nul part
Sachant que les colons locaux ont demandés aux Anglais de venir les aider à remettre les esclaves au pas suite au décret pris par les représentants locaux concernant l'abolition de l'esclavage en 1793- 1794.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 21 Déc 2011 10:50 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours
Avatar de l’utilisateur

Inscription : 08 Nov 2010 17:01
Message(s) : 502
Localisation : sur le cardo d'une cité de la Gaulle romaine
Pindare976 a écrit :
Un livre utile : "Guadeloupe 1875-1914 : Les soubressauts d'une société pluri-éthniques ou les ambiguïtés de l'assimilation" aux éditions Autrement - Dirigé par Henriette Levillain.


Cette époque n'appartient ni à la Révolution ni à l'Empire.

_________________
Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Message Publié : 22 Déc 2011 0:06 
http://www.laramca.org/dossiers/1802/ar ... ation.html par René Bélémus

"Agitation" !

quels fût le réel rôle joué par les personnes historiques ci-dessous en Guadeloupe et, dans le reste des colonies antillaises de l'époque ?

-le Commissaire de la Convention Victor-Hugues et, le soldat rebel Toussain Louverture !?

-l'avocat Cambacérés et les premiers Planteurs ?

-le Général Boissy d'Anglas ?

-Desfournaux ?

-Laveaux ?

-le Vice Amiral Lacrosse ?

-le Général Richepanse ?

-l'Amiral Villaret-Joyeuse ?

Après, 1802 et le rétablissement de l'escalvage par Napoléon, la mort de Delgrés (ce vaillant officier mort à la Matouba ayant combattu les anglais à Sainte-Lucie au côté de Pelage sous le commandement de Lacrosse) vont générer des événements d'une extrême gravité dans toute l'île et communes qui va s'illustrer avec courage dans l'insurrection et le marronnage. par la suite, des Blancs appelés "blancs matignons" se réfugieront de peurs d'être pourchassés, derrière les Mornes comme "le Morne Tricolore" à Sainte Anne sur Grande-Terre et dans "les Grands Fonds" !.


Haut
  
Répondre en citant  
Message Publié : 13 Mai 2015 13:35 
Hors-ligne
Grégoire de Tours
Grégoire de Tours

Inscription : 04 Mai 2010 14:51
Message(s) : 603
étonné d'entendre à la radio à l'occasion du voyage présidentiel en Guadeloupe 2015, un intervenant critiquant l'entretien de la tombe du général Richepanse par la municipalité ...Le passé historique de ce général glorieux de l'armée du Rhin est confronté a des enjeux politiques modernes.


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis :  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 18 message(s) ]  Aller vers la page 1, 2  Suivant

Le fuseau horaire est UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 35 invité(s)


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Recherche de :
Aller vers :  





Propulsé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction et support en françaisHébergement phpBB