Quels étaient les livres de chevet de Napoléon, ceux qui l'ont le + inspiré ?

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"L'histoire me sera favorable car j'ai l'intention de l'écrire". Winston Churchill.

Entre autres auteurs préférés de ce grand lecteur, il lisait pendant les batailles et la nuit, une place particulière doit être attribuée à Rousseau que Napoléon admirait et dont il s'inspirait avec cette particularité que c'était lui personnellement qui représentait le peuple souverain dont il s'estimait le seul délégué, d'où son dédain des corps constitués, des représentants du peuple et des élections, seul comptant son dialogue direct avec le peuple.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Napoléon a pris cependant ses distances avec Rousseau avec le temps :

« Jusqu’à seize ans je me serais battu pour Rousseau contre tous les amis de Voltaire. Aujourd’hui, c’est le contraire ! Je suis surtout dégoûté de Rousseau depuis que j’ai vu l’Orient. L’homme sauvage est un chien… La Nouvelle Héloïse est pourtant un ouvrage écrit avec bien de la chaleur. Ce sera éternellement le livre des jeunes gens. Je l’ai lu à neuf ans. Il m’a tourné la tête. »
(Roederer, Oeuvres)

Bien plus tard, à Sainte-Hélène, la Nouvelle Héloïse (malgré ses 46 ans ) remuait pourtant encore l’Empereur.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Je crois aussi que Napoléon lisait les auteurs antiques, dans cette période d'admiration de la Grèce et de Rome, notamment Plutarque qui pratiquait le culte des grands hommes vertueux et de l'héroîsme. Un auteur à sa mesure. Plutarque, un historien qui a inspiré beaucoup d'ambitieux et à peut-être influé à ce titre sur l'histoire du monde.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Question auteurs antiques on peut en effet citer Plutarque, mais aussi Justin, Arrien, Tacite, Tite-Live, Thucydide, Homère, Virgile dont les ouvrages prirent place dans la bibiothèque de camp que Bonaparte forma en vue de la campagne d'Egypte.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Son appétence pour la lecture n'est plus à démontrer à Brienne il dévore tous les livres de la bibliothèque.

Je pense que l'approche de la lecture, quelque soit le contenu des écrits, a grandement forgé la personnalité de Napoléon.
La lecture renforce son savoir et par la même occasion ses certitudes sur ce qu'il aspire à devenir.

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

Napoléon lit aussi des ouvrages de stratégie, dont le célèbre manuel de tactique du comte de Guibert qui a révolutionné la tactique et changé l'art de la guerre en France, qu'il critique souvent d'ailleurs.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Justement j'allais l'évoquer ! Je pense qu'il a parcouru les écrits de Sun Tzu auquel cas qu'en a t'il retiré...?

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

Napoléon a sûrement lu le Traité de grande tactique d'Antoine de Jomini, paru en 1805. Quelqu'un le sait-il ?

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

Il l'a lu, et même anoté à Sainte-Hélène.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Napoléon lisait beaucoup, un peu de tout et surtout tout "ce qui sortait". Je ne suis pas certain qu'il ait eu véritablement un livre de chevet (sauf peut-être dans sa jeunesse, par exemple du Rousseau). Il lisait aussi en fonction des évènements (par exemple le Charles XII de Voltaire au moment de la campagne de Russie).

Selon Charles Napoléon, en voyage, il faisait imprimer ses livres sans marge (pour gagner de la place), et il les jetait par la fenêtre une fois finis (sauf lorsqu'ils présentaient un intérêt particulier). Il indique aussi que l'Empereur avait les même livres reliés (et selon le même ordonnancement) dans les bibliothèques de ses divers palais, avec pour modèle celle de la Malmaison.

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Charles-Audouin Pascaud

Merci Cap

Anecdotes dont j'avais connaissance et qui, pour moi, sont très révélatrices du tempérament du lecteur Bonaparte puis Napoléon.

Je ne pense pas qu'il est un amour pour le livre en tant qu'objet, ce qui l'intéresse c'est uniquement le contenu.
Contenu qu'il pompe; qu'il dévore; qu'il digère et qu'il recrache lorsqu'il n'en a plus l'utilité ( Il le sait il passe à autre chose )
C'est une sorte de boulimie tentant de combler le vide.

Autre aspect marquant c'est son côté lecteur rationnel et opportuniste.

Partagez vous ce point de vue ou est ce un délire personnel ?

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> Le courage, c'est de comprendre sa propre vie... Le courage, c'est d'aimer la vie et de regarder la mort d'un regard tranquille... Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel.
( Jean Jaurès )

A ce sujet, on peut rappeler ce que Pelet de la Lozère rapporte de la séance du Conseil d'Etat du 11 mars 1806 :
"Mes lectures habituelles en me couchant sont de vieilles chroniques des 3e, 4e, 5e et 6e siècles ; je les lis ou je me les fais traduire. Rien n'est plus curieux et plus ignoré que le passage des anciennes moeurs aux moeurs nouvelles, la transition des anciens états fondés sur leurs ruines."

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Napoléon devait avoir sous la main en permanence un certain nombre d'ouvrages, pour les consulter quand il avait envie, dont la guerre des Gaules de César, le guide de tactique de Guibert, des ouvrages sur Frédéric II, Rousseau ...
Ce noyau de livres le suivait partout, même en voyage je crois.

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Heureux celui qui a pu pénétrer les causes secrètes des choses. Virgile.

Pour les livres je ne sais pas - mais pour le théâtre (qu'il adorait puisqu'il allait à la comédie française au moins deux fois par semaine quand il résidait à Paris) il est certain que sa préférence allait à Corneille (Horace je crois était la pièce qu'il appréciait le plus). A Sainte-Hélène, il se faisait lire les tragédies de Corneille par ses compagnons d'exil...