La plupat des maréchaux et des ministres du Premier empire ont été créés "duc" par Napoléon - même Decrès ministre de la marine !


Il y a cependant eu quelques omissions.

Parmi les maréchaux : Brune (mais il était notoiremet resté républicain) et Jourdan (il parait qu'il voulait le titre de duc de Fleurus).

Parmi les ministres, on note deux cas particuliers : Mollien, qui fut pourtant un remarquable ministre du trésor public de 1806 à 1814, et Montalivet, qui fut un très loyal ministre de l'intérieur de 1809 à 1814. Et Daru intendant général de la Grande Armée et secrétaire d'Etat (c'est-à-dire secrétaire général du Gouvernement) de 1811 à 1813 puis ministre de l'administration de la guerre.

Tous trois furent très appréciés de l'Empereur et pourtant simplement titrés "comtes de l'empire".

D'autres ministres ne furent pas duc mais ils étaient généralement effacés (comme Collin de Sucy).

Qu'en pensez vous ?

je pourrais vous dire qu'en tant que républicain convaincu, je me fiche des titres de noblesse Mais aussi que Napoléon, distribuait un peu les titres suivant son bon plaisir Même son frère Lucien n'a pas eu de titres d'empire ! Il a certes été prince, mais prince romain fait par le pape et non par Napoléon. Il est vrai qu'il s'était marié suivant son goût et non le goût de son frère.

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

Il y en a d'autres qui ne furent que comtes :
- Pérignon
- Sérurier
- Gouvion Saint-Cyr
- Grouchy, maréchal de l'Empire le 15 avril 1815
Sans oublier :
- Poniatowski, prince polonais, jamais anobli par Napoléon et maréchal de l'Empire trois jours seulement.

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

Il y eu des anecdotes savoureuses. Un duc de l'ancien régime avait été fait comte d'empire, Talleyrand s'approcha de lui et lui dit "félicitations mon cher comte, à la prochaine promotion vous serez baron "

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C'est l'ambition qui perd les hommes. Si Napoléon était resté officier d'artillerie, il serait encore sur le trône.

Mr Prudhomme

la question n'est pas là. il s'agit de savoir pourquoi et comment l'empereur distingait ses fidèles : sur ces critères objectifs ou subjectifs ou purement arbitrairement ou en fonction de leur habileté à la flatterie ou ... etc etc...

Quat à Lucien il a été exclu par son frère en raison de son mariage. On a beaucoup parlé sur d'autres fils de ce frère si particulier ...là n'est pas ma question !

Disons un peu des deux.
Une forme de subjectivité humaine en raison d'une forme d'objectivité dans l'exercice de l'Etat.
Marmont par exemple est fait duc avant d'être fait maréchal, bien tardivement par rapport à la première fournée de 1804, alors qu'il faisait partie du premier cercle de Napoléon depuis l'aventure de Toulon en 1793. Napoléon lui repproche souvent d'avoir manoeuvré comme "une huitre", en particulier à la bataille de Znaïm, où il reçoit le baton tant convoité.
Junot ne sera d'ailleurs jamais fait maréchal.
Un Jourdan si - alors qu'on connaît tout le mépris du vainqueur de Fleurus pour l'Empereur.
Des "ralliés" de la dernière heure comme Augereau sont couverts de grâces afin, sans aucun doute, de calmer leurs ardeurs républicaines ou personnelles.
Il n'y a visiblement pas de règles, mais l'amitié et la compétence ne suffisent pas - Jourdan est d'une nullité extrême en Espagne - Napoléon tente par la noblesse d'Empire de rallier l'ancienne noblesse et les serviteurs républicains.

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

Propos abracadabrantesque, non ?
Sur la promotion de 1809, un mot de Parquin (Souvenirs de Gloire et d'Amour) :
"Le soldat français, avec son gros bon sens, les classait ainsi :
"La France a nommé Macdonald ;
L'armée a nommé Oudinot ;
L'amitié a nommé Marmont."

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Vous devez confondre avec la duchesse d'Abrantes...

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Un peuple sans âme n'est qu'une vaste foule
Alphonse de Lamartine

C'est pas faux.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Lui, d'après plusieurs de mes sources, c'est parce que Napoléon lui en aurait toujours voulu d'avoir été mis au courant que Joséphine le trompait. Il y a des vérités qu'on ne veut pas toujours savoir, mais le pauvre Junot, ami du général Bonaparte(je dirais même ami de la première heure) pensait bien faire.

Lesquelles s'il vous plait ?

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Jean Claude BANC dans sa récente biographie de Montalivet (un peu laborieuse mais instructive) donne une raison : Montalivet (qui était noble d'ancien régime) n'aurait pas voulu renocer à son nom ... cela vous semble-t-il crédible ?

Par ailelurs on pourrait s'interroger sur les princes d'empire : pourquoi Talleyrand, Bernadotte ou Berthier ont ils reçu de quasi-souveraienté mais pas Cambacérès (qui était pourtant appelé "prince archichancelier") ?

Je conserve ce document parmi mes notes et je pense qu'il peut être intéressant :

TITRES PRINCIERS ET DUCAUX HÉRÉDITAIRES CONFÉRÉS PAR NAPOLEON
(par ordre d'ancienneté dans chaque catégorie)

I. PRINCIPAUTÉ SOUVERAINE:
Neuchâtel (30 mars 1806), au maréchal Berthier; retourna en 1814 au roi de Prusse.

II. PRINCIPAUTÉS RÉPUTÉES INDÉPENDANTES :
1. Bénévent (5 juin 1806), à Talleyrand ; retourna en 1814 au roi des Deux-Siciles.
2. Ponte-Corvo (5 juin 1806), au maréchal Bernadotte; retourna à l'Empereur en 1810 (lorsque Bernadotte devint prince royal de Suède), qui le redonna au prince Lucien Murat, deuxième fils du roi JoachIm. Retourna en 1815 au roi des Deux-Siciles.

III. PRINCES DE L'EMPIRE:
1. Parme (24 avril 1808), à l'archichancelier Cambacérès, titre éteint à sa mort (1824) ; son neveu Hubert de Cambacérès fut créé duc par Napoléon III (1857) et mourut aussi sans postérité (1881).
2. Ekhmühl (25 novembre 1809), au maréchal Davout, titre éteint en 1853 avec son fils.
3. Wagram (31 décembre 1809), au maréchal Berthier, titre éteint en 1918 avec le quatrième prince, mort pour la France.
4. Essling (31 janvier 1810), au maréchal Masséna, titre actuellement porté par Victor Masséna, septième prince (né 1950).
5. La Moskowa (25 mars 1813), au maréchal Ney, titre éteint en 1969 avec le sixième prince.

IV. DUCS DE L'EMPIRE:
1. Dantzick [Dantzig] (28 mai 1807), au maréchal Lefebvre, titre éteint à sa mort (1820).
2. Plaisance (24 avril 1808), à !'architrésorier Lebrun, titre éteint avec son petit-fils, le troisième duc (1872) ; réérigé par Napoléon HI (1857) en faveur de Louis de Maillé de La Tour Landry, petit-fils du troisième duc, et à nouveau éteint en 1926.
3. Padoue (24 avril 1808), au général Arrighi de Casanova, cousin issu de germain de l'Empereur, titre éteint avec son fils en 1888.
4. Rivoli (24 avril 1808), au maréchal Masséna, titre actuellement porté par Victor Masséna, septième prince d'Essling, sixième duc de Rivoli.
5. Castiglione (26 avril 1808), au maréchal Augereau, titre éteint à sa mort (1816).
6. Valmy (mai 1808), au maréchal Kellermann, titre éteint avec son petit-fils, le troisième duc (1868).
7. Elchingen (mai 1808), au maréchal Ney, titre éteint en 1969.
8. Frioul (mai 1808), au général Duroc, grand maréchal du Palais, titre éteint à sa mort (1813); réérigé pour sa fille (28 octobre 1813) et éteint avec elle en 1929.
9. Rovigo (mai 1808), au général Savary, titre éteint en 1872 avec son fils.
10. Vicence (7 juin 1808), au général (marquis) de Caulaincourt, grand écuyer, titre éteint en 1896 avec son fils.
11. Montebello (15 juin 1808), au maréchal Lannes, titre actuellement porté par Napoléon Lannes, sixième duc (né 1903 ).
12. 12. Dalmatie (22 juin 1808), au maréchal Soult, titre éteint en 1857 avec son fils.
13. Raguse (28 juin 1808), au maréchal Marmont, titre éteint à sa mort (1852).
14. Auerstaedt (2 juillet 1808), au maréchal Davout, titre éteint en 1853 avec son fils; réérigé par Napoléon III (1864) en faveur du neveu du maréchal, et toujours représenté.
15. Trévise (2 juillet 1808), au maréchal Mortier, titre éteint en 1946 avec le cinquième duc.
16. Conegliano (2 juillet 1808), au maréchal Moncey titre éteint à sa mort (1842) ; réérigé par Louis-Philippe (1842) en faveur du gendre du maréchal (Duchesne de Gillevoisin) à nouveau éteint en 1869.
17. Bellune (10 septembre 1808), au maréchal Victor Perrin, dit Victor, titre éteint en 1917 avec le quatrième duc.
18. Abrantès (15 janvier 1809), au général Junot, titre éteint en 1859 avec son fils; réérigé par Napoléon III (1870) pour le gendre du dernier duc (Le Ray), titre éteint.
19. Istrie (28 mai 1809), au maréchal Bessières, titre éteint en 1856 avec son fils.
20. Cadore (15 août 1809), à Champagny, ministre des Relations extérieures, titre éteint en 1893 avec son fils.
21. Otrante (15 août 1809), à Fouché, ministre de la Police, dont les fils devinrent suédois; titre actuellement porté par Gustave Fouché, septième duc (né 1912).
22. Gaète (15 août 1809), à Gaudin, ministre des Finances, titre éteint à sa mort (1841).
23. Bassano (15 août 1809), à Maret, ministre secrétaire d'État, titre éteint en 1906 avec son petit-fils.
24. Massa (15 août 1809), à Régnier, ministre de la Justice, titre éteint en 1962 avec le cinquième duc.
25. Feltre (15 août 1809), au général Clarke, comte d'Hunebourg (1808), ministre de la Guerre, titre éteint en 1852 avec son fils; réérigé par Napoléon III (1864) pour l'arrière-petit-fils du général (comte de Goyon) et toujours représenté.
26. Tarente (9 décembre 1809), au maréchal Macdonald, titre éteint en 1912 avec son petit-fils.
27. Navarre (9 avril 1810), à l'impératrice Joséphine, titre transmissible à l'aîné de ses petits-fils Beauharnais, dont le descendant, de nationalité allemande, vit en Bavière.
28. Reggio (14avril 1810), au maréchal Oudinot, titre éteint en 1956 avec le cinquième duc.
29. Dalberg (14 avril 1810), à Emerich de Dalberg, conseiller d'État (considéré comme Français en raison de sa naissance à Mayence), neveu du prince-primat de la Confédération du Rhin.
30. Albufera (11 janvier 1813), au maréchal Suchet, titre actuellement représenté par Louis Suchet, cinquième duc (né 1905).
31. 31. Decrès (28 avril 1813), à l'amiral Decrès, ministre de la Marine, titre éteint à sa mort (1820).

V. DUCS DU ROYAUME D'ITALIE :
1. Lodi (20 décembre 1807), au comte Melzi d'Eril, chancelier du royaume, titre éteint à sa mort (1816) ; réérigé (1890) par le roi d'Italie en faveur d'un petit-neveu du premier duc, et toujours représenté.
2. Litta (28 février 1810), au marquis Litta, grand chambellan du royaume, titre éteint à sa mort (1820).
3. Visconti (janvier 1813), pour le comte Visconti di Modrone, chambellan de l’Empereur, titre confirmé par l’empereur d’Autriche, puis par le roi d’Italie pour la branche collatérale et toujours représenté.

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle

je suis très étonné pour Cambacérès : certes il est qualifié de "prince" au quotidien (en raison de sa qualité d'archichancelier) mais les sources courantes n'évoquent que le duché de Parme. Quelle est votre source ?

par ex Wikipedia (art Cambaceres) :

"Il est nommé prince-archichancelier lors de la proclamation du Premier Empire en 1804. Lors des nombreux déplacements de l'empereur sur les théâtres des opérations militaires, il assure la présidence du Sénat et du Conseil d'État, ainsi que la direction de l'administration. Nommé Prince de l'Empire et duc de Parme le 24 avril 1808, " s'agit il d'un titre de "prince" personnel et non héréditaire ?

Wikipedia complète plus loin (article "noblesse d'empire") :

" Il faut distinguer quatre types de titres princiers.
Le fils aîné de l'empereur porte le titre de Prince impérial[1].
Les membres de la famille impériale portent le titre de princes français[1].
Les princes souverains sont nominalement des chefs d'État ayant reçu une principauté vassale de l'Empire, comme Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent ou Louis-Alexandre Berthier prince de Neuchâtel.
Les titres de victoire, accordés après des exploits par l'Empereur à certains de ses maréchaux. Ainsi Michel Ney reçoit, en 1813, le titre de prince de la Moskowa, André Masséna celui de prince d'Essling[2] en 1810 après avoir été fait duc de Rivoli, Louis-Alexandre Berthier celui de prince de Wagram en 1809, la même année que Louis Nicolas Davout est nommé prince d’Eckmühl. "

La liste donnée est la suivante :

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Titre Personnalité Date
Prince de Wagram Louis-Alexandre Berthier 31/12/1809
Prince de Sievers Jean Lannes 30/06/1807
Prince de Pontecorvo Jean-Baptiste Jules Bernadotte 05/06/1806
Prince de Neufchâtel Louis-Alexandre Berthier 30/03/1806
Prince de la Moskowa Michel Ney 25/03/1813
Prince de Bénévent Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord 05/06/1806
Prince d'Essling André Masséna 31/01/1810
Prince d'Eckmühl Louis Nicolas Davout 15/08/1809

@Aigle :
J'ai scanné cette liste, il y a une dizaine d'années dans un ouvrage dont je n'ai pas noté le titre.
Le cas de Cambacérès est effectivement compliqué.
Ses lettres patentes de duc de Parme (et non de prince) datent du 24 avril 1808.
http://www.napoleon-empire.net/noblesse-empire.php

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Je n'ai pas cru que tes édits pussent l'emporter sur les lois non écrites et immuables des dieux. Sophocle