J'ai dû mal a voir autre chose que de la mauvaise foi et un prétexte pour attiser la colère contre les français.
Ce territoire étant complètement détaché des états prussiens, que tout les frais relatifs à la traversée ont été payées sur la champs, qu'en cas de victoire française le hanovre serait un belle compensation à peu de frais...

Il faut bien voir que la cour prussienne est très anti-française et les militaires encore plus. Sans doute frustré de ne pas avoir guerroyé depuis 1795 et d'autant plus contre la France révolutionnaire. Il ne faut pas relativiser la portée du traité de potsdam, c'est une déclaration de guerre afin de prendre les français à revers. On ne peut pas ensuite reprocher à l'Empereur d'avoir joué sur plusieurs tableaux en 1806.

Pourtant, il y a bel et bien un avant et un après Ansbach.
Plus haut, j’ai retranscrit la lettre de Frédéric-Guillaume en date du 9 octobre :
« Je me rends désormais [au] désir [d’Alexandre] de faire passer par mes états une partie de ses troupes »

Le 21 septembre précédent, le roi de Prusse tenait un tout au discours dans sa correspondance avec le Tsar :
« En attendant, Sire, que nous ayons épuisé la discussion des intérêts de nos états, je n’ai pas besoin de dire à un souverain tel que vous qui s’arme uniquement pour sauver l’indépendance de l’Europe, que l’entrée de ses troupes dans mes provinces est impossible sous les rapports existants. »

Ce refus faillit mettre le feu aux poudres et, de part et d’autre de la frontière, on parla de guerre entre la Prusse et la Russie.
Ainsi, Alexandre ne cacha pas sa fureur à Frédéric-Guillaume :
« C’est avec autant de surprise que de douleur que je viens d'apprendre que tandis qu'un seul mot de V. M. m'a fait arrêter tout le développement ultérieur des mesures projetées contre l'ennemi commun, on pousse dans ses états limitrophes aux miens les préparatifs militaires avec la plus grande activité. Des camps se forment de toute part, enfin l’armée de Silésie s'est mise en marche dans une direction qui ne laisse aucun doute sur vos intentions. J'avouerai à V. M. que je ne me serais jamais attendu que le temps précieux que j'ai sacrifié uniquement pour lui complaire et pour obéir avec un entier abandon à l’amitié que je lui ai vouée à jamais, soit employé par votre cabinet à des préparatifs, et à la marche d'une armée entière dirigée évidemment contre moi. Le but de mes armements, de mes mouvements est connu à l'Europe, à V. M. Les vôtres, Sire, ne peuvent être que dans des vues hostiles contre moi. Dans un moment aussi critique, il ne me reste plus d'autre parti à prendre que celui qui m'est commandé par la sûreté de mon pays et de mes armées. Je marche donc en avant pour prévenir le mal que l’on veut me faire ; je dois le faire d'autant plus que les Français marchant par la Hesse, ils ont détruit toute la neutralité du Nord de l'Allemagne, que le cabinet de V. M. semble ne vouloir détruire que contre nous. Cependant en [me] portant à cette extrémité à laquelle la conduite de votre ministre m'a réduite, j'offre toujours à V. M. une réunion sincère et un arrangement sur les principes que je lui ai exposés avec tous les avantages que la Prusse a droit de retirer de sa coopération ; j'attendrai avec la plus vive impatience une réponse de V. M., trop heureux si elle me fournit encore l'occasion de n’écouter que la voix de notre amitié mutuelle, qui restera toujours concentrée dans mon coeur. »

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

En somme, si j'ai bien suivi, en 1805 non seulement le roi de Prusse reste neutre mais en plus il neutralise une armée russe !

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

On peut difficilement parler de neutralité prussienne avec la convention de Potsdam.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Ah oui, j'ai raté une marche.

il est donc resté tranquille pour obtenir le Hanovre sans effort ?

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Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu. (Chamfort)

Oui c'était le plan initial jusqu'au traité de potsdam. Là le but était de prendre à revers la Grande Armée.
Après Austerlitz, les prussiens reviennent au plan initial mais en perdant toute crédibilité.

Obtenir la hanovre sans effort était tout bonnement impossible. Napoléon était prêt à offrir la hanovre à la Prusse, mais le prix à payer était une alliance avec la France ; chose à laquelle le roi de Prusse ne tenait pas.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

Oui exact avant Austerlitz, ensuite le 15 décembre Haugwitz signe à Schönbrunn le traité accordant le Hanovre à la Prusse, et les enclaves prussiennes d'Ansbach, Clèves et Neuchâtel à la France.
Le roi ratifia le traité en modifia le terme "alliance défensive et offensive" par "alliance".

De fait, la prusse aurait pu avoir le Hanovre sans à intervenir dans le conflit. C'est sans doute le traité de potsdam qui poussa l'Empereur a avoir si peu de considération pour elle.

Avant 1806, à quand remonte le dernier affrontement armé entre troupes françaises et prussiennes ?

Il ne faut pas oublier son obligation d'intervenir militairement au côté de la France dans le cadre de la défense de l'Empire ottoman, de l'Empire français et du royaume de Bavière.

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" Grâce aux prisonniers. Bonchamps le veut. Bonchamps l'ordonne ! " (d'Autichamp)

La France et la Prusse était en paix depuis le traité de Bâle (5 avril 1795).

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"Cette cour de Prusse est bien fausse, et bien bête."
(Napoléon à Joseph, 7 février 1806)

Il faut dire qu'à cette date, l'Empereur était toujours en rage de la non-ratification du traité d'alliance du 15 décembre dernier, et qu'une guerre prochaine avec la Prusse (alors qu'Haugwitz était à Paris pour négocier le nouveau traité qui sera finalement signé le 15 février suivant ) n'était pas exclue.

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