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Il était inévitable
Encore une fois, c’est une affirmation indémontrable.
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On peut même se demander pourquoi la flotte n'est pas allée "faire un tour" au lieu de rester au mouillage à Alexandrie. C'était chercher les ennuis...
Voilà qui est plus intéressant.
Nous sommes ici dans le cœur des attaques faites par Bonaparte (au moment des faits) puis Napoléon (à Sainte-Hélène) à l’encontre de Brueys, malheureusement plus là pour se défendre :
« Il me paraît que l'amiral Brueys n'a point voulu se rendre à Corfou avant qu'il eût été certain de ne pouvoir entrer dans le port d'Alexandrie, et que l'armée, dont il n'avait pas de nouvelles depuis longtemps, fût dans une position à ne pas avoir besoin de retraite.
Si, dans ce funeste évènement, il a fait des fautes, il les a expiées par une mort glorieuse. »(Bonaparte au Directoire exécutif, 19 août 1798)
« En partant, il réitéra à l'amiral l'ordre d'entrer dans le port d'Alexandrie; si cela était reconnu impossible, il lui ordonnait de se rendre à Corfou où il trouverait des ordres du ministre de France à Constantinople ; et, dans le cas où il n'en trouverait pas, de faire route pour Toulon et d'y prendre sous son escorte le convoi qui se trouverait prêt à partir »(Bertrand,
Campagnes d’Egypte et de Syrie)
Le souci, c’est que l’on ne retrouve aucune trace sérieuse de ces fameuses instructions. Au contraire, la correspondance de Bonaparte va plutôt dans le sens inverse. Le maintien de la flotte le long des côtes égyptienne offrait en effet au général en chef de l’Armée d’Orient quelque avantage comme son rôle psychologique vis-à-vis du soldat, le fait qu’elle pouvait faciliter l’arrivée de la seconde expédition ou encore permettre le retour de Bonaparte en France ; retour que ce dernier envisageait fin juillet.