Samnet62 a écrit :
Heureusement, que vous n’étiez pas président des Usa en 1940, vous auriez rembarrer les scientifiques qui vous aurez proposer l'arme atomique, sous prétexte qu'ils n'étaient pas en mesure d'en fabriquer une sur le champ ... entre la théorie et la pratique, c'est sur il y a un grand pas. Il faut du temps, de la patience, de la persévérance. Mais je suis convaincu qu'il y a toujours une solution.
Premier point, en tant que modérateur je suis choqué par le fait qu'on puisse utiliser de tels arguments : en gros, puisque Drouet Cyril n'est pas d'accord avec votre analyse, c'est son analyse qui est fausse et vous cherchez à le faire passer pour un idiot qui par chance n'a pas été le président des USA en 1940 ... Je trouve le procédé petit et cavalier. Il ne vous grandi pas ...
Il y a une différence entre choisir une technologie d'avenir et inventer l'arme miracle. L'arme miracle n'existe pas. On aurait proposé la bombe atomique à Louis XV qu'il n'aurais pas pu l'utiliser. Une arme doit tenir compte du contexte technologique de l'époque. Savait-on faire des joints d'une qualité suffisante pour rendre un lance-flamme efficace à plusieurs dizaines de mètres ? La réponse est non. Les ingénieurs de l'époque auraient-ils pu concevoir les pompes hautes pressions capables de projeter un fluide visqueux à plusieurs dizaines de mètres ? La réponse est encore non. Technologiquement, ce feux grégeois n'apportait pas grand chose. Tactiquement non plus. Sauf en de rares occasions, les batailles maritimes auront une tendance à devenir de plus en plus distantes. On est plus à l'époque de l'abordage et les canons à tir rapide et à chargement par la culasse rendront cela totalement inutile. Mais, il est vrai qu'ils n’existent pas encore. Toutefois, la tendance est au canons de portée de plus en plus longue.
Bref, le feu grégeois est une arme du passé, à ne pas confondre avec la bombe atomique en 1940.
Si vous désirez une vrai arme du futur proche qui aurait pu être développée et qui ne l'a pas été pour diverses raisons : l'obusier. Pas de petits obusier, non des vrais à gros calibre capables d'envoyer des charges très lourdes à quelques dizaines de mètres de haut (voire plus) et qui auraient fait coulé les navires en traversant tous les ponts, puis la quille. Il y a eu des tentatives pour faire tirer des canon dans de telles conditions, mais les boulets perçaient au mieux un ou deux ponts.
Dernière question, pourquoi qu'on n'a pas inventé des bateaux lance-flammes quand la technologie l'a permit ? Je vous laisse répondre tout seul à cette question.
Samnet62 a écrit :
Je suis surtout intrigué par le fait que Louis XV ait refusé cette arme par "humanisme" cela cache forcément quelque chose ...
Cela cache pas mal de choses. D'abord, avez-vous remarqué que l'on parle de la terreur des marins français par rapport à cette arme ? Les marins de l'époque ont peur de 2 choses, l'eau et le feu. Mais, ils savent les combattre, même s'ils perdent plus souvent qu'à leurs tours. Là, on proposerait de mettre sur des navires un liquide inflammable qui est attisé quand on l'arrose avec de l'eau ... Et comment on fait en cas d'incendie accidentel ? Chose qui risque d'arriver lors des prémices d'un combat. Seule solution, l'abandon pur et simple du navire. A la grande joie des adversaires. Surtout qu'avec la technologie de l'époque, la plateforme autour de l'arme doit être rapidement saturée en liquide ... Une vraie bombe.
Donc, l'humanisme de Louis XV commence par s'adresser à ses marins (ainsi qu'à leurs officiers) avant de s'intéresser à ses adversaires. Parce que les premières victimes de ce feu auraient pu être les marins français.