ezio-auditore a écrit :
Bonaparte avance qu'il est malade, quelle est cette indisposition ?
Je l’ignore, mais quoi qu’il en soit, il obtint un congé.
ezio-auditore a écrit :
Un ordre d'affectation est donné, on obéit semble-t-il.
Oui, mais une maladie peut aidé à gagner du temps ; tant que ledit malade peut justifier son état.
Ainsi, le 16 août, il était tancé en ces termes :
« Le certificat du citoyen Marquis, officier de santé qui vous traite à Paris, citoyen, et que vous m'avez adressé, ne remplît pas le vœu de la loi du 2 thermidor an II, qui exige que vous vous fassiez visiter par le Conseil de santé. D'un autre côté, par votre lettre du 24 messidor [12 juillet] vous m'observiez que l'on vous faisait espérer que dans deux décades, vous seriez dans le cas de rejoindre l'armée. En conséquence, j'ai tout lieu de présumer que vous êtes en état de vous mettre en route et je vous invite à vous rendre au plus tôt à votre poste où votre présence devient de jour en jour plus nécessaire. Si votre santé ne vous permet pas de servir activement, marquez-le moi et je proposerai votre remplacement au Comité. »
En réponse, comme le laissait quelque peu présager sa réclamation du 5 août, et comme il l’écrivit dès le 17 à Sucy, Bonaparte refusa de rejoindre son poste. Ses démarches et le soutien de Pontécoulant lui permirent cependant d’être attaché aux travaux de la direction du Comité de salut public chargée de plans de campagne et de la surveillance des opérations de l’armée de terre (arrêté du 21 août). Le 30 du même mois, Canclaux, commandant de l’armée de l’Ouest, était averti des nouveaux services de Bonaparte et invité à lui trouver un remplaçant à son poste au sein de son armée.
Le 1er septembre, en réponse à sa réclamation du 5 août, un rapport défavorable fut cependant présenté. En conséquence, le 15 septembre, « attendu son refus de se rendre au poste qui lui a été assigné », le Comité de salut public raya Bonaparte de la liste des officiers généraux employés.
Pierma a écrit :
Aux débuts de l'insurrection vendéenne, la réputation de cette guerre civile n'était pas faite. (Et d'ailleurs les méthodes de répression s'y sont durcies avec le temps) Un officier aurait pu y accepter une affectation en toute candeur.
Dix jours seulement après le début de l'insurrection et alors qu'à Paris on n'avait pas encore pris véritablement la mesure de l'ampleur du soulèvement, la loi du 19 mars 1793 laissait pourtant présager le pire.
Pierma a écrit :
Pas en 95 : on ne sait que trop ce qui s'y pratique. (Dans l'armée tout se sait, à supposer même que le grand public ne le sache pas.)
En 95, on n'en est plus aux boucheries de 93-94.