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Bonaparte et la Vendée
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Auteur :  Drouet Cyril [ 26 Mars 2017 10:55 ]
Sujet du message :  Re: Bonaparte et la Vendée

ezio-auditore a écrit :
Bonaparte avance qu'il est malade, quelle est cette indisposition ?


Je l’ignore, mais quoi qu’il en soit, il obtint un congé.


ezio-auditore a écrit :
Un ordre d'affectation est donné, on obéit semble-t-il.


Oui, mais une maladie peut aidé à gagner du temps ; tant que ledit malade peut justifier son état.
Ainsi, le 16 août, il était tancé en ces termes :
« Le certificat du citoyen Marquis, officier de santé qui vous traite à Paris, citoyen, et que vous m'avez adressé, ne remplît pas le vœu de la loi du 2 thermidor an II, qui exige que vous vous fassiez visiter par le Conseil de santé. D'un autre côté, par votre lettre du 24 messidor [12 juillet] vous m'observiez que l'on vous faisait espérer que dans deux décades, vous seriez dans le cas de rejoindre l'armée. En conséquence, j'ai tout lieu de présumer que vous êtes en état de vous mettre en route et je vous invite à vous rendre au plus tôt à votre poste où votre présence devient de jour en jour plus nécessaire. Si votre santé ne vous permet pas de servir activement, marquez-le moi et je proposerai votre remplacement au Comité. »

En réponse, comme le laissait quelque peu présager sa réclamation du 5 août, et comme il l’écrivit dès le 17 à Sucy, Bonaparte refusa de rejoindre son poste. Ses démarches et le soutien de Pontécoulant lui permirent cependant d’être attaché aux travaux de la direction du Comité de salut public chargée de plans de campagne et de la surveillance des opérations de l’armée de terre (arrêté du 21 août). Le 30 du même mois, Canclaux, commandant de l’armée de l’Ouest, était averti des nouveaux services de Bonaparte et invité à lui trouver un remplaçant à son poste au sein de son armée.
Le 1er septembre, en réponse à sa réclamation du 5 août, un rapport défavorable fut cependant présenté. En conséquence, le 15 septembre, « attendu son refus de se rendre au poste qui lui a été assigné », le Comité de salut public raya Bonaparte de la liste des officiers généraux employés.



Pierma a écrit :
Aux débuts de l'insurrection vendéenne, la réputation de cette guerre civile n'était pas faite. (Et d'ailleurs les méthodes de répression s'y sont durcies avec le temps) Un officier aurait pu y accepter une affectation en toute candeur.


Dix jours seulement après le début de l'insurrection et alors qu'à Paris on n'avait pas encore pris véritablement la mesure de l'ampleur du soulèvement, la loi du 19 mars 1793 laissait pourtant présager le pire.


Pierma a écrit :
Pas en 95 : on ne sait que trop ce qui s'y pratique. (Dans l'armée tout se sait, à supposer même que le grand public ne le sache pas.)


En 95, on n'en est plus aux boucheries de 93-94.

Auteur :  Pierma [ 26 Mars 2017 16:15 ]
Sujet du message :  Re: Bonaparte et la Vendée

Drouet Cyril a écrit :
Pierma a écrit :
Pas en 95 : on ne sait que trop ce qui s'y pratique. (Dans l'armée tout se sait, à supposer même que le grand public ne le sache pas.)


En 95, on n'en est plus aux boucheries de 93-94.

Désolé pour mon ignorance. (Je pensais qu'après avoir atteint un sommet les massacres s'étaient poursuivis... disons de façon routinière.)
Cela dit même en 95 la Vendée reste une guerre civile, et il n'y en a pas de propre.

Auteur :  AnonymeJ [ 26 Mars 2017 16:52 ]
Sujet du message :  Re: Bonaparte et la Vendée

Pierma a écrit :
Drouet Cyril a écrit :
Pierma a écrit :
Pas en 95 : on ne sait que trop ce qui s'y pratique. (Dans l'armée tout se sait, à supposer même que le grand public ne le sache pas.)


En 95, on n'en est plus aux boucheries de 93-94.

Désolé pour mon ignorance. (Je pensais qu'après avoir atteint un sommet les massacres s'étaient poursuivis... disons de façon routinière.)
Cela dit même en 95 la Vendée reste une guerre civile, et il n'y en a pas de propre.


Certes, mais sur le terrain, comme dans les discours, tout a changé. Après thermidor an II, en fait. Il y a eu Fleurus, la République peut enfin souffler. En décembre 94, on ouvre des négociations avec les Vendéens. La situation reste compliquée, mais s'apaise nettement. Dans la presse parisienne, ce n'est plus l'hystérie. Et plus vraiment l'un des sujets de discussion majeurs à Paris après 94, en dehors de quelques ébullitions - à l'été 95, par exemple, avec la reprise des hostilités par Charette (mais cela ne dure que six mois). Ensuite, des troubles, de l'agitation, jusqu'en 1799.

Mais plus rien de commun avec les Colonnes infernales.

Auteur :  Pierma [ 26 Mars 2017 17:17 ]
Sujet du message :  Re: Bonaparte et la Vendée

Merci pour ces indications.

Auteur :  Drouet Cyril [ 26 Mars 2017 17:35 ]
Sujet du message :  Re: Bonaparte et la Vendée

Le dernier général de colonne dite infernale fut Huché; il "oeuvra" jusqu'en juillet 1794. Turreau était suspendu depuis deux mois.

Auteur :  bourbilly21 [ 28 Mars 2017 11:40 ]
Sujet du message :  Re: Bonaparte et la Vendée

Je viens de découvrir l'existence du Bienheureux Pierre-René Rogue
Condamné à mort comme prêtre réfractaire le 2 mars 1796 et guillotiné le lendemain (le même mois que Charette si ma mémoire est bonne)
Cela nous démontre que même en 1796, on continue de condamner à mort en Vendée et que les troubles ne cessent pas encore

Auteur :  Drouet Cyril [ 28 Mars 2017 12:08 ]
Sujet du message :  Re: Bonaparte et la Vendée

Pour les derniers troubles, il faut filer jusqu'en 1832.

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